- Bataille de Hohenlinden
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Bataille de Hohenlinden
Bataille de Hohenlinden, peinture de Henri Frédéric SchopinInformations générales Date 12 frimaire an IX
(3 décembre 1800)Lieu Forêt de Hohenlinden (30 km de Munich) Issue Victoire française décisive Belligérants République française Archiduché d'Autriche
Électorat de BavièreCommandants Jean Victor Marie Moreau Jean-Baptiste d'Autriche Forces en présence 41 990 hommes à pied
11 805 cavaliers
99 canons46 130 hommes à pied
14 131 cavaliers
214 canonsPertes 3 000 à 6 000 morts ou blessés 4 600 à 8 000 morts ou blessés
9 000 à 12 000 prisonniers
76 canons perdusDeuxième coalition Batailles Guerre de la deuxième coalition
St George's Caye (navale) — 1re Stockach — Winthertur (en) — 1re Zurich — Bergen — 2e Zurich — Alkmaar — Castricum — Moesskirch — Biberach — Engen — 2e Stockach — Höchstädt — Ampfing (en) — Hohenlinden — Copenhague (navale) — Algésiras (navale)
Campagne d'Égypte
Chebreiss — Pyramides — Aboukir (navale) — Caire — El Arish — Jaffa — Saint-Jean-d'Acre — Mont-Thabor — Aboukir (terrestre) — Héliopolis — Canope — Siège d'Alexandrie
2e Campagne d'Italie
Magnano — Cassano — Trebbia — Mantoue — Novi — Montebello — Gênes — Marengo — Pozzolomodifier La bataille de Hohenlinden eut lieu le 12 frimaire an IX (3 décembre 1800) entre les troupes françaises du général Moreau et les forces autrichiennes et bavaroises commandées par l'archiduc Jean-Baptiste d'Autriche. L'affrontement se termina par une victoire francaise. Celle-ci conduisit l'Autriche à signer la Paix de Lunéville, le 9 février 1801.
Sommaire
Contexte
L'armée de Moreau progressait durant le printemps 1800 en remontant la vallée du Danube et en livrant des combats victorieux. Elle avait pour objectif d'atteindre Vienne. Après que Moreau se soit emparé d'Ulm, Le maréchal Autrichien Paul Kray sollicita un armistice le 15 juillet 1800, à Parsdorf. Moreau, en manque de munitions, accepta. Mais rapidement, des désaccords éclatent entre les deux camps, rendant inévitable la reprise du conflit. Le cabinet de Vienne, jugeant que Kray manquait de pugnacité, le releva de son commandement et le remplaça par l'archiduc Jean-Baptiste d'Autriche. La guerre reprend dès la fin du mois de novembre. L'Archiduc commença par concentrer son armée austro-bavaroise devant Munich. Ayant repris sa marche en direction de Vienne, Moreau plaça ses forces sur la clairière de Hohenlinden, un plateau boisé situé entre l'Isar et l'Inn. C'est ici qu'il compte stopper la marche en avant des Autrichiens. Ayant battu les Français à Ampfing, le 1er décembre, Jean-Baptiste approche, deux jours plus tard, des positions de Moreau. C'est sur un sol gelé que vont s'affronter les troupes françaises et autrichiennes.
Déroulement
L'armée française s'appuie, à gauche, sur Hartofen et Hohenlinden, pour appuyer la garde des défilés de l'Isar avec des éléments commandés par les généraux Bastoul, Grenier et Legrand. Le centre français, composé par les unités de Ney et de Grouchy, est situé au sud-est de Hohenlinden. La droite, quant à elle, est dirigée par Richepanse. Elle se trouve entre Ebersberg et Saint-Christophe et emprunte le sentier de Mattenboet. Elle doit déboucher sur les arrières de l'ennemi progressant dans la forêt.
Le 3 décembre, les Autrichiens avancent dans les bois. Ils sont séparés en 4 colonnes distinctes qui n'ont aucune liaisons entre elles:
- Sur la droite, le général Kienmayer avance sur l'Isar et Bailloud-Latour progresse sur Burgiau.
- Au centre, le général Kolowrath, accompagné par l'Archiduc Jean-Baptiste, s'achemine vers Hohenlinden par le défilé de Mattenboet.
- A gauche, Riesch se dirige sur Saint-Christophe.
L'affrontement commence à 8 heures quand Kolowrath s'attaque au centre français, fermement défendu par Ney et Grouchy. Au même moment, Richepanse marche sur Saint-Christophe, surprenant les troupes de Riesch. Le général français, engageant le combat, lance l'une de ses brigades à travers bois pour prendre l'ennemi à revers.
Parvenu à Mattenboet, Richepanse, soutenu par les unités de Decaen, laisse une de ses demi-brigades face à l'arrière-garde autrichienne et engage le reste de ses moyens sur les arrières de l'ennemi dans le défilé de Mattenboet. Étant pris à revers, les Autrichiens accusent un certain flottement. Au même moment, Moreau ordonne à Grouchy et Ney d'aller de l'avant dans le but d'aborder l'ennemi de front et de flanc. Les troupes de Kolowrath se retrouvent débordées et doivent se disperser dans les bois.
Pendant ce temps, les divisions Grenier, Bastoul et Legrand, attaquées par Kienmayer et Bailloud-Latour, lâchent pied quelque temps. Mais la situation se rétablit et, appuyées par Ney, les trois divisions repartent à l'attaque et repoussent l'adversaire qui s'enfuit vers l'Isen dans le plus grand désordre.
Conséquences
Consacrant la défaite de l'Autriche, la bataille de Hohenlinden élimine l'un des principaux adversaires de la France au sein de la Deuxième Coalition. Deux mois plus tard intervient la paix de Lunéville, signée le 9 février 1801. Elle confirme, tout en les étendant, les conditions du Traité de Campo-Formio. Désormais, l'Angleterre est seule contre une France victorieuse sur tous les fronts.
Liens externes
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