- L'Épée
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Logo de L'ÉpéeCréation 1839 Activité marque horlogère Site web http://www.lepee.com/ modifier L'Épée était une manufacture horlogère installée en 1839 à Sainte-Suzanne (Doubs). L'Épée a voulu respecter, avec amour et obstination, les règles d'un art et d'une esthétique. Elle est la seule au monde à réaliser elle-même intégralement une pendule de cette qualité. Les pendules de Sainte-Suzanne ont été appréciées à l'Élysée et à la Maison Blanche, avec les félicitations des présidents aux ouvriers.
Sommaire
Transporter l’heure
C’est grâce à l’invention du balancier à ressort spiral dès 1658 par le Hollandais Christiaan Huygens et aux travaux de l’Anglais Robert Hooke que l’on put résoudre le problème du transport des pendules.
Les premières horloges mécaniques fonctionnaient avec des poids et étaient, par-là même intransportables. On éprouve quelque difficulté, à l'aube du XXIe siècle, à imaginer la révolution que constituait, à l'époque, la possibilité de « transporter l'heure ».
Ensuite on les appela des « pendules d'officier » car on raconte que Napoléon, ayant failli perdre une bataille par suite du retard de l'un de ses officiers supérieurs, exigea qu'ils emportassent partout avec eux une pendule de voyage qui finit alors par s'appeler pendule d'officier. Les pendules d’officier de L’Épée pèsent de 960 g pour la plus petite à 1,700 kg pour la plus grosse.
Historique
- L'Épée, manufacture installée à Sainte-Suzanne en 1839, Pays de Montbéliard (Doubs), fut créée par Auguste L'Épée, venu du Pays de Neuchâtel (Suisse) avec sa famille.
- L'Épée s’associe à Pierre-Henry Paur, fabricant suisse de boîtes à musique et installé à Sainte-Suzanne depuis six ans.
- L'Épée rachète les parts de son associé et réunit sur le site l’ensemble des fonctions nécessaires à la production des boîtes à musique : arbre, engrenage, clavier, menuiserie. Pendules et porte-échappements - le cœur de la pendule - sont également fabriqués dans les ateliers. La manufacture acquiert rapidement une réputation de qualité et de haute technicité.
- En 1850, l’établissement compte trente ouvriers, dont six horlogers.
- En 1850, Auguste l'Épée lance son fameux porte échappement de renommée mondiale (2 000 douzaines par année en 1877).
- En 1869, de nouveaux locaux sortent de terre. Le nombre d’horlogers a doublé en huit ans.
- La guerre de 1870 interrompt la production. L’usine est pillée par les forces d’occupation en 1871. Pourtant, les enfants L’Épée reprennent le flambeau en 1873 et l’entreprise retrouve le chemin de la réussite. Cinq ans plus tard, 350 salariés travaillent sur le site, sans compter les producteurs à domicile : 2 000 cartels et 40 000 petites musiques sortent des ateliers.
- L'Épée fut récompensée par de nombreuses médailles d’or aux expositions universelles : Paris en 1878 et 1889, Vienne en 1892, Paris à nouveau en 1900 et Hanoï en Indochine en 1902.
- Au sortir de la Grande Guerre, l’horlogerie domestique - pendules et pendulettes - et l’horlogerie technique - interrupteurs horaires, compteurs de taxi, enregistreurs météo, altimètres… - permettent à L’Épée de retrouver la voie de la croissance.
- La Seconde Guerre mondiale est synonyme de chaos. En 1950, de nouveaux ateliers sont construits. Le nombre d’ouvriers, 140 en 1955, croît jusqu’en 1970, L’Épée comptant jusqu’à 600 ouvriers. C’est le temps du travail à la chaîne et de la sous-traitance pour Peugeot, Siemens, AEG ou les PTT.
. En 1968, l'entreprise était en situation de fournisseur exclusif pour beaucoup de ses clients L'arrêt des livraisons en mai a poussé les dits clients à rechercher un second fournisseur pour assurer leur approvisionnement et, en fin 1968, la baisse des commandes a conduit la direction à chercher une seconde activité c'est ainsi que l'étude et la fabrication de prototypes de pendulettes de voyage a pris corps. La réduction des effectifs de fabrication des porte-échappements a conduit à des conflits sociaux au printemps de 1974. Les finances étaient exsangues et la société a dû déposer le bilan
- En 1975, la Société L'Épée, reprise par Manurhin, apporte des fabrications de munitions et commence à produire sa superbe collection de merveilleuses pendulettes de voyage et de régulateurs de Paris prisés dans le monde entier. En 1981, le changement de politique provoque une réduction des activités d'armement et, malgré tout, elle rachète Maxant : appareils de mesure et d'enregistrement de l'environnement. Domaines de la pression, de la température et de l'hygrométrie principalement Jaccart et Hour-Lavigne (fabrication de la célèbre pendule "Astronomia").
