- Le Détective agonisant
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Le Détective agonisant Une aventure de Sherlock Holmes Auteur Sir Arthur Conan Doyle Titre d'origine The Adventure of the Dying Detective Première parution Novembre-décembre 1913 dans le Strand Magazine Recueil Son dernier coup d'archet Personnages Sherlock Holmes
Docteur Watson
Mrs Hudson
Inspecteur Morton
Culverton Smith
Victor SavageChronologie du recueil La Disparition de Lady Frances Carfax Son dernier coup d'archet Le Détective agonisant, aussi traduite par L'aventure du détective agonisant ou Le Détective mourant (The Adventure of the Dying Detective en version originale), est l'une des cinquante-six nouvelles de Sir Arthur Conan Doyle mettant en scène le détective Sherlock Holmes. Elle est parue pour la première fois dans la revue britannique Strand Magazine en novembre-décembre 1913, avant d'être regroupée avec d'autres nouvelles dans le recueil Son dernier coup d'archet (His Last Bow).
Sommaire
Trame
Mystère initial
Le Docteur Watson reçoit chez lui la visite de Mrs Hudson, qui l'informe de l'état de santé particulièrement préoccupant de Sherlock Holmes, alité à Baker Street et incapable de manger ou de boire quoi que ce soit. Watson se rend au chevet de son ami. Ce dernier lui affirme être atteint de la « fièvre de Tapuli », une maladie orientale qu'il a attrapée dans les docks de l'East End en compagnie de marins chinois. Cette maladie est mortelle et particulièrement contagieuse, et Holmes refuse que Watson s'approche de lui de peur de le contaminer. Watson constate cependant que l'état de son camarade est critique : son teint est rouge, son front couvert de sueur, et Holmes tient un discours parfois incohérent caractéristique des délires de fièvre.
Résolution
Le détective impose à son ami d'attendre deux heures avec lui dans son appartement avant d'aller chercher un spécialiste de cette maladie orientale. Pendant son attente, Watson examine l'appartement et remarque une boîte en ivoire qu'il saisit pour la regarder. Holmes, concentrant son énergie, lui ordonne de la reposer immédiatement, affirmant qu'il déteste que l'on touche à ses affaires. Watson est étonné mais s'exécute.
Lorsque les deux heures sont écoulées, Watson part chercher Culverton Smith, le spécialiste évoqué par Holmes. Ce dernier prévient son ami qu'il est en mauvais termes avec Smith à cause d'une précédente affaire, mais il espère que l'homme viendra tout de même pour le sauver. Il impose par ailleurs à Watson de ne pas revenir dans le même fiacre que Smith lorsqu'il aura convaincu celui-ci de se rendre à Baker Street. Lorsque Watson explique à Smith qu'il est envoyé par Holmes, tombé malade en fréquentant des marins chinois, Smith devient très intéressé, et accepte rapidement de partir au chevet du détective. Watson pense cependant avoir aperçu un rictus cruel bien qu'éphémère sur le visage du spécialiste à l'évocation de la maladie du détective. Watson prétexte un autre rendez-vous pour ne pas accompagner l'homme à Baker Street, et prend un autre fiacre qui arrive à l'appartement de Holmes avant celui de Smith. Holmes demande alors à Watson de se cacher derrière la tête de son lit et de ne pas bouger lorsque Smith sera dans la pièce.
Smith entre à son tour. Il ne se montre pas compatissant envers Holmes, et ne semble pas vouloir le guérir malgré l'état critique et les supplications du détective, qui affirme qu'il « oubliera » la mort d'un certain Victor Savage sur laquelle il a enquêté précédemment, et qui est à l'origine de la mauvaise relation entre lui et Smith. Smith évoque alors la boîte en ivoire que Watson avait saisie, et affirme en être l'expéditeur. Holmes se montre étonné et explique avoir cru à une plaisanterie lorsqu'il avait ouvert cette boîte qui ne contenait qu'un ressort qui l'avait d'ailleurs blessé à l'ouverture. Smith ricane et affirme que ce ressort était recouvert des microbes de la maladie, et qu'il a ainsi piégé le détective. Il lui avoue par ailleurs être le meurtrier de Victor Savage (son propre neveu), qu'il a tué en employant la même méthode que pour le détective. Mourant, Holmes demande à Smith de lui donner un verre d'eau et d'augmenter la lumière, ce que Smith accepte. Holmes se montre alors soudainement avenant et en pleine santé, à la stupéfaction son interlocuteur et de Watson qui reste caché. L'inspecteur Morton entre alors dans l'appartement : l'augmentation de la lumière était le signal convenu entre Holmes et l'inspecteur pour que ce dernier entre. Morton menotte immédiatement Culverton Smith. La maladie de Holmes n'était qu'une mascarade pour faire avouer à Smith le meurtre de Victor Savage pour une question d'héritage. Watson étant témoin des aveux de l'homme, ce dernier est certain d'être condamné. Holmes explique à son ami qu'en recevant la boîte d'ivoire quelques jours auparavant, il s'était douté qu'il s'agissait d'un piège de Smith en apercevant un morceau du ressort qu'elle contenait. Il avait alors simulé les symptômes de la maladie en se maquillant avec habileté et en arrêtant effectivement de manger et boire pour susciter l'inquiétude de Mrs Hudson et l'ensemble des évènements qui ont suivi.
Travaux ultérieurs
Des travaux ont été menés pour découvrir la véritable maladie que Holmes désigne comme étant la « fièvre de Tapuli ». William A. Sodeman, Jr., spécialiste en maladies tropicales, a conclu qu'il s'agissait de la mélioïdose[1], ce qu'a confirmé le physicien Setu K. Vora[2].
Adaptations
La nouvelle a été adaptée en 1994 dans la série télévisée Sherlock Holmes. Cet épisode est le 37e de toute la série, et le 2e de la 4e saison nommée Les Mémoires de Sherlock Holmes[3].
Notes et références
- (en) William A. Sodeman, Jr., Sherlock Holmes and tropical medicine: a centennial appraisal, janvier 1994
- (en) Setu K. Vora, Sherlock Holmes and a biological weapon, février 2002
- Sherlock Holmes (série télévisée), Wikipédia
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) Le texte d'origine en anglais sur le site Ignisart.com
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