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Bataille de Hannut
Bataille de Hannut Informations générales Date 1940 Lieu Hannut, Belgique Issue Victoire française Belligérants France Allemagne Commandants René Prioux Erich Hoepner Forces en présence 411 chars,
147 automitrailleuses,
104 canons dont
40 antichars,
et 12 de DCA674 chars,
112 automitrailleuses,
397 canons dont
159 antichars,
et 72 de DCA
8e corps aérien en soutienPertes 105 chars détruits 164 chars détruits
30 chars endommagés mais réparablesSeconde Guerre mondiale,
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Guerre en Asie et dans le Pacifique
La bataille de Hannut s’est déroulée pendant la Seconde Guerre mondiale en Belgique, sur une ligne nord-sud de part et d’autre de la commune de Hannut ; elle opposa du 12 au 14 mai 1940 le corps de cavalerie commandé par le général français Prioux au 16e panzerkorps du général Hoepner.
Ce fut la première bataille de chars de l’histoire ainsi qu'une victoire française. Au total 164 chars allemands furent détruits contre 105 français.
Sommaire
Campagne précédant la bataille
Dans le cadre de la manœuvre Dyle-Breda, le Corps de cavalerie du général Prioux devait se porter au devant des Allemands en comblant le vide stratégique autour de Hannut-Crehen. C'est en effet ici que les blindés allemands devaient passer car il n'y a pas d'obstacle naturel hormis la Petite Gette, un ruisseau que la 3e DLM défend, avec notamment le 11e RDP, soutenu par les 1er (de Vernejoul) et 2e (Touzet du Vigier) régiments de cuirassiers.
Forces en présence
Le Corps de cavalerie français affronte frontalement le 16e panzerkorps allemand. Les unités voisines n’interviennent pas dans les combats.
Le corps de cavalerie comprend deux divisions légères mécanique (DLM), regroupant chacune deux brigades légères mécaniques, l’une avec deux régiments de chars (40 chars moyens et 40 chars légers chacun) et l’autre avec un régiment de découverte et un régiment de dragons portés (automitrailleuses)[1]» :
- 2e DLM (général Bougrain) :
- 8e régiment de cuirassiers (colonel Morio) ;
- 1er régiment de dragons portés (colonel de Bellefon) ;
- 13e régiment de dragons ;
- 29e régiment de dragons ;
- DLM (général Langlois) avec la 5e BLM (général de La Font) et la 6e BLM (colonel des Loges) :
- 1er régiment de cuirassiers (lieutenant-colonel de Vernejoul) ;
- 2e régiment de cuirassiers (lieutenant-colonel Touzet du Vigier) ;
- 12e régiment de cuirassiers (colonel Leyer, futur chef d’état-major) ;
- 2e régiment de dragons portés (colonel Revouy) ;
Ces deux unités, créées en 1935 et 1937, sont puissantes, rapides et bien entraînées. Adaptées au combat modernes, elles sont deux des meilleures unités de l’armée française[2], bien que manquant de moyens antiaériens. Chaque division dispose de 16 chars de réserve[2]. Constituant l’unique réserve française, il est envoyé pour joindre les efforts franco-belgo-britanniques à ceux de l’armée néerlandaise par Gamelin, généralissime des armées françaises. Sa mission est de retarder jusqu’au matin (jusqu’au soir initialement) du 14 mai l’avancée allemande[1].
Le 16e panzerkorp lui est opposé. Il comprend les 4e et 3e panzerdivisions. Bien entraînées, elles utilisent à fond leur matériel, constitué de Panzers I, II, III et IV, moins puissants (sauf le Panzer IV) mais plus rapides que les chars français ; le partage des tâches entre les membres de l’équipage de chaque char était aussi beaucoup mieux pensé que dans les chars français[3].
Déroulement
Le général Prioux exploite les coupures de la Méhaigne et de la petite Gette. Dès le 11 mai, la retraite des forces belges expose le flanc gauche du corps français, qui combat en reculant[2].
Les combats débutent le 12 mai entre la 3e DLM et la 4e PzD (général Stever) suivie par la 3e PzD (général Stumpff)[2], soutenue par le 8e Fliegerkorps de von Richtofen. Le 35e panzerregiment (colonel Eberbach) fait reculer le 12e RC, qui s’efface. Le 2e RDP, soutenu par le 1er RC, résiste alors efficacement, et la 3e DLM ne recule, en bon ordre, que le soir, de cinq à sept kilomètres[4].
Le 13 mai, la 2e DLM attaque la 3e PzD, mais cette offensive est repoussée par les 88 mm antiaériens allemands, utilisés en antichars[4]. La progression de la 3e PzD, au nord, menace de tourner la 3e DLM, qui doit reculer l’après-midi, malgré la résistance des 1er et 2e RC[5]. Le recul est plus important que la veille : 10 à 15 km, Hoepner n’exploitant pas celui-ci à cause de problèmes logistiques (carburant).
Le 14 mai, les deux divisions françaises continuent leur recul en combattant, sans céder réellement à la pression allemande, se repliant derrière la ligne Dyle-Namur-Sedan, par la trouée de Gembloux, comme prévu dans les plans[6].
La totalité des chars allemands participent aux combats ; seuls 239 chars français sont engagés[2].
Bilan
Bien que forcé au recul, et ne pouvant engager toutes ses forces (dans l’ignorance des effectifs face à lui), le corps de cavalerie remplit sa mission retardatrice. La Wehrmacht exploite à fond le couple avion-char, soutenu par une artillerie supérieure.
Cette bataille prouve les qualités au combat de chars français comme le Somua S-35 face aux panzers allemands plus légers. Par la tactique employée (concentration des chars plutôt que la dispersion), la bataille de Hannut montre une bonne connaissance des nouvelles tactiques d'utilisation des blindés en campagne par le général Prioux, ce qui est une situation exceptionnelle dans la campagne de France[2].
Sources
- Gérard Saint-Martin, « Le corps de cavalerie en Belgique du 10 au 14 mai 1940 », in ' Christine Levisse-Touré (directeur de publication), La campagne de 1940, Paris, Actes du colloque du 16 au 18 novembre 2000, Tallandier, 2001, p 168-175
- David Lehmann, The French Cavalery corps en 1940, en ligne [2] [pdf], WWII technical database, consulté le 5 avril 2009
- Histoire – Ces soldats méconnus, 9 mai 2005, L'Express.
Notes
- ↑ a et b Gérard Saint-Martin, « Le corps de cavalerie en Belgique du 10 au 14 mai 1940 », in ' Christine Levisse-Touré (directeur de publication), La campagne de 1940, Paris, Actes du colloque du 16 au 18 novembre 2000, Tallandier, 2001, p 169
- ↑ a , b , c , d , e et f David Lehmann, The French Cavalery corps en 1940, en ligne [1], WWII technical database, consulté le 5 avril 2009
- ↑ Saint-Martin, op. cit., p 170 et 173
- ↑ a et b Saint-Martin, op. cit., p 171
- ↑ Saint-Martin, op. cit., p 171-172
- ↑ Saint-Martin, op. cit., p 172
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