Rachat
Bien que numéro 1 mondial de la pendulette de luxe, en 1984, L’Épée lutte pour sa survie. Ni l’introduction du quartz, ni la fabrication de composants pour Bull, ni l’activité d’usinage pour d’autres entreprises, ainsi que rachats successifs par des groupes financiers ne suffiront à maintenir durablement l’activité. Les dernières restructurations des années 1990 aboutissent au redressement judiciaire et à la liquidation de l’entreprise. Une tentative de reprise par des salariés, sous forme de Société coopérative de production (SCOP), en 1997, n’aboutira pas.
Les ouvrières se sont battues jusqu'à bloquer leur usine, car c'était une usine de femmes en majorité qui existait depuis 1839.
En 1999, un horloger anglais (ancien client de porte-échappements) rachète la marque. Les pendules L’Épée, fabriquées en Angleterre, continuèrent donc d’être vendues dans le monde entier. Mais toute activité industrielle a abandonné le site franc-comtois, définitivement. Rachetés par un promoteur privé, les bâtiments ont fait l’objet d’une réhabilitation à finalité résidentielle.
Depuis fin 2008, la manufacture horlogère suisse SWIZA S.A. a racheté la marque L'Épée. L'entreprise bénéficie d'une longue expérience sur le marché des pendules de voyages puisqu'elle fabrique depuis de longues années les pendules Matthew Norman. Les premières pendules de voyage swiss made sortiront des ateliers de la manufacture suisse à l'automne 2009. Une liste d'attente est d'ores et déjà mise en place chez HECE International, l'unique distributeur des pendules L'Épée en France depuis plus de 10 ans.
Distribution de L'Epée en France
Ruben Monnin, fondateur et dirigeant de HECE International, l'unique distributeur de L'Epée en France, a d'ailleurs travaillé durant 30 ans pour la manufacture L'Epée à Sainte-Suzanne, en gravissant les échelons depuis le poste d'horloger jusqu'à celui de Directeur Commercial. C'est lui qui fut à l'origine du lancement des pendules L'Epée lorsqu'au milieu des années 1970, la manufacture de Sainte-Suzanne, souffrant cruellement de la concurrence des mouvements à quartz, se trouvait dans l'impasse. Avec Madame L'Epée, il lança ainsi les premières pendules complètes sous la marque L'Epée. En 1988, suite à son départ de L'Epée, Ruben Monnin créa sa propre société de distribution de pendulettes réveils, laquelle distribue aujourd'hui L'Epée en France. HECE International assure également la remise en état des mouvements et boîtiers de toutes sortes de pendulettes L'Epée (toutes époques confondues).
La Géante
En 1994, la "Géante", pendule unique au monde avec ses 2,20 m de haut et son poids de 1,2 tonne, met en relief de façon spectaculaire les productions l'Épée. Elle est dévoilée en mars dans la salle Gabriel du Carrousel du Louvre en présence du ministre du Commerce et de l'Industrie Gérard Longuet et du "Tout-Paris". Elle est la vedette de la foire de Bâle en avril avant une tournée en France, puis exposée chez Asprey, l'un des plus grands bijoutiers du monde installé dans la 5e Avenue de New York, et enfin au salon de l'horlogerie à Paris. Une opération de séduction pour essayer de montrer le savoir-faire de l'entreprise locale et essayer de s'implanter sur l'un des marchés les plus difficiles du globe.
Artisanat français
L’Épée fera appel à de prestigieuses Maisons Françaises telles que Hermès pour les écrins et les cristalleries de Baccarat pour les verres taillés.
Aujourd'hui
Quelques superbes exemplaires produits par L’Épée sont exposés au musée de Montbéliard (Doubs), ou le musée Frédéric Japy à Beaucourt (Territoire de Belfort), témoignages des capacités artistiques et techniques de l’époque pour lesquelles on peut avoir un profond respect.
Bibliographie
- Blog d'un fils d'ouvrier ; http://quelquesnotesde.blog50.com/archive/2006/07/05/l-horlogerie-l-epee.html
- Article dans l'Alsace ; http://www.lalsace.presse.fr/jdj/99/10/21/RP/1/article_2.html
Liens externes
- Site web de HECE International, le distributeur exclusif de L'Epée en France ; http://www.hece-international.com
- Site web sur les pendules L'Epée - histoire et collection passées et présentes ; http://www.penduleslepee.com
- Site des collectionneurs de pendules d'officiers l'Epée et Matthew Norman - http://www.penduledofficier.fr
- Essai de musée virtuel l'Epée France; http://lcarot.free.fr/
Catégories :- Entreprise d'horlogerie française
- Entreprise fondée en 1839
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