- L'Aventure du pied du diable
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L'Aventure du pied du diable Une aventure de Sherlock Holmes Auteur Sir Arthur Conan Doyle Titre d'origine The Adventure of the Devil's Foot Première parution Décembre 1910 dans le Strand Magazine Recueil Son dernier coup d'archet Se déroule en mars 1897[1] Client (s) Mr Roundhay Personnages Sherlock Holmes
Docteur Watson
Mr Roundhay
Mortimer Tregennis
Owen Tregennis
George Tregennis
Brenda Tregennis
Mrs Porter
Dr Leon SterndaleChronologie du recueil Les Plans du Bruce-Partington L'Aventure du cercle rouge L'Aventure du pied du diable, aussi simplement traduite par Le Pied-du-diable[2] (The Adventure of the Devil's Foot en version originale), est l'une des cinquante-six nouvelles de Sir Arthur Conan Doyle mettant en scène le détective Sherlock Holmes. Elle est parue pour la première fois dans la revue britannique Strand Magazine en décembre 1910, avant d'être regroupée avec d'autres nouvelles dans le recueil Son dernier coup d'archet (His Last Bow).
Sommaire
Trame
Mystère initial
En mars 1897, Sherlock Holmes, épuisé par ses précédentes affaires, part se reposer dans un cottage des Cornouailles sur conseil de son médecin, le Dr Moore Agar. Watson l'accompagne dans son séjour provincial. Au cours de leurs sorties, Holmes et Watson rencontrent le pasteur de la paroisse, M. Roundhay, ainsi que son locataire, Mortimer Tregennis. Le lecteur apprend aussi que les deux frères de Mortimer, Owen et George, ainsi que sa sœur Brenda, habitent non loin.
Le 16 mars, Roundhay et Mortimer Tregennis arrivent en catastrophe au cottage du détective. Le 15 mars au soir, Mortimer a passé la soirée avec ses frères et sa sœur, sans incident, et les as quittés alors qu'ils jouaient aux cartes. Le lendemain matin les trois habitants ont été retrouvés par la cuisinière Mrs Porter dans la même position que la veille au soir autour de la table, avec une expression d’intense effroi sur le visage ; Brenda était morte, et ses deux frères étaient devenus fous. Rien ne semble expliquer cette situation aussi extraordinaire que tragique.
Résolution
Sherlock Holmes accepte sans hésitation de se pencher sur cette affaire. Mortimer lui précise qu'un évènement survenu la veille a peut-être son importance : lui et l'un de ses frères ont cru voir quelque chose bouger dans un buisson de l'autre côté de la fenêtre à un moment donné, mais n'y ont pas prêté attention sur le coup. Mortimer précise par ailleurs qu'il s'était à une époque fâché avec ses frères et sa sœur, mais qu'ils s'étaient réconciliés depuis quelque temps. Holmes se rend à la demeure des victimes, accompagné de Mortimer et Watson. Une fois sur place, le détective ne trouve cependant pas beaucoup de pistes à exploiter, et repart avec Watson. Holmes explique à son ami que l'incident qui a causé la mort de Brenda et la folie des deux frères est forcément survenu très peu de temps après le départ de Mortimer : les trois victimes devaient aller se coucher après le départ de leur frère, pourtant elles n'avaient même pas encore rangé les cartes lorsqu'elles ont été interrompues. Par ailleurs, un relevé d'empreintes confirme le fait que Mortimer soit parti de la demeure, mais semble invalider la possibilité d'une intervention extérieure, puisque aucune autre empreinte n'a été retrouvée aux abords de la maison.
De retour à leur cottage, Holmes et Watson trouvent le Dr Leon Sterndale qui les y attendait. Ce dernier explique être un ami très proche des Tregennis. Il devait embarquer dans la journée pour l'Afrique, mais a appris l'incident et est revenu précipitamment, au point de laisser certains bagages dans le bateau. Sterndale demande à Holmes ce qu'il pense de l'affaire, le détective refuse de lui confier ses hypothèses ; Sterndale repart mécontent, Holmes le suit discrètement. La filature n'apprend que peu de choses à Holmes, mais lui confirme que Sterndale était à Plymouth la veille au soir, et ne peut pas être l'auteur de l'incident de la veille.
