- Société royale grand-ducale des chemins de fer Guillaume-Luxembourg
-
Société royale grand-ducale des chemins de fer Guillaume-Luxembourg Création 6 janvier 1857 Forme juridique Société anonyme Siège social Luxembourg (Luxembourg (pays)) modifier La Société royale grand-ducale des chemins de fer Guillaume-Luxembourg (dite aussi Compagnie Guillaume-Luxembourg) est une société anonyme luxembourgeoise, à capitaux français, créée en 1857 pour reprendre les concessions de 1855 concernant les lignes de chemins de fer du Grand-Duché du Luxembourg. Elle construit un ensemble de lignes qui constituent le réseau ferroviaire appelé réseau Guillaume-Luxembourg. Elle ne sera jamais une compagnie exploitante, cédant cette activité à une société française la Compagnie des chemins de fer de l'Est.
Sommaire
Histoire
Création
La société anonyme, dénommée Société royale grand-ducale des chemins de fer Guillaume-Luxembourg, est autorisée par l'arrêté grand-ducal du 2 mars 1857[1]. Cette arrêté confirme la création de la société et valide ses statuts tel qu'ils sont rédigés dans l'acte reçu le 6 janvier 1857 par maître Berloty notaire à Lyon et déposés le 26 février 1857 aux minutes de maître Klein, notaire à Luxembourg.
Les onze administrateurs-fondateurs sont[1] : Jean-Guigne-Louis-Marie-Alexis Marquis d'Albon, Gaspard-Théodore-Ignace de La Fontaine, Joseph-Antoine-Alfred Prost, Thérèse-Vendelin Jurion, Pierre-André Arjo-Biétrix, Alphonse de Boissieu, Hippolyte-François-Louis Vicomte Jaubert, Numa Guilhou, Jean-Marie Suchel, Augustin-Marie-François de Roquenave d'Harmière Baron de Thuret et le Comte de Vougy. Le premier président du conseil d'administration est le Marquis d'Albon, les vice-présidents sont messieurs de La Fontaine et Prost.
La société reçoit[1], de messieurs Louis-Antoine-Adolphe Favier négociant et Stéphane Jouve entrepreneur de travaux publics, demeurant tous les deux à Nancy, la rétrocession de concessions de chemins de fer délivrées par le gouvernement du Grand-Duché. Cela concerne quatre lignes partant de la ville de Luxembourg pour se diriger : sur la frontière française vers Thionville, sur la frontière belge vers Arlon, sur la frontière prussienne vers Trèves, et sur la frontière nord du Grand-Duché vers Weiswampach par Diekirch. La société prend à sa charge l'ensemble des obligations des conventions et du cahier des charges du 9 novembre 1855 et de la convention des 4 et 28 novembre 1856[2] ainsi que des compléments contenus dans la loi du 25 novembre 1855[3] et l'ordonnance du 1er décembre 1856[2].
Traité et conventions pour l'exploitation
Le 6 juin 1857[4], la Compagnie Guillaume-Luxembourg signe un traité avec la Compagnie des chemins de fer de l'Est. Il est convenu que la compagnie de l'Est s'engage pour 50 ans à exploiter les lignes concédés au Guillaume-Luxembourg, elle le fera avec son propre matériel, personnel et moyens. Le réseau concédé est alors d'une longueur totale de 159 km qui est composé de six lignes disposées en étoile avec pour centre la ville de Luxembourg : n¨1 17,5 km de Luxembourg à la frontière française, vers Thionville ; n°2 17,5 km de Luxembourg à la frontière belge, vers Arlon ; n°3 34 km de Luxembourg à la frontière prussienne, vers Trèves ; n°4 90 km de Luxembourg à la frontière prussienne, par Weiswampach, dans la direction de Schleiden, Aix-la-Chapelle et Cologne (aussi appelée ligne Nord).
Face à l'insistance de la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine la société du Guillaume-Luxembourg accepte le 16 juillet 1902[5] d'apposer sa signature à une convention qui prévoit son affermage contre une redevance annuelle de 3 866 400 francs or. Elle perd ainsi tout droit de regard sur la gestion et l'exploitation de son infrastructure ferroviaire.
Réseau
Article détaillé : Réseau ferroviaire Guillaume-Luxembourg.Notes et références
- lire (consulté le 21 mai 2011). Site legilux.public.lu, Mémorial A n°7 de 1857, document officiel de 20 pages, comprenant les statuts de la société, en téléchargement.
- intégral (consulté le 21 mai 2011). Pasinomie luxembourgeoise: recueil des lois, décrets, arrêtés, règlements généraux et spéciaux etc. qui peuvent être invoqués dans le Grand-Duché de Luxembourg, 1859, p. 248
- intégral (consulté le 21 mai 2011). Limburg (Belgium : Province), Vertoog van den bestuurlijken toestand ..., 1868, p. 84
- intégral (consulté le 22 mai 2011). R. Demeur, Les chemins de fer français en 1860: Statuts des compagnies, notices historiques-situations financières avec une introduction, Chez l'éditeur, 1860 p. 107
- ISBN 9789052012438) p. 389 extrait (consulté le 21 juillet 2011). Ministere Des Affaires Etrangeres Commission Des Archives Diplomatiques Direction Des Archives, 1921 - Tome II: 1er juillet-31 Dec., Peter Lang, 2005 (
Voir aussi
Articles connexes
Catégories :- Histoire des chemins de fer luxembourgeois
- Entreprise fondée en 1857
Wikimedia Foundation. 2010.