- Ligne de Florac à Sainte-Cécile-d'Andorge
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Ligne
Florac - Ste-Cécile-d'Andorge
Carte de la lignePays France Villes desservies Florac, Sainte-Cécile-d'Andorge, Le Collet-de-Dèze Historique Mise en service 1909 Fermeture 1968 Concessionnaire CFD (à partir de 1904) Caractéristiques techniques Longueur 49 km Écartement Voie métrique (1,000 m) Électrification Non électrifiée Nombre de voies Voie unique Schéma de la ligne Schéma de la ligne Légende0,000 Florac 2,400 La Salle-Prunet 3,640 Viaduc de la Salle-Prunet (sur la Mimente) 8,028 Saint-Julien-d'Arpaon 12,000 Tunnel 12,220 Les Crozes 14,000 Tunnel des Crozes 15,590 Cassagnas-Barre 20,320 Viaduc du Blocard 21,655 Le Rouve-Jalcreste' 21,920 Tunnel de Jalcreste 24,500 Tunnel de Cros-Malveillac 27,728 Saint-Privat-de-Vallongue 30,200 Tunnel de La Vignette 30,500 La Vignette 30,686 Viaduc sur le Mesmin 31,400 Tunnel de Saint-Frézal-de-Ventalon 31,587 Saint-Frézal-de-Ventalon 32,800 Viaduc de Cessenades 35,715 Viaduc de Corbières 36,392 Saint-Hilaire-de-Lavit 39,397 Saint-Michel-de-Dèze 42,025 Viaduc du Collet-de-Dèze 42,502 Le Collet-de-Dèze 43,288 Viaduc de Servière 45,557 La Devèze 45,980 Viaduc de la Devèze 47,500 Tunnel de Bramefont 48,405 Viaduc de l'Andorge Ligne St-Germain-des-Fossés - Nîmes Vers St-Germain-des-Fossés 48,873 652,544 Sainte-Cécile-d'Andorge Ligne St-Germain-des-Fossés - Nîmes Vers Nîmes modifier La Ligne Florac - Sainte-Cécile-d'Andorge est une ancienne ligne ferroviaire à voie métrique exploitée par la Compagnie des Chemins de Fer Départementaux.
Longue d'une cinquantaine de kilomètres, elle relia de 1909 à 1968 Florac, la sous-préfecture de la Lozère à Sainte-Cécile-d'Andorge dans le Gard, en correspondance avec la Ligne des Cévennes, exploitée par la compagnie PLM puis la SNCF.
Sommaire
Étude et concession de la ligne
La première évocation d'une ligne de chemin de fer passant par Florac date de 1879, lorsque le ministre des travaux publics Charles de Freycinet lance le Plan Freycinet, qui prévoyait d'emmener le chemin de fer à toutes les sous-préfecture de France et au maximum de chefs-lieux de canton pour désenclaver les régions reculées françaises.
Le plan prévoyait une ligne à voie normale en continuité de la ligne Alès - Anduze, qui prolongerait la ligne d'Anduze à Millau avec une antenne vers Florac en passant par la Vallée Française et les Gorges de la Jonte[1].
Devant le refus de la Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), qui exploitait déjà les lignes du Gard et la Ligne des Cévennes, de prendre la concession de cette ligne jugée peu rentable, un tracé à voie métrique entre Florac et Sainte-Cécile-d'Andorge fut étudié. La construction en voie métrique permettait de faire des courbes de faible rayon, et donc de faire baisser les coûts de construction. La prolongation de la ligne jusqu'à Mende fut envisagée, mais les projets n'ont jamais abouti.
La ligne est finalement concédée le 20 février 1904 à la Compagnie des Chemins de Fer Départementaux (CFD), qui exploite déjà plusieurs réseaux de moyenne montagne à voie métrique, notamment le réseau du Vivarais dans l'Ardèche. La déclaration d'utilité publique se fera le 18 avril de la même année.
Les travaux
Les travaux commencent dès juin 1904.
Pour effectuer les travaux de pose du ballast et des voies, la CFD fit venir deux locomotives de type 030 du réseau du Vivarais.
La ligne a été construite avec des rails de type Vignole en acier de 25 kg/m en section de 12m, posés sur 15 traverses de chêne traitées au créosote par section de rail. Le ballast, d'une épaisseur de 35 cm était composé de pierres cassées sur la portion Florac - Jalcreste et de graviers de rivière cassés mélangés avec du sable le reste du parcours.
La ligne a été totalement construite à main d'hommes, avec pelles, pioches et parfois des bâtons de dynamite. De nombreux murs de soutènement, essentiellement en pierre sèche, ainsi que de nombreux viaducs et tunnels ont été nécessaires pour venir à bout du relief escarpé des Cévennes lozériennes.
Les travaux se terminèrent en 1909, mais beaucoup de finitions restaient à faire : pose des garde-fous sur les viaduc, tranchées pour l'écoulement des eaux, barrière de passage à niveaux...
Les premiers trains qui circulèrent venaient des autres réseaux des CFD en attendant l'arrivée du matériel dédié à la ligne.
L'inauguration
La ligne est ouverte au trafic le 24 juillet 1909. L'inauguration officielle eut lieu le 8 août 1909 avec les personnalités du département, avec au premier plan Jean Monestier, président du Conseil Général.
Après être passé sous un arc de triomphe de verdure et de fleurs portant la mention Honneur à Jean Monestier, celui-ci présida sur l'Esplanade de Florac un banquet "Patriotique et démocratique" où les notables de l'époque lui rendirent hommage pour son engagement envers la création de la ligne.
