- Rondo (musique)
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En musique classique, le rondo est une des formes les plus utilisées, généralement celles des derniers mouvements des sonates, symphonies, concertos, divertimentos ou toutes œuvres de musique de chambre. Basé sur l'alternance de couplets (B, C…) et d'un refrain (A), le rondo est le plus souvent d'un tempo rapide (Allegro, voire Presto ou Vivace) et d'un caractère gai et enjoué. Sa simplicité thématique est fréquemment contrebalancée par une recherche de virtuosité démontrant la maîtrise du ou des exécutants.
A / B / A / C / A / D / A / coda Schématiquement, le refrain, quittant rarement la tonalité principale, débute et termine la consécution d'ordinaire suivie d'une coda. Les couplets sont thématiquement et rythmiquement contrastés, dans les tons voisins, empruntant parfois à l'écriture de la variation. Certains compositeurs ont complexifié cette forme, la fondant dans la structure sonate.
Sommaire
Quelques rondos célèbres
- De Marc-Antoine Charpentier: le prélude du Te Deum H.146.
- De Jean-Baptiste Lully: le prélude introductif du Te Deum LWV 55 (1677).
- De Wolfgang Amadeus Mozart:
- le gracieux quatrième mouvement de la Petite Musique de Nuit
- les troisièmes mouvement du Quatrième Concerto pour cor et du Concerto pour clarinette
- De Ludwig van Beethoven:
- les troisièmes mouvement des huitième (la Pathétique) et quatorzième (le Clair de Lune) sonates pour piano.
- Celui du Cinquième concerto pour piano. (l'Empereur).
- Et bien sûr, celui, très dansant, du très fameux Concerto pour violon.
- De Johann Nepomuk Hummel, le finale majestueux de son Concerto pour trompette.
- De Franz Schubert: le Finale haletant du Quatuor La jeune fille et la mort.
- De Felix Mendelssohn: le mouvement final du Deuxième Concerto pour violon.
- De Georges Bizet: la célébrissime ouverture de Carmen.
- De Jean Sibélius: le vigoureux troisième mouvement de son Concerto pour violon.
- De Gustav Mahler: les Cinquième mouvements de ses Cinquième et Septième Symphonies, deux rondos victorieux et lumineux. Sans oublier le terrifiant Rondo-Burleske, troisième mouvement de la Neuvième Symphonie, fugato perpetuel et virtuose qui est à la fois un rondo et une parodie de rondo (monumental délire de contrepoint poussé jusqu'à l'absurde)
- De Joaquin Rodrigo: le sautillant dernier mouvement de son Concerto d'Aranjuez.
Sources
- Marc Honegger : Science de la musique : technique, formes, instruments en 2 volumes (Rondo V.2, p. 890) Paris — Bordas, 1976. (ISBN 2-04-019973-X)
- Denis Arnold : Dictionnaire encyclopédique de la musique en 2 tomes, (Forme rondo T. I, p. 831) Université d'Oxford — Laffont, 1989. (ISBN 2-221-05654-X)
Voir aussi
Pour la forme vocale (et non instrumentale) voir l'article Rondeau
Liens internes
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