Le lendemain matin, les deux amis apprennent qu'un nouveau drame est survenu : Roundhay se précipite à leur cottage pour leur annoncer la mort de son locataire Mortimer Tregennis pendant la nuit. Holmes et Watson se rendent sur place, et découvrent sur le visage de Mortimer la même expression d'effroi que ses frères et sa sœur arboraient la veille. L'atmosphère de la pièce est étouffante à cause d'une lampe à combustion restée allumée. Holmes inspecte la pièce en profondeur, et en repart satisfait de ses découvertes.
De retour au cottage, Holmes met deux jours à se procurer une lampe à combustion et à faire quelques expériences en solitaire. Enfin, Holmes révèle son hypothèse à Watson : les quatre Tregennis ont été victimes d'une atmosphère empoisonnée. Le détective montre alors à Watson un échantillon de poudre dont il ne connait pas les effets, et qu'il a relevé sur le bord de la lampe à combustion chez Mortimer. Holmes propose à Watson de faire brûler cette poudre dans leur cottage et de rester à une distance raisonnable pour avoir un aperçu des effets. L'expérience démarre : immédiatement, les deux amis suffoquent et ont des visions terrifiantes. Watson parvient avec peine à sortir du cottage en entrainant Holmes avec lui. L'expérience est très désagréable, mais Holmes connait désormais avec certitude l'arme des deux crimes. Il explique alors à Watson que Mortimer a dû jeter de cette poudre dans le feu de cheminée de la maison de ses frères et de sa sœur juste avant de quitter les lieux. En revanche, la mort de Mortimer reste mystérieuse, et Holmes a invité le Dr Sterndale au cottage pour essayer d'y voir plus clair.
Holmes accuse immédiatement Sterndale d'être le meurtrier de Mortimer, et lui affirme que seule une explication immédiate des faits pourra l'empêcher d'être dénoncé à la police. Le docteur avoue alors son crime. Strendale avait découvert en Afrique une racine de plante désignée sous le terme de « pied du diable », dont la combustion provoquait des visions effroyables pouvant conduire à la folie, voire à la mort. Il en avait ramené en Angleterre et en avait parlé à Mortimer en toute innocence. Or, ce dernier, qui gardait en réalité une grande rancœur envers sa famille, est parvenu à s'emparer d'un échantillon de cette racine sous forme de poudre pour tuer Owen, George et Brenda. En apprenant les conditions dans lesquelles les trois Tregennis avaient été retrouvés, Sterndale compris immédiatement que Mortimer avait utilisé la poudre en question. Pour venger Brenda, dont il s'était épris, Sterndale décida de faire subir à Mortimer le même sort qu'il avait fait subir à sa famille.
Suite à cet aveu, Holmes et Watson sont tous deux d'accord que la punition infligée à Mortimer n'était que justice. Ils décident donc de laisser le docteur repartir sans le dénoncer à Scotland Yard.
Adaptations
La nouvelle a été adaptée en 1921 dans le court métrage intitulé "The Devil's Foot", avec Eille Norwood dans le rôle de Sherlock Holmes (noir et blanc, muet, 20 minutes)[3]. La nouvelle a ensuite été adaptée à la télévision britannique en 1965 avec Douglas Wilmer dans le rôle du détective[4], puis en 1988 en tant qu'épisode de la série télévisée Sherlock Holmes : cet épisode est le 22e de la série, et le premier de la saison intitulée « Le Retour de Sherlock Holmes »[5].
Notes et références
- Date de la fiction donnée aux 5ème et 6ème paragraphes de la nouvelle.
- Traduction d'Éric Wittersheim, Les Aventures de Sherlock Holmes, édition bilingue - Tome 3, 2007
- (en) The Devil's Foot (1921), IMDb
- (en) "Sherlock Holmes" The Devil's Foot (TV episode 1965), IMDb
- Sherlock Holmes (série télévisée), Wikipédia
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) Le texte d'origine en anglais sur le site Ignisart.com
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