- Fort Gambetta
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Fort Gambetta
Feste Hindersin
Fort GambettaDescription Ceinture fortifiée première ceinture fortifiée de Metz Type d'ouvrage fort de type von Biehler Dates de construction 1879 - 1881 Dates de modernisation Garnison Armement Usage actuel désaffecté Protection néant Coordonnées modifier La Feste Hindersin, rebaptisé fort Gambetta par les Français en 1919, est un ouvrage militaire situé près de Metz. Il fait partie de la première ceinture fortifié des forts de Metz.
Sommaire
Contexte historique
Le fort est conçu dans l’esprit des « forts détachés », concept développé par Hans Alexis von Biehler en Allemagne. Le but était de former une enceinte discontinue autour de Metz faite de forts d’artillerie espacés d’une portée de canons. La première ceinture fortifiée de Metz se compose des forts de Saint-Privat (1870), de Queuleu (1867), des Bordes (1870), de Saint-Julien (1867), Gambetta, Déroulède, Decaen, de Plappeville (1867) et du Saint-Quentin (1867), la plupart inachevés ou simplement à l’état de projet en 1870, lorsque la Guerre Franco-prussienne éclate.
Construction et aménagements
Conçu pour complété la ligne de défense au Nord de Metz, le Feste Hindersin est construit entre 1879 et 1881.
Affectations successives
À partir de 1890, la relève dans les forts est assurée par les troupes du XVIe Corps d'Armée stationnées à Metz et à Thionville. Investi par l’armée française en 1919, le fort Hindersin est rebaptisé « fort Gambetta ». Il est repris en 1940 par les Allemands. L’armée allemande occupe le fort de 1940 à 1944. Le fort Gambetta est aujourd’hui désaffecté.
Seconde Guerre mondiale
Le 2 septembre 1944, au début de la bataille de Metz, la vieille cité messine est déclarée forteresse du Reich par Hitler. La place forte doit donc être défendue jusqu’à la dernière extrémité par les troupes allemandes, dont les chefs ont tous prêté serment au Führer[1]. Le commandement allemand intègre le fort Gambettta au dispositif défensif mis en place autour de Metz. Le lendemain, 3 septembre 1944, les troupes du général Krause prennent position sur une ligne allant de Pagny-sur-Moselle à Mondelange, en passant à l’Ouest de Metz par Chambley, Mars-la-Tour, Jarny et Briey. Après un premier repli opéré le 6 septembre 1944 sur les lignes allemandes, les troupes de la 462e Volksgrenadier division s'appuient maintenant solidement sur les forts de Metz.
L’offensive américaine, lancée le 7 septembre 1944 sur la ligne ouest des forts de Metz tourne court. Les troupes américaines s’arrêtent finalement sur la Moselle, malgré la prise de deux têtes de ponts au sud de Metz. Buttant contre des forts mieux défendus qu’elles ne le pensaient, les troupes américaines sont maintenant à bout de souffle. Le général McLain, en accord avec le général Walker, décide de suspendre les attaques, en attendant de nouveaux plans de l’état-major de la 90e Infantry Division[2]. Lorsque les hostilités reprennent, après un mois pluvieux, les soldats de la 462e Volks-Grenadier-Division tiennent toujours solidement les forts de Metz, même si les ravitaillements se font plus difficilement à cause des tirs d’artillerie et des bombardements fréquents[3].
En guise de prélude à l'offensive sur Metz, le 9 novembre 1944, l'Air Force envoie pas moins de 1 299 bombardiers lourds B-17 et B-24 déverser 3 753 tonnes de bombes, de 1 000 à 2 000 livres, sur les ouvrages fortifiés et les points stratégiques situés dans la zone de combat de la IIIe armée[4]. La plupart des bombardiers ayant largué leurs bombes sans visibilité, à plus de 20 000 pieds, les objectifs militaires ont souvent été manqués. A Metz, les 689 chargements de bombes destinés à frapper sept forts de Metz, désignés comme des cibles prioritaires, ne font que des dégâts collatéraux, prouvant une fois de plus l'inadéquation des bombardements massifs sur des objectifs militaires[5].
Après plusieurs semaines de combats dans la région messine, les troupes américaines lancent l'assaut final sur Metz en novembre 1944. Le 15 novembre 1944, le 377e Infantry Regiment de la 95e Division américaine, partie de Maizières-lès-metz, entre dans Woippy. Face à eux, des hommes du 1515e Grenadier-Regiment "Stössel" de la 462e Volksgrenadier division, renforcés par une compagnie de réserve du SS-Panzergrenadier Regiment 38, opposent une résistance désespérée. Ces combats de harcèlement se poursuivent toute la journée du 16 novembre. Le fort Gambetta est attaqué à son tour dans la journée par le 3e bataillon du 377e Infantry regiment. Dans la nuit du 16 novembre 1944, sous la pression des 377e et 378e régiments américains, les grenadiers allemands finissent par se replier en désordre sur Metz, abandonnant sur place, pièces d'artillerie, camions, stocks d’armement et mourants[6]. Les combats sanglants se poursuivent le lendemain autour du fort, qui isolé et neutralisé, finit par se rendre.
Notes et références
- René Caboz, La bataille de Metz, Éditions Pierron, Sarreguemines, 1984, p. 132.
- Hugh M. Cole : The Lorraine Campaign, Center of Military History, Washington, 1950 (p 176-183)
- Hugh M. Cole : The Lorraine Campaign, Center of Military History, Washington, 1950 (p 256)
- Général Jean Colin, Contribution à l’histoire de la libération de la ville de Metz ; Les combats du fort Driant (septembre-décembre 1944), Académie nationale de Metz, 1963, p. 13.
- Hugh M. Cole : The Lorraine Campaign, Center of Military History, Washington, 1950 (p. 424)
- Hugh M. Cole : The Lorraine Campaign, Center of Military History, Washington, 1950 (p. 435-436)
Voir aussi
Catégories :- Patrimoine militaire de Metz
- Fort en France
- Fortification de la Première Guerre mondiale
- Fortification de la Seconde Guerre mondiale
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