- Bataille de Fort William Henry
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La bataille de Fort William Henry a eu lieu du 3 au 6 août 1757 et lors de la Guerre de Sept Ans. Elle oppose les Français commandés par Montcalm et leurs alliés amérindiens contre les Britanniques du Fort William Henry situé dans l'État de NY (USA) actuel. (Ne pas confondre avec Fort Henry situé dans la ville de Kingston au Canada). Fort William Henry (connu également sous le nom de fort George, l’actuel Lake George, N.Y.), à environ 30 km au nord-ouest de sa première base, le fort Edward, situé sur le fleuve Hudson.
Sommaire
Contexte
Les attaques fréquentes des forts français comme celui de fort Duquesne en Ohio avaient contraint les Français à contre-attaquer. En août 1757, Montcalm quitte Fort Carillon pour assiéger William-Henry avec un puissant corps de 6 000 soldats et miliciens accompagnés de 1 600 Amérindiens, 36 canons et 4 mortiers.
La garnison de Fort William-Henry sous le commandement du Lieutenant-colonel George Monroe est forte de 2 372 hommes seulement.Dans la nuit du 2 au 3 août, les Britanniques ne prennent aucune mesure afin d'empêcher les Français de débarquer sur la rive. Ces derniers s'attendaient à ce qu'une attaque française provienne de l'ouest le côté étant fortifié et marécageux. Monroe avait fait placer ses plus grosses pièces d'artillerie contre le mur ouest. Mais Montcalm décida de frapper le côté nord-ouest. Pendant que Montcalm construit une route et une série de tranchées à partir du 3 août, il fait positionner les Indiens ainsi que les tireurs embusqués de la milice entre Fort William-Henry et Fort Edward fermant ainsi cette voie de communication.
La bataille
Entre le 3 août et le 6 août, l'artillerie de Montcalm ne cesse d'avancer et ce, tout en faisant de plus en plus de pertes au sein de Fort William-Henry. Bien que Monroe tente d'envoyer ses messagers à Fort Edward afin de recevoir son aide, la majorité des messagers sont interceptés par les Indiens. Le seul message qui provient de Fort Edward stipule que Webb ne peut probablement pas secourir Monroe.
La période du 7 au 9 août consiste essentiellement en des pourparlers traitant des grandes lignes de la reddition des troupes britanniques.
Le 7 août, Montcalm envoie son aide de camp, le capitaine Bougainville, afin d'entamer un processus de reddition de la garnison de Fort William-Henry.
Le 9 août, Monroe s'entend avec Montcalm sur les conditions de la reddition. Montcalm leur laissant de généreux termes de reddition puisque l'entière garnison pourra quitter le fort en formation de parade et ce, avec les couleurs régimentaires déployés. Un canon accompagne même les troupes et Montcalm conservera un officier britannique en garantie. En retour, Monroe s'engage à ce que ses troupes ne puissent prendre part à aucune action contre les Français et ce, pour une période de 18 mois.
Après la bataille
Dès lors, les Indiens tenteront de massacrer les membres de la garnison. Une première fois ce jour même à William-Henry et une seconde fois le 10 août sur la route de Fort Edward. À deux reprises, les Français empêcheront les Indiens de commettre ces actes contre les Britanniques. Mais, le 10 août, dans la confusion, les Français interviennent un peu trop tard. Le reste de la colonne arrive sous escorte française à Fort Edward le 14 août et ce, avec Monroe lui-même. Selon Ian K. Steele's Betrayals, la plus récente et importante étude sur le sujet, des 2 308 soldats ayant quitté Fort William-Henry le 9 août, 1 783 se sont présentés à Fort Edward au plus tard le 31 août. 217 autres arriveront à retrouver le chemin de Fort Edward avant la fin de l'année 1757. Les britanniques de Fort Edward ont tiré pendant quelques mois des salves de canons journalières afin de diriger les perdus à travers les bois.
Pour certains, les Indiens auront commis des actes injustifiés le 9 et 10 août 1757 mais, pour ces derniers, ils avaient été trahis par Montcalm puisque ce dernier aurait donné sa parole à l'effet que la contribution directe des Indiens dans la bataille leur permettrait de disposer de Fort William-Henry comme bon leur semblerait après la reddition des tuniques rouges.
Suite à cette tuerie, l'état-major britannique refuse de reconnaître les conditions de la capitulation et décide de ne plus accorder, à l'avenir, les honneurs de la guerre aux troupes françaises. La reddition du fort William-Henry porte néanmoins un coup dur aux Britanniques, empêchant toute opération de leur part au sud de Montréal pour le restant de l'année.
Les Français brûlent le fort dans les heures qui suivent la reddition des Britanniques et s'en retournent à Fort Carillon.
Livres
- Le Dernier des Mohicans, par James Fenimore Cooper, Éditions Fabbri, 1997.
- Les Iroquois et la guerre de Sept Ans, par D. Peter MacLeod, vld éditeur, 2000, ISBN 2-89005-713-5
Film
- Le Dernier des Mohicans (version française de: The Last of The Mohicans), de Michael Mann, avec Daniel Day-Lewis, Century Fox, 1992.
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