Famille de Martin de Viviés

Famille de Martin de Viviés
Image représentant deux personnes Cette page explique l'histoire ou répertorie les différents membres de la famille de Martin de Viviés.
Blason de la famille de Martin de Viviés

La famille de Martin aujourd'hui de Martin de Viviés (ou Martin de Viviers) est une famille de la noblesse subsistante originaire de l'Albigeois.

Cette famille s'est également établie en Poitou, Aunis, Saintonge et aux Antilles.

Elle tient au XVIe siècle un rôle de premier plan dans la ville de Castres et elle est jusqu'à la révolution française l'une des familles les plus importantes et les plus riches du comté de Castres.

Au XIXe siècle, Timoléon de Martin de Viviés est un notable au sein de son département.

On compte parmi ses membres des officiers supérieurs dont des membres de la maison militaire du roi, de nombreux ecclésiastiques, des hommes politiques, des historiens, etc.

Armes :

  • De gueules 3 alérions d'or volant sur trois ondes de même posés 2 et 1

L'écu timbré par une couronne : comte ou marquis (courtoisie)

Devise :

auxilium meum a domino

Sommaire

Les origines

La famille de Martin de Viviés est une famille de la bourgeoisie, puis de la noblesse[1] de l'Albigeois, apparue au XIIIe siècle dans le Castrais, sous le nom de Martin, Marty ou Martini[2] et du XIIIe siècle au XVIe siècle occupa de nombreuses fonctions politiques[3].

La famille de Martin est originaire de Castres. Borel, dans ses Antiquités de Castres, livre II, chapitre VIII, reproduit une épitaphe qu'il dit être celle d'un prêtre de la maison de Martin de Viviers. Cette épitaphe est ainsi conçue : Ego Jacob us Martinus, presbyler, eI discipuius réver endi m Christo patris, Slephani, cplscopi Castrensis, ex ejus concessione hune tumulum accepi, et hic expecto in pacc resurrectionem, anno 1382, cal. Augusti. On trouve en 1587, le 17 janvier, une vente faite par noble Etienne Martin, du bien de Tréville, dont il était le possesseur, et de tous les droits qu'il avait sur les terres de la Pomarède, de Peyrens et d'Agraulet, aux seigneurs de Vaudreuil. Un acte du 24 août 1587, confirme cette vente. Un autre Etienne de Martin figure encore dans une pièce du 24 décembre 1595. En 1457, Anne de Martin, fille de noble Jacques de Martin, seigneur de Montoulieu, épousa Pierre d'Auxilhon, et une autre fille, N. de Montpezat[4].

La famille de Martin s'est enrichie au XVIe siècle dans le commerce des étoffes et du pastel[réf. nécessaire]. Antoine de Martin, consul de Castres paya une partie de la rançon du roi François Ier de France, en achetant la seigneurie de Roquecourbe, en 1543, et devenant par là même noble[4].

La famille a donné des consuls, des conseillers généraux, des chevaliers de Malte, des marchands, des militaires pendant plus de 14 générations[4].

Elle fut maintenue noble en 1668, 1669, 1718 sur preuves[5] de 1568.

Les différentes branches

  • de Martin de Viviés de Mailholas fondée par Alexandre de Martin, Capitaine au régiment de Chartres. Il effectua la campagne d'Italie
  • de Martin de Viviés de Saint-Sulpice, en Poitou, formée par Louis-Étienne de Martin dit le chevalier Louis de Martin Duvivier de Saint-Sulpice, capitaine au régiment de Chartres, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis
  • De Martin à Saint-Domingue formée par Jean-François de Martin dit le chevalier de Viviès, capitaine au régiment de Navarre
  • De Martin de Castelpers en Aunis et à Saint-Domingue, formée par Jacques Grégoire de Martin de Viviés dit Jacques Demartin, seigneur de Castelpers et de Viviers, lieutenant-colonel de Beauvoir, commandant des troupes à l’Amérique[réf. nécessaire], chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis

Les principales fonctions occupées

Militaires : on peut compter de nombreux militaires, dont des officiers supérieurs ainsi que des chevaliers de Malte, on compte aussi des ordres militaires et civils tel que la Légion d'honneur, l'ordre de Saint-Louis, etc. [réf. nécessaire]

Scientifiques : inventeurs, ingénieurs, polytechniciens, etc.[réf. nécessaire]

Industriels : Timoléon de Martin de Viviés chef d'entreprise à Mazamet durant les révolutions industrielles et l'essor de l'activité liée au textile

Religieux : cette famille compte des religieux parmi lesquels : chanoines, abbés, religieuses, etc.[réf. nécessaire]

Les principales personnalités

Ancien régime

Hôtel de Rocquecourbe à Castres (aujourd'hui détruit)
  • Pierre (de) Martin, marchand, second consul de Castres (1551-1552), trésorier du comté de Castres, député des consuls de Castres, premier consul de Lautrec, consul de Vielmur
  • Antoine Martin, troisième consul de Castres a signé le traité de rattachement du comté de Castres à la couronne de France en 1521[réf. nécessaire]
  • Martin Martin, député des consuls de Lautrec, élu député catholique pour rencontrer le roi en 1571[réf. nécessaire]
  • Antoine Martin, docteur en droits et avocat, lieutenant du sénéchal de Castres
  • Jacques Martin, avocat, notaire, mentionné comme Lieutenant régent a l'exercice de la cours royale et ordinaire du comté de Castres[réf. nécessaire], premier consul catholique de Castres, procureur fiscal des évêques et des consuls de Castres
  • Guillaume Martin, juge, député[réf. nécessaire], premier consul de Lautrec, commissaire de l'assemblée diocésaine
  • François Martin, marchand, consul de Castres
  • Antoine de Martin (1505-1568), premier consul de Castres, député de Castres aux États du Languedoc, il participa à payer la rançon du roi François Ier en achetant la seigneurie de Roquecourbe[réf. nécessaire], en 1543 il devient noble à partir de ce moment[6]. Antoine de Martin estoit homme magnanime, d'un grand entendement, puissant en moyens et rentes...[7].
  • Antoine II de Martin, marchand, chef catholique de Castres, député de Castres et l'un des principaux créanciers de la ville de Toulouse pendant les guerres de religions, il ne sera jamais remboursé[7]. Antoine de Martin, seigneur de Roquecourbe, en 1565. Il fut avec son fils Antoine l’un des chefs du parti catholique de Castres[réf. nécessaire]. Antoine de Martin, fils, fut fait prisonnier lors de la prise de Castres par les protestants, en 1574, et fut mis à la rançon, il réussit à s’échapper mais fus repris et sa rançon fut alors doublée[6].
  • Louis de Martin, chevalier de justice de l'ordre souverain de Malte
  • Jean Joseph, chevalier de justice de l'ordre souverain de Malte
  • Georges de Martin de Mailholas (1703-1783), seigneur de Mailholas, de Castelpers et de Rieux, lieutenant de la Ferté-Imbault et capitaine au régiment de Chartres, a participé à la campagne d'Italie
  • Joseph de Martin, marquis de Mailholas, co-seigneur de Rieux-Volvestre, colonel de la garde nationale de Mailholas[réf. nécessaire], maire de Seysses
  • Louis Etienne de Martin de Saint-Sulpice, lieutenant au régiment de Navarre, enseigne puis capitaine au régiment de Chartres, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis
  • Jean-François de Martin (frère du précédent), lieutenant aux régiments de Chartres et de Navarre, capitaine d’infanterie, blessé durant la guerre après la campagne d'Italie
  • Jacques-Grégoire de Martin de Castelpers, enseigne, lieutenant puis capitaine au régiment de Chartres, lieutenant-colonel de Beauvoir, commandant des troupes à l'Amérique[réf. nécessaire], chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis
  • Charles de Martin de Saint Sulpice, cousin de l'astronome Jean-Baptiste Joseph Delambre[réf. nécessaire]
  • Alexandre de Martin, mousquetaire du roi, cornette de cavalerie, inspecteur des régiments de milices du diocèse de Lavaur[réf. nécessaire], l'un des cinq premiers gentilhommes du diocèse[8], colonel-propriétaire du Régiment de Viviés, avec lequel il participera à la guerre contre les camisards
  • Louis Auguste Martin de Castelpers, propriétaire aux Cayes et à Torbeck, chevalier, capitaine aide-major du bataillon de milice des Cayes, entrepreneur de l'arrosement de la plaine des Cayes. Député des Cayes à l'Assemblée[9], membre des "Léopardiens"
  • Joseph de Martin, capitaine-commandant d’infanterie, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, incarcéré pendant deux ans durant la Révolution française

