Cimetière du Nord (Rennes)

Cimetière du Nord (Rennes)
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Cimetière du Nord
Croix monumentale, au centre du cimetière.
Croix monumentale, au centre du cimetière.
Pays Drapeau de France France
Région Bretagne
Ville Rennes
Religion(s) Catholique, protestant, juif, musulman
Superficie plus de 8 hectares
Nombre de tombes 13660 emplacements
Nombre de personnes 100000 inhumations environ
Mise en service 1794
Coordonnées 48° 07′ 26″ N 1° 40′ 58″ W / 48.1240014, -1.682864348° 07′ 26″ Nord
       1° 40′ 58″ Ouest
/ 48.1240014, -1.6828643
  

Géolocalisation sur la carte : Rennes

(Voir situation sur carte : Rennes)
Cimetière du Nord (Rennes)
Personnalités enterrées
l'archéologue et historien de l'art Marie-Joseph Brune, chanoine titulaire de la métropole Saint-Pierre de Rennes, les architectes Jean-Baptiste Martenot, Jacques Mellet, Arthur Regnault, les maires Jean Leperdit et Edgard Le Bastard, les sculpteurs Jean-Baptiste Barré et Adolpe Léofanti


Le cimetière du Nord est une nécropole funéraire, au nord de Rennes, dans le quartier Saint-Martin, avenue Gros Malhon.

Sommaire

Histoire

Vue de la section I du Cimetière du Nord.

Par un édit royal du 10 mars 1776, Louis XVI ordonne pour des raisons d'hygiène le transfert des cimetières hors des villes. Le Parlement de Bretagne impose par un arrêt de 1784 la création d'un nouveau cimetière à la communauté de la ville de Rennes. Par délibération du 18 avril 1789, cette dernière achète aux moines de Saint-Melaine le champ de l'Estival situé sur le bord de la route menant à Saint-Grégoire[1]. Le premier cimetière public rennais y est établi, se substituant aux divers cimetières paroissiaux établis voisinant les édifices cultuels. Si la première inhumation a lieu en 1794, dès 1824 la ville procède à son agrandissement. Aujourd'hui, ce cimetière paysager s'étend sur 8-9 hectares, comptant près de 13.600 emplacements répartis entre 16 sections. Le nombre d'inhumations effectuées voisine le 100.000[2].

Entrée monumentale

Une seule entrée, monumentale, donne accès au cimetière du Nord. Celle-ci constitue la première œuvre de Charles Millardet, architecte de la ville de Rennes nommé en septembre 1828. Elle a été érigée suivant la volonté du maire de Rennes Louis de Lorgeril qui dès 1822 avait sollicité l'architecte nantais Mathurin Crucy à cette fin[3].

De style néo-classique, cette construction de plan circulaire fait office de porte d'entrée monumentale, de caveau et de chapelle funéraire. Le rez-de-chaussée présente un sous-bassement calcaire prolongé par un parement de briques que perce dans l'axe est-ouest un couloir d'entrée délimité par deux arcades plein-cintre. Il abrite en son centre huit caveaux cernés par un escalier en fer à cheval donnant accès à une terrasse. Délimitée par une élégante grille de facture néo-classique, cette-dernière porte une chapelle conçue à la manière d'un tempietto couvert d'une coupole ornée d'une corniche à motifs de palmettes et sommée d'une croix. Côté cimetière, la chapelle est ouverte par une colonnade toscane aux fûts de kersanton, tandis que le versant opposé, un mur calcaire plein, présente une niche occupé par une statue de l'espérance, œuvre du sculpteur Jean-Baptiste Barré[4].



