- Fort Decaen
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Fort Decaen
Feste SchwerinDescription Ceinture fortifiée première ceinture fortifiée de Metz Type d'ouvrage fort de type von Biehler Dates de construction 1878 - 1880 Dates de modernisation Garnison Armement Usage actuel désaffecté Protection néant Coordonnées modifier La Feste Schwerin, rebaptisé fort Decaen par les Français en 1919, est un ouvrage militaire situé près de Metz. Il fait partie de la première ceinture fortifié des forts de Metz.
Sommaire
Contexte historique
Le fort est conçu dans l’esprit des « forts détachés », concept développé par Hans Alexis von Biehler en Allemagne. Le but était de former une enceinte discontinue autour de Metz faite de forts d’artillerie espacés d’une portée de canons. La première ceinture fortifiée de Metz se compose des forts de Saint-Privat (1870), de Queuleu (1867), des Bordes (1870), de Saint-Julien (1867), Gambetta, Déroulède, Decaen, de Plappeville (1867) et du Saint-Quentin (1867), la plupart inachevés en 1870, lorsque la Guerre Franco-prussienne éclate.
Construction et aménagements
Le Feste Schwerin est construit par les ingénieurs allemands entre 1878 et 1880.
Affectations successives
À partir de 1890, la relève dans les forts est assurée par les troupes du XVIe Corps d'Armée stationnées à Metz et à Thionville. Investi par l’armée française en 1919, le fort Schwerin est rebaptisé fort Decaen. Il est repris en 1940 par les Allemands. L’armée allemande occupe le fort de 1940 à 1944. Le fort Decaen est aujourd’hui désaffecté.
Seconde Guerre mondiale
Début septembre 1944, au début de la bataille de Metz, le commandement allemand l’intègre au dispositif défensif mis en place autour de Metz. Le 2 septembre 1944, Metz est en effet déclarée forteresse du Reich par Hitler. La place forte doit donc être défendue jusqu’à la dernière extrémité par les troupes allemandes, dont les chefs ont tous prêté serment au Führer[1]. Le lendemain, 3 septembre 1944, les troupes du général Krause prennent position sur une ligne allant de Pagny-sur-Moselle à Mondelange, en passant à l’ouest de Metz par Chambley, Mars-la-Tour, Jarny et Briey. Après un premier repli opéré le 6 septembre 1944, les lignes allemandes s'appuient maintenant solidement sur les forts de Metz. Le 9 novembre, en guise de prélude à l’offensive sur Metz, pas moins de 1 299 bombardiers lourds B-17 et B-24 déversent 3 753 tonnes de bombes, de 1 000 à 2 000 livres, sur les ouvrages fortifiés et les points stratégiques situés dans la zone de combat de la IIIe armée[2]. La plupart des bombardiers ayant largué leurs bombes sans visibilité, à plus de 20 000 pieds, les objectifs militaires ont souvent été manqués. A Metz, les 689 chargements de bombes destinés à frapper sept forts désignés comme des cibles prioritaires, ne firent que des dégâts collatéraux, prouvant une fois de plus l'inadéquation des bombardements massifs sur des objectifs militaires[3].
Notes et références
- René Caboz, La bataille de Metz, Éditions Pierron, Sarreguemines, 1984, p. 132.
- Général Jean Colin, Contribution à l’histoire de la libération de la ville de Metz ; Les combats du fort Driant (septembre-décembre 1944), Académie nationale de Metz, 1963, p. 13.
- Hugh M. Cole : The Lorraine Campaign, Center of Military History, Washington, 1950 (p. 424)
Voir aussi
Catégories :- Patrimoine militaire de Metz
- Fort en France
- Fortification de la Première Guerre mondiale
- Fortification de la Seconde Guerre mondiale
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