- Henri Lerolle
-
Henri (Henry) Lerolle est un peintre français né à Paris le 4 octobre 1848. Il est mort à Paris le 22 avril 1929.
Biographie
La famille Lerolle était « une de ces dynasties parisiennes où l'indépendance, le goût, les talents, une réelle originalité ont contribué à embellir la charnière des deux derniers siècles » (François Chapon, " Louis Rouart ", dans Au cœur de l'impressionnisme. La Famille Rouart).
Peintre officiel, Henry Lerolle (1848-1929) sut ne pas être académique, et s'entoura d'artistes, musiciens et écrivains parmi les plus novateurs de son époque, soit, outre Degas, Monet et Renoir, des peintres comme Maurice Denis ou Gustave Moreau. Violoniste amateur de valeur. C'est par sa femme Madeleine Escudier, dont la sœur avait épousé Ernest Chausson, qu'il put s'initier à la musique contemporaine : il devint un ami très cher de Debussy mais noua également des relations avec Duparc, Prokofiev, Ravel, Satie ou Stravinski. Les filles d'Henry affirmèrent également une présence non négligeable : Yvonne épousa Eugène Rouart, fils de l'industriel et collectionneur Henri Rouart, et Christine épousa Louis Rouart, frère d'Eugène.
Henry, son épouse et ses deux filles posèrent pour plusieurs maîtres, dont Edgar Degas (Louis Rouart et sa femme Christine, 1904), Pierre Auguste Renoir (Portrait d'Henry Lerolle, vers 1895 ; Yvonne et Christine Lerolle au piano, 1897 ; Christine Lerolle brodant, 1895-1898), Maurice Denis (Portrait en trois aspects d'Yvonne Lerolle, 1897 ; Portrait de Christine Lerolle, s.d.) ou encore Albert Besnard (Madeleine Lerolle et sa fille Yvonne vers 1879-1880).
"Lerolle ... avait de l'aisance, recevait bien, s'exprimait lentement, mais avec esprit; il possédait une rosserie calme d'apparence candide, qui à bien considérer, était intentionnelle.[...] Il ajouta plusieurs des oeuvres maîtresses de son ami Degas à sa collection de Renoir, de Corot et d'impressionnistes."[1]
Il était l'un des plus anciens amis d'Albert Besnard. "Le vieil ami Henry Lerolle, n'y tenant plus de curiosité, demanda à voir les tableaux de l'Inde en cours d'éxécution et passa plusieurs jours avec mes parents, regardant les toiles sans rien dire. Ce mutisme, intentionnel ou non, impatientait mon père qui ne put s'empêcher de d'observer : "Tu ne dis rien, Henry, pas même une critique, explique-moi au moins pourquoi ?" Alors, Lerolle fit cette réponse sybilline (sic !) : "Ben ... je n'aurais jamais cru que c'était comme ça". Tout Lerolle était dans cette phrase qui nous amusa beaucoup"[2].
Son fils Guillaume (1884-1954) a été directeur du musée du Carnegie Institute de Pittsburgh ; son buste a été exécuté par Philippe Besnard.
Honneurs et distinctions
Henri Lerolle a été fait Chevalier de la Légion d'honneur le 29 octobre 1889 ; la distinction lui a été remise par le sculpteur Alfred-Charles Lenoir[3].
Sources et références
- Catalogue Beaussant-Lefèvre pour la vente du 2 juillet 2004
- Souvenances, Mémoires de Philippe Besnard, Editions de l'Université d'Ottawa, 1975.
- Souvenances, Mémoires de Philippe Besnard, Editions de l'Université d'Ottawa, 1975. La scène se passe en 1911 à Talloires dans l'atelier de Besnard après le retour du peintre et de sa famille d'un voyage de 9 mois aux Indes. La faute d'orthographe figure dans le texte de l'auteur.
- Base Leonore, dossier LH/1603/79
Catégories :- Peintre français du XIXe siècle
- Naissance en 1848
- Décès en 1929
- Chevalier de la Légion d'honneur
Wikimedia Foundation. 2010.