Personnalités enterrées

Architectes



Ecclésiastiques

  • Prosper-Mathurin Brécha (1814-1863), fondateur du collège Saint-Vincent: section 1, rang 12, tombe 17.
  • Marie-Joseph Brune (1807-1890), chanoine titulaire de la métropole Saint-Pierre, architecte et historien de l'art, membre fondateur de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine: section 8, rang 22, tombe 18.
  • Jean-François Huet (1884-1930), aumônier des étudiants et de l'Hôtel-Dieu: section 14, rang 20, tombe 24.
  • Joseph Janvier, fondateur du patronage de la Tour d'Auvergne: section 10, rang 10, tombe 5[5].
  • Prêtres de Saint-Aubin dont la tombe est ornée d'un bas-relief figurant le vœu d'argent à Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle: section 1, rang 20, tombe 8.
  • Joseph Thébault (1801-1860), curé doyen de Saint-Sauveur de Rennes et chanoine honoraire: section 1, rang 11, tombe 1, (la tombe aux bouchons).
  • Félix Trochu (1841-1910), fondateur de L'Ouest-Éclair, ancêtre de Ouest-France: section 8, rang 9, tombe 20.
  • Joseph Turmel (1859-1943), historien des dogmes et libre penseur: section 9, rang 4, tombe 22.



Historiens

  • Paul Banéat (1856-1942), historien et conservateur du musée archéologique d'Ille-et-Vilaine: section 5, rang 12, tombe 29.
  • Louis Arthur Le Moyne de la Borderie (1827-1901), historien et membre fondateur de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine: section 5, rang 12, tombe 25.
  • Lucien Decombe (1834-1905), archéologue et conservateur du musée archéologique de Rennes: section 6, rang 22, tombe 34.
  • Adolphe Orain (1834-1918), historien et folkloriste breton: section 8, rang 9, tombe 31.
  • Barthélémy Pocquet du Haut-Jussé (1891-1988), historien: section 7, rang 45, tombe 7.



Maire de Rennes



Sculpteurs

  • Jean-Baptiste Barré (1804-1877): section 1, rang 20, tombe 9.
  • Adolphe Léofanti (1838-1890): section 10, rang 17, tombe 1.



Tombes faisant l'objet de dévotions

  • Dame Philippe Hélène de Coëtlogon, épouse d'un gouverneur de la ville de Rennes, meurt en 1677 et est enterrée dans la chapelle des Carmes qui est démolie en 1798. Le corps de la dame est donc transféré au cimetière du Nord, le cimetière de l'Espérance. Or, au moment de l'inhumer pour la seconde fois, on s'aperçoit que le corps est intact. Aujourd'hui encore, quelques pèlerins viennent pour apaiser toutes sortes de maladies et notamment pour guérir de la fièvre. Pour cela, le malade remplit un sachet (un pochon) de terre de la sépulture et le porte pendant neuf jours. Ensuite, le pochon est accroché autour de la croix[6].
  • Également au cimetière du nord, les alcooliques viennent déposer des bouchons sur la tombe du chanoine Joseph Thébault afin de guérir.[réf. nécessaire]
  • La tombe de l'abbé Huet, aumônier des étudiants pendant l'entre-deux guerres, fait également l'objet de dévotions en période d'examens[7].



Références

  1. Paul Banéat, Le vieux Rennes, Éditions J. Larcher, Rennes, 1926, Réédition Lorisse, Paris, 1999, in-4, 656p., (ISBN 2-84435-042-9), p.227.
  2. Éliane Ammi (dir.), Mémoires endormies Histoire de la Ville: Cimetière du Nord Rennes, Édition Ville de Rennes, janvier 2007.
  3. Jean-Yves Veillard, Rennes au XIXe siècle : architectes, urbanisme et architecture., Éditions du Thabor, Rennes, 1978, 518p., pp.221-225
  4. Le Patrimoine des Communes d'Ille-et-Vilaine, Flohic, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », Paris, Mars 2000, 2 Tomes, 1781 p. (ISBN 2-84234-072-8), tome II, p.1253.
  5. C.B., Chapelle de la Sainte-Famille. Un petit coin de paradis;, in Le Rennais, journal de la municipalité de Rennes, Juillet-Août 1993, p.21.
  6. Le Patrimoine des Communes d'Ille-et-Vilaine, Flohic, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », Paris, Mars 2000, 2 Tomes, 1781 p. (ISBN 2-84234-072-8), tome II, p.1254.
  7. P.D., Les jardins du silence, in Le Rennais, journal de la municipalité de Rennes, Novembre 1992.

Voir aussi

Sources

Articles connexes

Liens externes

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