- Histoire des Tuvalu
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Cet article fournit un résumé de l’histoire des Tuvalu.
Les Tuvalu sont un État polynésien, au centre de l'océan Pacifique, proche des Kiribati, indépendant depuis 1978.
C'est un archipel constitué de neuf atolls coralliens dont huit sont habités. Après le Vatican, c'est l'État indépendant le moins peuplé au monde.
Sommaire
Origines
Les Tuvalu ont été inhabités pendant environ 3 000 ans. Les Grottes de Nanumanga suggérent des traces de présence humaine il y a quelques milliers d'années. Les Tuvalu, croit-on, ont été visités par les Tongiens au milieu du XIIIe siècle, mais il n'est pas certain qu'ils s'y soient installés de manière permanente. Les Tuvalu étaient toutefois dans la sphère d'influence de Tonga et il y avait des contacts réguliers entre les deux groupes d'îles.
Le navigateur espagnol Álvaro de Mendaña de Neira repéra la petite île de Nui dans ce qui est maintenant Tuvalu en 1568 lors d'une expédition pour trouver les mythiques terres de Terra Australis. En 1819, le capitaine Arent Schuyler de Peyster, lors d'un voyage de Valparaíso à l'Inde, a découvert l'atoll de Funafuti, où est maintenant située la capitale, un groupe d'environ quatorze basses îles de sable. Il leur a donné le nom d'« îles Ellice », après que Edward Ellice, un député du Parlement britannique, lui ait fourni son navire Rebecca. Le lendemain matin, De Peyster découvrit un autre groupe d'environ dix-sept îles basses à quarante-trois milles au nord-ouest de Funafuti, et nomma ce groupe « les îles De Peyster ». C'est le premier nom, quoi qu'il en soit, finalement utilisé pour l'ensemble du groupe d'îles.
Rattachement britannique
En 1841, l'U.S Exploring Expedition commandée par Charles Wilkes visita trois des îles des Tuvalu et accueillit des visiteurs dans ses navires. D'autres interactions précoces avec le monde extérieur sont beaucoup moins bénignes. En 1863, des centaines de personnes des îles du sud ont été enlevées alors qu'ils étaient attirés à bord de navires négriers en leur promettant qu'on allait leur enseigner le christianisme. Ces habitants ont été contraints de travailler dans des conditions atroces dans les mines de guano au Pérou[1].
Finalement, les îles passèrent dans la sphère d'influence du Royaume-Uni lors de la division du Pacifique à la fin du XIXe siècle. Les îles Ellice ont été administrées par le Royaume-Uni dans le cadre d'un protectorat (1892-1916) et comprises dans la colonie des Îles Gilbert et Ellice (1916-1974).
Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs milliers de troupes américaines étaient dans les îles. À partir d'octobre 1942, les forces américaines construisirent des bases aériennes sur les îles de Funafuti, Nanumea et Nukufetau. Une coopération amicale a été la marque distinctive des relations entre la population locale et les troupes, principalement les US Marines et l'US Navy SeaBees. La piste d'atterrissage dans la capitale de Funafuti, à l'origine construite par les États-Unis pendant la guerre, est toujours en usage, en tant qu'«American Passage" qui a été dynamité à travers le récif de Nanumea par les SeaBees, assistés par des plongeurs locaux.
Indépendance
En 1974, les habitants des îles Ellice ont voté pour la fin du statut de colonie britannique, les séparant des îles Gilbert qui sont devenues indépendantes sous le nom de Kiribati. Les Tuvalu sont devenus pleinement indépendants en 1978 et en 1979 un traité d'amitié a été signé avec les États-Unis, qui ont reconnu la possession par Tuvalu de quatre petites îles anciennement revendiquées par les États-Unis.
Des élections qui se sont tenues en juillet 2002 ont été, de manière normale aux Tuvalu, libres et équitables. Six des 15 membres élus au Parlement le sont pour la première fois. Saufatu Sopoanga, un ancien fonctionnaire, est devenu Premier ministre en août 2002.
Domaine national de premier niveau
.tv
.tv est le domaine national de premier niveau réservé aux Tuvalu.
Le nom de domaine
.tv
a été ouvert à toutes les compagnies de tous les pays par le gouvernement des Tuvalu. Ce nom de domaine est très populaire. TV étant l'abréviation de télévision dans plusieurs langues, le nom de domaine intéresse les chaînes de télévision, mais aussi les sites pornographiques.En 2000, la gestion et la revente du nom de domaine ont été cédées par le gouvernement des Tuvalu à la société dotTV, une filiale de VeriSign, pour 12 ans en échange de 50 millions de dollars américains. Cette vente a apporté d'importants revenus au micro-État, qui était, avant la vente du domaine, l'un des pays les plus pauvres au monde. La société dotTV est détenue à 20 % par le gouvernement des Tuvalu.
La manne financière engendrée par cette vente est un sujet de controverses dans le pays. Une partie de la population locale s'élève contre cette pratique, car de nombreux sites du domaine sont des sites à caractère pornographique. La majorité de la population étant de confession chrétienne, cet argent est considéré comme étant impur.
Malgré les controverses, l'argent récolté a permis de construire des routes. Cependant, ces routes sont d'ores et déjà menacées, car les îles des Tuvalu pourraient disparaître[2] d'ici une vingtaine d'années en raison du réchauffement climatique et de la montée des eaux (l'altitude maximum du pays est de 3 m au-dessus du niveau de la mer).
Notes
- (en) History of Tuvalu
- Gilliane Le Gallic et Fanny Héros, À l'eau, la Terre : sauvons Tuvalu, le pays qui disparaît !, Alofa Tuvalu, Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), 2005, 14 p.
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Simati Faaniu et Hugh Laracy, Tuvalu, a history, Institute of Pacific Studies and Extension Services, University of the South Pacific and the Ministry of Social Services, Government of Tuvalu, Suva, 1983, 208 p.
- (en) Barrie Macdonald, Cinderellas of the Empire : towards a history of Kiribati and Tuvalu, Institute of Pacific Studies, University of the South Pacific, Suva, 2001, 335 p. (ISBN 978-982-020335-8)
- (en) Doug Munro et Richard Bedford, « Historical background », in S. Iosia and S. Macrae (dir.), A report on the results of the Census of population of Tuvalu, 1979, p. 1-13 et 166-171
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