- Église Notre-Dame-de-Recouvrance d'Orléans
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Église
Notre-Dame-de-Recouvrance
d’Orléans
L'église Notre-Dame-de-Recouvrance depuis le quai BarentinPrésentation Culte Catholique romain
Forme extraordinaireType Église Rattaché à Diocèse d'Orléans Début de la construction 1513 Fin des travaux 1519 Protection Classé MH (1918)[1]
Inscrit MH (1928, presbytère)[2]Géographie Pays France Région Centre Département Loiret Ville Orléans Coordonnées modifier Notre-Dame-de-Recouvrance est une église française du XVe siècle et XVIe siècle située dans le centre-ville d'Orléans, dans le département du Loiret et la région Centre. Elle est affectée depuis sa construction au culte catholique.
Construite dans l'ancien faubourg d’Avenum en appui sur l'enceinte fortifiée du bas-empire[A 1], elle fut modifiée et reconstruite plusieurs fois, en particulier après les guerres de religion.
Elle est classée monument historique[1] depuis 1918 et son presbytère est inscrit monument historique[2] depuis 1928.
Sommaire
Histoire
Notre-Dame-de-Recouvrance est une église du XVIe siècle qui se situe à proximité de la Loire, près du pont George-V.
Elle a été édifiée sous la responsabilité du maître d’œuvre du duché d’Orléans Jean Mynier, entre 1513 et 1519, année de sa dédicace[A 2]. Elle a été, par la suite, rénovée à plusieurs reprises au XVIIe siècle et au XIXe siècle. Au moment de sa construction, l’église était adossée au mur d’enceinte du XIVe siècle et reposait sur les fondations de la chapelle du Bon-Secours[B 1].
Durant les guerres de religion, en 1562, l’église sera fortement endommagée de nombreux éléments de structure seront détruits tels que la voûte centrale, les voûtes latérales, les contreforts et le clocher. Notre-Dame-de-Recouvrance sera toutefois rapidement remise en état, et rendue au culte en 1594[A 3].
L’église devient paroisse en 1709. Pendant la Révolution française, une partie de son mobilier est pillé et l'église ne reviendra ce qu’elle était qu’après le Concordat en 1802. Elle sera alors complètement restaurée au XIXe siècle.
Notre-Dame-de-Recouvrance est classée monument historique depuis le 30 juillet 1918 et son presbytère depuis le 6 mars 1928.
Nom
L’église porte comme nom Notre-Dame-de-Recouvrance, en référence aux mariniers « recouvrés » (retrouvés) après leurs expéditions sur la Loire. En effet, les femmes de ces mariniers venaient souvent prier la Vierge Marie dans une petite chapelle dédiée à Notre-Dame-du-Bon-Secours qui s’élevait à cet endroit, afin que leurs maris reviennent sains et saufs.
Cependant, ce nom de « Recouvrance » fait aussi référence à la libération de la ville d’Orléans par Sainte Jeanne d’Arc durant le siège d'Orléans en 1429, mais aussi à l’épisode du recouvrement de Jésus au Temple (Évangile selon Saint Luc : Lc II,41-47).
Architecture et Mobilier
Structure
Suite aux reconstructions successives, Notre-Dame-de-Recouvrance comporte des éléments de plusieurs époques différentes :
- Du XVIe siècle :
- Le vitrail du chevet relatant l’enfance de Jésus.
- Le portail nord.
- Du XVIIe siècle :
- L’ensemble des voûtes.
- Du XIXe siècle :
- Le portail de la nef centrale restauré dans le style gothique troubadour.
- Le Chœur érigé sous le Second Empire, de style Renaissance
Cette église a un plan de base rectangulaire et non pas en croix latine. Elle se caractérise aussi par son chevet plat.
Le clocher, qui a vraisemblablement été construit sur à l'emplacement d'une des tours du mur d'enceinte[A 4] est d'allure massive. Il tient ainsi des fondations de l'ancienne tour sa base carré et ses contreforts saillants et imposants. Il est percé par des fenêtres en ogives qui lui apportent un peu de lumière. Son toit est de forme carré et pyramidal avec des ouvertures en lames inclinées servant d'abat-sons.
La façade se décompose en trois éléments distincts et alignés[A 5] :
- le pignon de la nef centrale avec une porte en plein cintre, au dessus duquel perce une baie imposante en plein cintre avec quatre meneaux ainsi qu'un œil-de-bœuf.
- la partie gauche, avec une porte en plein cintre également, est appuyée d'un arc-doubleau qui repose sur les corniches de deux petites colonnes d'ordre corinthien.
- la partie droite, sous le clocher, avec originellement, une porte ogivale très élevées dont les vantaux de la porte son séparés par un pilier. Depuis, cette baie a été coupée en deux dans sa hauteur par un arc en anse de panier sous lequel se trouve une porte et, au dessus, prend désormais place un vitrail.
Le Grand Orgue
Le Grand Orgue de la tribune, qui date de 1852, a été réalisé par le célèbre facteur d’orgue, Aristide Cavaillé-Coll, pour le chœur de l’église Saint-Thomas d’Aquin. Il a ensuite été racheté par la paroisse de Notre-Dame de Recouvrance et installé à la tribune le 9 avril 1863. Un siècle plus tard, il est légèrement modifié par un autre facteur d’orgue renommé, Robert Boisseau.
L’orgue comporte 14 jeux et sa console se compose de deux claviers superposés et d’un pédalier.
Mobilier
Dans l'église, on trouve une peinture de L'Enfant Jésus, Sauveur du Monde, daté de la seconde moitié du XVIIe siècle et classé monument historique au titre d'objet[3] depuis le 29 août 2001.
Par ailleurs, un vitrail de l'église représentant plusieurs scènes : L'Annonciation, La Nativité, L'Adoration des mages, L'Allaitement de l'Enfant Jésus et La Fuite en Égypte, est aussi classé monument historique au titre d'objet[4] depuis le 3 mai 1904. Ce vitrail est daté du XVIe siècle.
Informations diverses
Personnalités enterrées dans l’église
Plusieurs membres de la famille de Saint Isaac Jogues, missionnaire chez les amérindiens, sont enterrés à Notre-Dame-de-Recouvrance.
Vie diocésaine
L’église Notre-Dame-de-Recouvrance accueille depuis 2009 la paroisse traditionnelle d’Orléans, observant le rite tridentin (autre forme du rite romain couramment en usage).
Notes et références
- Notice no PA00098842, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00098976, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PM45000932, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- Notice no PM45000486, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- Léon de Buzonnière, 1849 (voir dans la bibliographie) :
- p. 365
- p. 370
- p. 372
- p. 366
- p. 366
- Denis Lotin, 1836 (voir dans la bibliographie) :
- p. 369
Voir aussi
Bibliographie
- Léon de Buzonnière, Histoire architecturale de la ville d'Orléans., vol. 1, V. Didron, 1849, 425 p. [lire en ligne (page consultée le 25 février 2011)]
- Denis Lotin, Recherches historiques sur la ville d'Orléans. : depuis Aurélien, l'an 274, jusqu'en 1789, dédiées a ses concitoyens., vol. 1, Alexandre Jacob, 1836, 439 p. [lire en ligne (page consultée le 1er mars 2011)]
Liens internes
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