- Concerto pour piano nº 20 de Mozart
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Concerto pour piano no 20 Köchel 466 Genre Concerto pour piano Nb. de mouvements 3 Musique Wolfgang Amadeus Mozart Effectif Piano et orchestre Durée approximative env. 30 minutes Dates de composition 1785 Création 11 février 1785
VienneAutriche
Le Concerto pour piano en ré mineur, K.466 est un concerto pour piano du compositeur Wolfgang Amadeus Mozart. Il fut composé en 1785, quelques mois avant le Concerto pour piano en ut majeur K. 467 et créé au Mehlgrube (de) à Vienne le 11 février 1785 avec Mozart comme soliste.
Sommaire
Histoire
La Neuer Markt à Vienne avec l'Église des Capucins et la Haus zur Mehlgrube à droite. Huile sur toile de Giovanni Antonio Canal (116 × 155 cm)Ce concerto passionné fut composé à Vienne et achevé le 10 février 1785. Il fut créé un jour seulement après son achèvement. Mozart, âgé de 29 ans, vivait alors avec sa femme Constance Weber mais les commandes, notamment d'opéras, se faisaient rares. Peut-être est-ce la raison qui poussa le compositeur à écrire un concerto comme celui-ci.
Quelques jours après la première performance de l'œuvre, Léopold Mozart, le père de Wolfgang, en visite à Vienne, écrivit à sa fille Maria au sujet du récent succès du concerto de son frère :
« [J'ai entendu] un excellent nouveau concerto pour piano de Wolfgang, sur le lequel le copiste travaillait encore lorsque nous sommes entrés. Ton frère n'a même pas eu le temps de jouer le rondo car il supervisait cette opération de copie.[1] »
Il est possible que Joseph Haydn ait également assisté à la première[2]. On notera qu'avec le Concerto pour piano en ut mineur (K.491), c'est le seul autre concerto pour piano (parmi les 27 qu'écrivit le compositeur) écrit dans un mode mineur, ce qui rend bien compte du caractère particulier de l'œuvre.
Orchestration
Orchestration du concerto pour piano no 20 de Mozart Cordes Premiers violons, seconds violons, altos, Bois Flûtes, 2 hautbois, 2 bassons, Cuivres 2 cors en ré (passent en si dans la Romance) 2 trompettes en ré
Percussions Timbales en ré et la Analyse
Il se compose de trois mouvements et est écrit dans la tonalité ré mineur :
1er mouvement : Allegro
Ce mouvement est un long tutti orchestral introductif dramatique et fougueux.
Premières mesures 2e mouvement : Romance
Le deuxième mouvement, Romance, est un rondo en 5 parties (ABACA)[3] dont le thème est énoncé en si bémol majeur. Le thème est énoncé à la tierce, ce qui n'est pas sans rappeler les duos amoureux des opéras du compositeur. La partie C, écrite en sol mineur (tonalité relative), par son ambiance plus grave, contraste fortement avec le reste de la romance.
3e mouvement : Allegro vivace assai
Ce dernier mouvement est également un rondo dans le ton principal de la pièce. Le concerto s'achève, après la cadence et le retour d'une ambiance plus joyeuse introduite par une mélodie en fa majeur développée par les vents puis reprise par le piano, dans la brillante tonalité de do majeur.
Cadences
De nombreuses compositeur écrivirent leur propre cadences pour ce concerto comme Ludwig van Beethoven (WoO 58), Johannes Brahms (WoO 16), Clara Schumann, ou encore l'élève de Mozart Johann Nepomuk Hummel .
Anectodes
- D'après le pianiste et chef d'orchestre Daniel Barenboim, ce concerto serait l'œuvre favorite de Joseph Staline[4],[5].
Repères discographiques
Reprises
- Le premier mouvement est exécuté dans le film Amadeus de Milos Forman, au moment où Mozart compose et reçoit la visite d'un homme habillé en noir lui commandant une messe de requiem. Le 2e est utilisé pour le générique de fin.
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Piano Concerto No. 20 (Mozart) » (voir la liste des auteurs)
- (en) http://imslp.org/wiki/Piano_Concerto_No.20,_K.466_(Mozart,_Wolfgang_Amadeus)
- (en) Cuthbert Girdlestone, Mozart et ses concertos pour piano [« C. M. Mozart's Piano Concertos »], Londres, Cassel & Company, 1939 (ISBN 0-486-21271-8)
- (en) Michael Steinberg, The Concerto: A Listener's Guide, Oxford, Oxford University Press, 1998, 528 p. (ISBN 0-19-510330-0)
Notes et références
- Steinberg, p. 303-305
- Préface de Paul Badura-Skoda à l'édition « de poche » no 721 de l'œuvre chez Eulenburg, 1979
- Girdlestone, p. 319-321.
- (en) Interview de Daniel Baremboim à propos de Gustav Mahler
- Il est cependant accordé que Staline appréciait d'autres concertos, comme le no 23 : http://lewebpedagogique.com/bsentier/le-vrai-visage-de-staline/
Liens externes
- Concerto pour piano no 20 de Mozart : partitions libres dans l’International Music Score Library Project.
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