- Fort Duquesne
-
Fort Duquesne Présentation Date de construction XVIIIe siècle Destination initiale Fort militaire Propriétaire État Géographie Pays États-Unis Région Pennsylvanie Localité Pittsburgh Coordonnées modifier Fort Duquesne était un fort français situé près de la Monongahela (Manangaîlé, à l'époque française[1]) l'emplacement de l'actuelle ville de Pittsburgh (Pennsylvanie, États-Unis). Construit en 1754, il subit plusieurs assauts des Britanniques pendant la guerre de Conquête.
Sommaire
Historique du fort
La forteresse était située à l'endroit d'un ancien fort britannique qui fut pris en 1754 avant la guerre de Conquête. Les officiers français décidèrent de le détruire mais, jugeant sa position éminemment stratégique, ils en érigèrent un nouveau. «Le plus considérable de ces postes fut celui que l'on construisit au confluent des rivières Monongahela (Manangaîlé) et Allegheny, au point où leurs eaux réunies forment l'Ohio. Ce fort fut projeté sur le modèle du fort Frontenac : c'était un carré bastionné, un peu plus petit seulement que le premier, plan d'ailleurs généralement adopté pour toutes les fortifications de la même destination en Amérique»[2].
En 1755, le général Edward Braddock mena une expédition de 1850 hommes pour prendre tous les forts se trouvant sur la frontière de l'Ohio. Parti sous l'ordre du gouverneur de la Virginie, l'expédition Braddock comptait dans ses rangs Horatio Gates, Thomas Gage et George Washington, alors jeune colonel de 23 ans. L'expédition arriva au printemps 1755 près de la Monongahela. Braddock franchit le fleuve avec le gros de sa troupe, dont deux régiments d'infanterie de ligne britannique (44e et 48e foot) et des régiments de miliciens américains, ne se doutant pas que l'armée française et la milice canadienne jumelée aux alliés amérindiens les attendaient[3]. Les tirs précis des Indiens et des Français, en embuscade à l'abri de la forêt, eurent raison de l'armée britannique qui, ne sachant que faire, fut décimée littéralement sur place, tandis que les miliciens américains commençaient à rebrousser chemin. La déconvenue se transforma en déroute lorsque Braddock fut tué. C'est Washington, qui dirigea la retraite.
Le fort sera quand même repris ultérieurement par les Britanniques à la fin de la guerre qui le détruiront à leur tour et construiront Fort Pitt en l'honneur de William Pitt, le Premier ministre de George III. L'endroit est connu maintenant sous le nom de The Point et se trouve à Pittsburgh (Pennsylvanie, États-Unis).
Références
- De la puissance américaine des États-Unis, tome premier, par Guillaume Tell Poussin, Éditions W. Coquebert, 1843.
- Crucible of War, par Fred Anderson, Faber & Faber, 2000.
Voir aussi
Notes
- http://www.ebooksread.com/authors-eng/canada-library-of-parliament/catalogue-of-the-library-of-parliament-volume-2-ala/page-60-catalogue-of-the-library-of-parliament-volume-2-ala.shtml
- (p.474, M. Poussin)
- Au total, les adversaires de Braddock comptaient 72 soldats français, 146 colons canadiens et 637 Amérindiens ; lire Angie Debo, Histoire des Indiens des États-Unis, Paris, Albin Michel, 1994, p. 87
Liens internes
Catégories :- Fort français en Nouvelle-France
- Fort français aux États-Unis
- Fort américain
- Histoire de Pittsburgh
- Guerre de Sept Ans
Wikimedia Foundation. 2010.