Le train de l'inauguration comportait seulement deux voitures. Il s'agissait de deux voitures salons de la compagnie CFD. Le reste du matériel roulant commandé deux ans plut tôt n'arriva qu'en août 1909.
Le train inaugural fut donc composé de deux voitures salon expédiées à grand frais du réseau du Vivarais et de la Seine et Marne ,tractées par une locomotive Mallet de type 120-020, . La population locale fut quant à elle, transportée en partie par les wagon tombereau utilisés par le chantier .
Les débuts
Ouverte au trafic le 24 juillet 1909, la ligne sera ainsi exploitée par les CFD jusqu'à sa fermeture le 31 mars 1968.
En gare de Sainte-Cécile-d'Andorge, se faisait la jonction de la ligne CFD au réseau PLM. Les voyageurs devaient changer de train , les marchandises transbordées, dans les wagons à voie métrique.
Au début, le trafic était assuré par 3 trains mixtes quotidiens (voyageurs et marchandises), tractés par des locomotives à vapeur système Mallet, type 120 + 020 T. La ligne était parcourue en 2h30 environ, pour une distance de 49 kilomètres .
Le trafic marchandise
Le trafic marchandises se composait selon les saisons de transport de bois (châtaignier et pin, pour soutenir les galeries des mines des Cévennes proches, minerais issu de la mine de Ramponnenche (proche de Florac), de la Baryte provenant de la mine exploitée à Jalcreste et à destination du Nord de la France. Il y avait mais aussi des prunes, châtaignes et cèpes secs. Les marchandises étaient transbordées manuellement à Sainte-Cécile-d'Andorge.
Le trafic voyageur
Le personnel
Effectif du personnel Désignation 1913 1968 Administration 3 1 Exploitation 29 18 Matériel de traction 14 7 Voies et Bâtiments 24 7 Total 70 33 Le déclin de la ligne
Les projets
Les jours de marchés à Florac, un train spécial amenait les animaux pour la vente et les ramenait au plus proche de leurs nouveaux propriétaires.
Matériel utilisé
Les projets
Le train de l'Andorge en Cévennes (TAC)
Matériel sauvegardé
À la fermeture de la ligne, une partie du matériel a été sauvegardé pour être utilisé sur des réseaux touristiques :
Chemins de fer du Vivarais :
- Autorail Billard N°214
- Autorail Billard N°314
Voies férrées du Velay
- Autorail De Dion Bouton N°204
Circulant sur le réseau lozérien de 1950 à sa fermeture, il a été construit par les établissements De Dion Bouton à Puteaux et livré en 1935 sur le réseau du CFD Vivarais. Classé Monument Historique, il rejoint les VFV en 1972[2].
- Locotracteur CFD N°62
- Locotracteur CFD N°70
Circulant sur le réseau CFD de 1951 jusqu'à sa fermeture, il est issu de la transformation d’une locomotive à vapeur par les ateliers CFD de St Jean d’Angély en 1948 pour le réseau des CFD Charentes. Il rejoint les VFV en 1970[2].
- Remorque De Dion R1
Circulant sur le réseau lozérien de 1952 jusqu'à sa fermeture, elle a été construite par les établissements De Dion-Bouton en 1935 pour le réseau des CFD Charentes. Classé Monument Historique, il rejoint les VFV en 1970
- Remorque De Dion Bouton NF N°62
Circulant sur le réseau lozérien de 1938 jusqu'à sa fermeture, elle a été construite par les établissements De Dion Bouton à Puteaux et livrée en 1935 sur le réseau du CFD Vivarais. Classé Monument Historique, il rejoint les VFV en 1972[3].
- Wagon G 5662
Circulant sur le réseau lozérien de 1909 à 1933/34 à sa construction, puis transféré dans le Lot, il a été remis en état en 2003 pour les VFV[3].
Voir aussi
Bibliographie
- Joël Royer, Le chemin de fer départemental de la Lozère, de Florac à Sainte-Cécile-d'Andorge, Ed. du Cabri, juillet 2001, 227 p. (ISBN 2-908816-93-8)
- Pierre Mazodier, Le Chemin de fer de la Lozère, Sainte-Cécile-d'Andorge à Florac (1909 - 1968), Terre Cévenole, 1988, 48 p.
- Valéry HUGON, Le Chemin de fer de la Lozère, Florac - Sainte-Cécile-d'Andorge, Terre Cévenole, 1998, 64 p.
- Bernard ROZE, le chemin de fer de la Lozère, Sainte-Cécile-d'Andorge - Florac, LOU RAÏOL, 1976, 32 p.
- Michel Vincent, Guide des vestiges du chemin de fer dans le Gard / Lozère, Terre Cévenole, 1994, 48 p.
- Magazine des Tramways à Vapeur et Secondaires, N°12, La ligne de la Lozère des chemins de fer départementaux.
- Cévennes, N°15, printemps 1979, Ed. Parc National des Cévennes.
Liens internes
- Florac
- Sainte-Cécile-d'Andorge
- Ligne des Cévennes
- Liste des chemins de fer à voie métrique de France
Liens externes
Notes
- 1909, mais uniquement jusqu'à Saint-Jean-du-Gard, 13km plus loin. La ligne fut effectivement prolongée en
- Site des VFV récapitulant le matériel roulant circulant sur le réseau VFV
- Site du VFV récapitulant le matériel remorqué circulant sur le réseau VFV
Catégorie :- Ligne ferroviaire de la Lozère
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