Depuis la révolution française

Timbre représentant Paul de Martin de Viviés,1983
  • Paul de Viviès, météorologue
  • Emmanuel et Auguste (frères) de Martin de Viviés, maires de Troupiac
  • Henri de Martin de Viviés, militaire français, enseigne de vaisseau, a fait les campagnes de Crimée et d'Italie, médailles d'Italie et valeur militaire de Sardaigne[réf. nécessaire], maire de Saint-Urcisse, élu conseiller d'arrondissement puis conseiller général du Tarn
  • Pierre de Martin de Viviés, officier émigré, condisciple des généraux de Henri de La Rochejaquelein, de Louis Marie Maximilien de Caffarelli du Falga, ainsi qu'avec le maréchal Géraud Christophe Michel Duroc, ses camarades[réf. nécessaire]. Il est cité par Léontine de Villeneuve L'occitanienne de François-René de Chateaubriand dans ses mémoires[réf. nécessaire].
  • Paul de Martin de Viviés, ancien élève de l'école Polytechnique, capitaine d'artillerie, maire de Tauriac, inventeur, il perfectionna notamment le monde du cyclisme grâce à ses inventions comme le perfectionnement du procédé de la rétro-directe[réf. nécessaire]
  • Joseph de Martin de Viviés, maire de Viviers-lès-Montagnes, militaire, décoré de l’ordre du Lys
  • Timoléon de Martin de Viviés, industriel, maire de Viviers-lès-Montagnes pendant 29 ans[réf. nécessaire]. Fondateur de plusieurs associations caritatives, président de la société de secours mutuel de Saint-Roch, co-fondateur du cercle d'ouvriers catholiques de Castres. Co-fondateur de la société Saint-Vincent-de-Paul, président de la société de secours mutuel de Saint-François-Xavier de Castres, président de la société centrale de chasseurs de l'arrondissement de Castres, membre fondateur de la société des courses de Carcassonne, membre titulaire de la Société internationale des études pratiques d’économie sociale, président du comité électoral légitimiste de l’arrondissement de Castres, membre du comité monarchiste du Tarn. Il épouse Jeanne de Pins fille du vicomte Paul de Pins et de Mathilde de Riquet-Caraman fille de Maurice Gabriel de Riquet de Caraman et petite fille de Victor Maurice de Riquet de Caraman-Chimay cousine du duc d'Alamaza et des princes de Caraman. Timoléon de Martin de Viviés fut décoré chevalier de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand par le pape Léon XIII[réf. nécessaire].
  • Georges de Martin de Viviés, président de la chambre d'agriculture du Tarn et de plusieurs fédérations agricoles[réf. nécessaire]
  • Pierre de Martin de Viviés, prêtre sulpicien, enseignant à l'université catholique de Lyon [réf. nécessaire]
  • Patrice de Martin de Viviés, directeur pour l'Europe du nord au sein du groupe pétrolier français Total[réf. nécessaire]

Descendance féminine

La famille compte dans sa descendance féminine plusieurs officiers généraux comme le général Delambre, le général Charles de Vanssay, le maréchal de camp Claude de Thomas de Labarthe[réf. nécessaire].

