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Fort de Queuleu
Fort de Queuleu Description Type d'ouvrage {{{type d'ouvrage}}} Dates de construction Ceinture fortifiée Utilisation Utilisation actuelle Propriété actuelle Garnison Armement de rempart Armement de flanquement Organe cuirassé Modernisation béton spécial Programme 1900 Dates de restructuration Tourelles Casemate de Bourges Observatoire Garnison Programme complémentaire 1908 Le fort de Queuleu est un fort militaire construit au sud-est de Metz entre 1868 et 1870. Il fait partie des forts de la première ceinture fortifiée de Metz.
Sommaire
Contexte
Il est édifié suivant le système des forts détachés mis au point par le lieutenant-colonel du génie Raymond Adolphe Séré de Rivières. Le but était de former une enceinte discontinue autour de Metz faite de forts d’artillerie espacés d’une portée de canons (Bellecroix, Queuleu, Saint-Julien, Saint-Quentin et Plappeville).
Construction
Son architecture s’inspire encore des enceintes bastionnées, perfectionnées par Vauban au XVIIe siècle et par Cormontaigne au XVIIIe siècle. Ses quatre fronts mesurent chacun 350 m de long et la façade côté ville est longue de 700 m[1].
Son édification sera achevée sous l’empire allemand et il est alors renommé fort Goeben du nom d’un général prussien qui s’était illustré lors de la Bataille de Forbach-Spicheren, le 6 août 1870.
Affectations successives
Durant l’annexion, il sera réutilisé par les nazis à partir d’octobre 1943 comme camp d’internement (SS Sonderlager), notamment pour y détenir et y torturer des résistants, comme Joseph Derhan. Ce camp était surnommé « l’Enfer de Queuleu ». Ce n’était pas un camp de concentration mais un camp d’interrogation pour les résistants. Les membres du groupe Mario y seront emprisonnés dans la casemate A du fort, qui est sous le commandement du SS Hauptscharführer Georg Hempen. Le fort est évacué le 17 août 1944 et la plupart des détenus envoyés vers les camps du Struthof, de Schirmeck ou de Ravensbrück.
Entre 1 500 et 1 800 personnes ont été internées dans le fort de Queuleu ; trente-six y sont morts et quatre ont pu s’évader[2].
Un musée et un mémorial de la Résistance et de la Déportation, œuvre de l’architecte R. Zonca, a été inauguré le 20 novembre 1977 en présence du secrétaire d’État aux Anciens Combattants Jean-Jacques Beucler. Le fort se visite sur rendez-vous.
Aujourd’hui, le fort de Queuleu propose un parcours de santé pour les amateurs d’obstacles et de détente.
Sources
- ↑ Mairie de Metz. Visite guidée de Metz – Metz, autres quartiers. Le fort de Queuleu.
- ↑ La drôle de guerre avec les chemins de mémoire, partez à la découverte des hauts lieux de mémoire
Bibliographie
- Léon Burger, Tragédies mosellanes, le fort de Queuleu à Metz, 1973, Metz.
- Léon Burger, En Moselle, Résistance et tragédies pendant la deuxième guerre mondiale, 1976, Metz. (Léon Burger est le frère de Jean Burger, chef du groupe Mario.)
Lien externe
- Page réalisée par l’amicale des déportés de Metz-Queuleu
- Ouvrages militaires de Moselle de 1871 à 1939.
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