- Ernest Cézanne
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Louis-Joseph-Ernest Cézanne (24 mars 1830, Embrun - 21 juin 1876, Tours) est un ingénieur et homme politique français. Ernest Cézanne fut un des fondateurs du Club Alpin Français, dont il fut le 2ème Président en 1875. Il cofonda le Club Alpin Français avec Xavier Blanc (ce dernier en sera par deux fois le président).
Ernest Cézanne fut élève de l'Ecole polytechnique. Il dirigea en tant qu'ingénieur des ponts et chaussées, d'abord au service de l'Etat français, puis dans des entreprises privées en Russie, la construction de plusieurs chemins de fer importants. Il dirigea la réalisation du pont sur la Tisza à Szeged construit par la société Ernest Goüin et Cie. En 1870, il dirige la compagnie des chemins de fer ottomans. Il donna sa démission pour prendre part à la Guerre franco-allemande, et fut chargé par le gouvernement de la Défense nationale d'une mission auprès de la Délégation de Tours, relativement au ravitaillement de Paris.
Le 2 juillet 1871, lors de l'élection complémentaire qui eut lieu dans les Hautes-Alpes par suite de l'invalidation de Chaix, Cézanne se présenta et fut élu [1] comme candidat conservateur libéral, disposé à se rallier à une République très modérée. Il se déclara contre le retour de l'Assemblée à Paris. Il s'inscrivit d'abord au centre gauche de l'Assemblée nationale, mais inclina en maintes circonstances vers le centre droit orléaniste. Il fut rapporteur de la proposition Ravinel tendant à transférer les administrations et les services publics à Versailles, et conclut à l'adoption, tout en protestant de son amour pour la capitale. Cézanne fut un des partisans et des agents les plus zélés de la « conjonction des centres » souhaité par Casimir Périer. Lors des tentatives de fusion et de restauration monarchique, il refusa de s'y associer, et opina pour le maintien de la République conservatrice. Il vota le 24 mai 1873, contre la démission de Thiers: le 24 juin, pour l'approbation de l'arrêté sur les enterrements civils; le 19-20 novembre, pour la prorogation des pouvoirs du maréchal et l'organisation du Septennat ; le 20 janvier 1874, contre la loi des maires; le 16 mai, pour le ministère de Broglie; le 30 janvier 1875, pour l'amendement Wallon; le 11 février, contre l'amendement Pascal Duprat; le 25 février, pour l'ensemble des lois constitutionnelles. Il s'abstint de voter sur le pouvoir constituant de l'Assemblée et sur l'état de siège. Plusieurs fois il fut question de Cézanne pour un portefeuille, notamment dans les combinaisons ministérielles proposées par M. de Goulard. Après la chute de Broglie, le maréchal avait, a-t-on dit, inscrit d'office le nom de Cézanne sur la liste des membres du nouveau cabinet; Cézanne ne crut pas devoir accepter. Le 20 février 1876, il fut réélu député de l'arrondissement d'Embrun, par 4,700 voix sur 4,744 votants et 7,231 inscrits; mais il ne siégea pas dans la Chambre nouvelle, retenu à Tours par une maladie de poitrine qui le minait depuis longtemps, et dont il mourut.
Il fut Chevalier de la Légion d’Honneur, Commandeur de l’Ordre de François-Joseph, et Chevalier des Ordres de Charles III et de la Conception.
Fils de Jean Cézanne, avocat et conseiller général des Hautes-Alpes, et de la fille du baron Danel Duplan, il épousa en 1862, Marguerite Sagey, fille de Charles-Paul-Gabriel, ingénieur des Mines, et de Henriette-Rose Goüin.
Notes et références
- Elu par 14,212 voix (22,428 votants, 34,083 inscrits), contre 7,965 à Garuier, conservateur monarchiste
Sources
- Fargue, Ernest Cezanne. Notice biographique, Impr. de Mame et fils, 1878
- G. Dioque, Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes.
Liens externes
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- Élève de l'École polytechnique (France)
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