Les fiefs et propriétés

Co-seigneuries

Propriétés

Hôtel de Viviés à Castres

Les principales alliances

Familles de Bonne(4), de Bengy(3), de Sèze(2), de Roquemaurel, de Lucy, de Vries, de Roquefeuil, de Pins, Falentin de Saintenac, Dutheil de La Rochère, de Rodat, de Montfaucon, de Lordat, Arago, Loyzeau de Grandmaison, d'Imbert de Corneillan, de Bertier, d'Auriol, de Sabatery, de Béringuier, de La Prune-Montbrun, Dupuy, de Thomas, ...

Notes et références

  1. grâce à l'achat de la seigneurie de Roquecourbe en 1543 (par Antoine (de) Martin), avec des droits de justice voir Armorial spécial de France par D'agnières
  2. voir Armorial spécial de France pp. 312-314 par d'Agnières
  3. Association de la noblesse de France Recueil des personnes ayant fait leurs preuves, Paris, 1950-1979, tome, etc : 6 et 7, Cote B.n.F. : 8° Lm1. 221 et Comte Roland de MONTRICHARD, Trois siècles de parentés, Paris, 1953, in-4, 224, Cote B.n.F. : 4° Lm3. 4789 et d’ARMAGNAC del CER, comte de PUYMEGE, Les vieux noms de la France méridionale, Paris, 1939, in-4, 314, Cote B.n.F. : Fol. Lm1. 257 (1) et Gaston Saffroy, Bibliographie généalogique... 3 vol., 1968-1974, 45251, Jules VILLAIN, La France moderne, tome : 3 Cote B.n.F. : 4° Lm1. 180.
  4. a, b et c Procès-verbaux des séances, Volume 4, Société littéraire et scientifique de Castres V. Grillon, 1860, p.500/507.
  5. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002, page 134.
  6. a et b Petit historique de Viviers
  7. a et b Sur les Martin à Viviers pendant les guerres de religion voir : Mémoires sur les guerres de Religion à Castres et dans le Languedoc (1555-1610) et Suite des mémoires (1610-1612).: Publiés pour la première fois d'après les meilleurs manuscrits avec notes et variantes, Jacques Gaches, Slatkine Reprints, 1970.
  8. Toulouse et le Midi toulousain entre terre et ciel du Moyen Âge à nos jours: actes du 47e Congrès de Tuylouse les 11, 12, et 13 juin 1993, Fédération des sociétés académiques et savantes Languedoc-Pyrénées-Gascogne. Congrès d'études, Les Amis des archives de la Haute-Garonne, 1994, p.195.
  9. Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l'isle Saint Domingue, Bibliothéque d'histoire colonial, Volume 3 de Description topographique, Etienne Taillemite, Médéric Louis Elie Moreau de Saint-Méry, Blanche Maurel, Etienne Taillemite, Société de l'histoire des colonies françaises, 1958

Bibliographie

  • Chancerel (Hervé) et Viviés (Bertrand de), Histoire et généalogie de la famille Martin de Viviés, Anne Marie Denis Editeur, Sorèze, 2010.
  • Agnières (Aimé d'), Armorial spécial de France, Paris, 1877, p. 312.
  • La Roque (Louis de), Armorial de la noblesse de Languedoc, Toulouse, 1863.
  • Ménard (Henry), Mailholas et le prieuré de Saint Pierre de Birac, 1987.
  • Séréville (Étienne de) et Saint-Simon (Fernand de), Dictionnaire de la noblesse française, Paris, 1975-1977.
  • Maturé(B.), Histoire du pays castrais, Castres, 1822.
  • Canet (Victor), Notes sur la famille de Martin de Viviés Revue litteraire et scientifique de Castres, 1861, p. 499.
  • Ouvrage colletif Les Tarnais, dictionnaire biographique, F.S.I.T., 1996.
  • Société Culturelle du Pays Castrais, Grands jours de Castres, 1984.
  • Fédération des Sociétés Intellectuelles du Tarn, Les Tarnais, 1996.

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