Google Music

Google Music est un service de musique en ligne dont les premières rumeurs de sortie aux États-Unis sont apparues en 2010^[1].

En juillet 2011, Google Music n'est accessible que depuis les États-Unis, la Chine et l'Inde, à travers trois sites complètement différents. Le site accessible en Chine, existant depuis 2008, est constitué d'un large répertoire de musique pop chinois (Cantopop et Mandopop), qui peut être écouté par streaming par un lecteur propre à Google. Il est également possible de télécharger légalement les paroles d'une chanson, et dans la plupart des cas de télécharger légalement la chanson elle-même. Le catalogue est fourni par Top100.cn. Il a notamment pour but de concurrencer le service équivalent proposé par le moteur de recherche Baidu.

Le 22 octobre 2010, le site Google Music s'ouvre également à l'Inde, et donne accès à des hits de films de Bollywood^[2].

Historique

Premières négociations

En septembre 2010, des négociations ont été révélées entre Google et plusieurs maisons de disques pour lancer une plateforme de musique en ligne^[3]. Il s'agirait d'une tentative du moteur de recherche de s'implanter sur le marché de la musique en ligne, largement dominé à l'heure actuelle par Apple et son iTunes Store (à hauteur de 70% du marché aux États-Unis). Google pourrait s'appuyer sur le développement de son OS pour mobile, Android, afin de proposer un abonnement annuel de l'ordre de 25 dollars pour une écoute en streaming, possible depuis n'importe quel appareil connecté à Internet, ainsi qu'un espace de stockage de titres musicaux^[4]. Il s'agirait donc d'un double service de téléchargement "traditionnel" à la carte, et d'un service de "casier virtuel" par abonnement (locker).

Les utilisateurs pourraient stocker tous leurs fichiers de musique sur les serveurs de l'entreprise et y accéder depuis n’importe où, en streaming ou en téléchargement; ce fonctionnement serait régi par une application spécifique, pour le Web ou pour mobiles. Plusieurs questions se posent, notamment la question de savoir ce que pourra accueillir l'espace de stockage: il semblerait qu'il reçoive à la fois les achats musicaux effectués via la plateforme, mais également le contenu de la bibliothèque musicale personnelle de l'utilisateur (donc de fichiers potentiellement piratés, venus de CD rippés ou de partage P2P). Des fonctionnalités "communautaires" ou "sociales" pourraient venir compléter l'offre et permettre par exemple le partage de listes de lecture avec une écoute entière pour chaque titre (une seule fois). Google s'inspirerait donc de nombreux services de locker déjà existants, comme Audiobox.fm ou mSpot.com, mais en proposant aux labels de leur reverser 50 % des revenus de l’abonnement à son locker. Les éditeurs percevraient quant à eux 10,5 % du montant. C'est la question de ce montant qui constitue le principal point de discussion, car les maisons de disques perçoivent traditionnellement environ 70 % des revenus de l'abonnement à des services de streaming ou du téléchargement ; elles ne ne semblent pas se satisfaire des conditions proposées par Google.

Les négociations sont menées par Andy Rubin, vice-président de l’ingénierie chez Google^[5]. Un représentant des labels concernés, qui a préféré rester anonyme tant que les négociations étaient en cours, s'est déclaré optimiste et « prudemment enthousiasmé » car Google peut s'adresser à un large marche mais « n'a pas beaucoup d'expérience dans la vente de produits »^[6].

Beaucoup de questions restent cependant en suspens et rien ne dit que Google Music apparaîtra effectivement sous cette forme.

Un changement de stratégie, dans la mesure où les négociations semblent s'enliser pourrait venir d'un partenariat avec Spotify^[7].

Notes et références

Annexes

Articles connexes

• iTunes store
• Deezer
• Spotify

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