- Bataille de messines (1917)
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Bataille de Messines (1917)
Pour l’article homonyme, voir Bataille de Messines.La seconde bataille de Messines se déroule pendant la journée du 7 juin 1917 au sud du saillant d'Ypres et est remportée par la IIe armée du général Herbert Plumer.
Sommaire
Contexte et préparation de la bataille
Contexte militaire sur le front Ouest
Après le désastre de l'offensive Nivelle et la fameuse boucherie du Chemin des Dames, Philippe Pétain décide de rester sur la défensive en attendant les chars et les troupes américaines. Douglas Haig, commandant en chef du BEF opte, quant à lui, pour une grande offensive dans les Flandres. L'action préliminaire de cette dernière consiste alors à capturer la crête de Wytschaete (8 kilomètres de long et parfois 84 mètres d'altitude) Messines n'a qu'une colline et n'a pas de crête sur son territoire, Messines se trouve au point sud du crête. On pouvait ainsi réduire le saillant (autour de Wytschaete) au Sud d'Ypres. Cette tâche est confiée à la IIe armée du général Plumer qui devra attaquer le 7 juin 1917.
L'utilisation massive des sapes
La crête est tenue par les Allemands depuis 1914 et ces derniers ont mis à profit cette longue période pour la fortifier, la rendant ainsi quasiment inexpugnable. En conséquence, et pour éviter un nouveau bain de sang inutile, une longue préparation est nécessaire avant de lancer l'assaut. Les Britanniques ont alors recours à la vieille méthode des sapes dont le creusement a débuté, pour certaines d'entre elles, plus d'un an avant la bataille. 20 sapes ont ainsi été creusées entre la Cote 60 au nord et le village de Saint-Yves au Sud, certaines à plus de 30 mètres de profondeur, d'autres à 50 mètres derrière la première ligne allemande.
Pendant leur dur travail, les mineurs étaient confrontés à de multiples dangers : manque d'air, éboulements, bombardements, sondages et contre-sapes allemandes. Ils devaient, de plus, camoufler la terre dégagée afin d'éviter que les reconnaissances aériennes ennemies ne suspectent l'existence d'une sape au vu des tas de débris.
Le déroulement de l'assaut
Plumer avait disposé neuf divisions en première ligne et trois en réserve, il avait en outre ordonné une préparation d'artillerie de 17 jours précédant le jour de l'attaque. Dans la nuit du 6 au 7, un violent orage éclate et, quand il cesse, 19 sapes (une seule sape avait été découverte par les Allemands) contenant 454 tonnes d'explosif sautent sous les positions allemandes (il n'y avait aucune mine en dessous de la crête). Le bruit de l'explosion est effroyable et on raconte que le Premier ministre britannique David Lloyd George, l'aurait entendu depuis son cabinet du 10 Downing Street. Ce n'est donc pas un hasard si Plumer déclare à son état-major avant la bataille de Messines
- « Gentlemen, we may not make history tomorrow, but we shall certainly change the geography. »
- « Messieurs, nous n'écrirons peut-être pas l'Histoire demain, mais nous changerons certainement la géographie. »
Après les explosions, les Britanniques et les ANZAC (Australian and New Zealand Army Corps) passent à l'attaque et réussissent à coiffer le point sud de la crête rapidement. En deux heures seulement, certaines unités atteignent la deuxième ligne allemande et à 7 heures les villages de Messines et de Wytschaete (libéré par les troupes Irlandaises : 16th Irish et le 36th Ulster division) tombent aux mains des Alliés. Les troupes de sa Majesté commencent alors à descendre le versant est de la crête et l'artillerie est poussée en avant. En début d'après-midi, les tanks et les troupes en réserve entrent en action. Enfin à 15 h 10, les objectifs sont atteints, la crête est tenue, les Britanniques s'enterrent et réussissent à contenir les contre-attaques allemandes.
Bilan et suites de la bataille
La victoire est totale, rapide et constitue un signe d'encouragement pour l'Entente. Lors de la bataille, les Britanniques perdent 17 000 hommes contre 20 000 hommes côté allemand dont 7 500 prisonniers. En outre les Britanniques parviennent à capturer 65 canons, 94 mortiers et 300 mitrailleuses. Découragé, fatigué, le Kronprinz Rupprecht, responsable du front ouest, s'attend à de nouvelles attaques et envisage de se retirer du plat-pays à l'ouest de Luys. Herbert Plumer souhaite lui aussi mener une telle campagne mais Douglas Haig et Hubert Gough refusent perdant ainsi l'initiative et surtout une occassion en or de repousser les troupes allemandes.
Finalement le succès de Messines démontre que la surprise, des objectifs limités et tenables constituent la bonne tactique. Mais Haig ne retient pas les enseignements de cette bataille et continue à lancer des offensives aussi meurtrières qu'inutiles.
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