- Chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom
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Chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom Présentation Culte catholique Type Chapelle Protection Classé MH (1916, chapelle, arc de triomphe, calvaire) Géographie Pays France Région Bretagne Département Finistère Ville Plomodiern Coordonnées modifier La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom est une chapelle située à Sainte-Marie-du-Ménez-Hom, commune de Plomodiern en Bretagne, France.
Sommaire
La chapelle et l'enclos
En mars 1903, lors d'une violente tempête, le clocher de la chapelle fut frappé par la foudre et la toiture s'effondra partiellement[1] La chapelle de Sainte-Marie-du-Ménez-Hom[2] est classée au titre des monuments historiques depuis le 28 octobre 1916[3]. C'est dans le langage ancien une Ty ar Werc'hès (une "Maison de la Vierge") comme le langage populaire dénommait les chapelles ayant la Vierge Marie pour patronne[4]. La chapelle et son placître sont situés au pied des deux sommets du Ménez-Hom à une altitude de 193 mètres, au bord de la D 887, ancienne route nationale, important axe est-ouest qui fut longtemps l'axe principal d'accès à la presqu'île de Crozon.
L'existence jusqu'au début du XXe siècle de foires importantes à cet endroit explique les importantes collectes d'argent qui ont permis d'édifier la chapelle construite entre 1570 (une pierre du pignon ouest porte cette date) et 1773. Cette chapelle qui fut précédée d'une chapelle romane totalement disparue. Les dons affluaient, ce qui explique la beauté de l'édifice et la richesse du mobilier. En 1780 par exemple, au rôle des décimes, Sainte-Marie-du-Ménez-Hom figurait pour 26 livres, bien avant d'autres chapelles de la région pourtant fort bien pourvues.
- l'enclos paroissial : on y pénètre par un arc de triomphe daté de 1739 qui porte une statue de saint Hervé aveugle représenté avec son petit compagnon-guide Guic'haran (saint Hervé est localement assimilé à saint Mahouarn, patron de la paroisse de Plomodiern). Une autre entrée de l'enclos montre des dalles de schiste ardoisier creusées de cupules qui sont probablement un réemploi d'un temple préchrétien, servant sans doute à recueillir de l'eau considérée alors comme sacrée.
- le calvaire date de 1544 et est à trois fûts. À son sommet est représenté le Christ crucifié, l'étage en dessous porte deux cavaliers puis le second croisillon porte une pietà et deux statues géminées, l'une de saint Pierre et saint Jean, l'autre de sainte Marie-Madeleine et de saint Yves. Une autre statue au pied du calvaire représente Marie-Madeleine agenouillée et regardant le Christ crucifié. De part et d'autre du Christ sont aussi représentés le bon larron et le mauvais larron.
- le clocher-porche avec ses trois étages de balustrades superposées, construites à des dates différentes échelonnées de 1668 à 1773, est surmonté d'un dôme à lanternon imité de ceux de Rome.
- la chapelle : la façade est de la chapelle donnant sur l'enclos illustre bien les étapes successives de sa construction : un granit de Logonna pour la partie sud, la plus proche du clocher, un granit plus sombre d'une autre provenance pour la partie médiane (elle porte une inscription la datant : « Missire M. Cravec Recteur de Plomodiern, Guil Le Doaré Prêtre Vicaire C. Roignant. F. 1766 »), un simple appareillage de grès armoricain avec du granit uniquement en entourage des portes et vitres pour la dernière extension construite entre 1570 et 1591 et dénommée « la chambre des moines ».
- L'intérieur de la chapelle: les trois retables baroques du maître-autel et des deux autels latéraux sud et nord, avec leurs boiseries, le tout datant du début du XVIIIe siècle (1703 et 1710), ont été classés monuments historiques dès le 24 décembre 1912, avant la chapelle elle-même et viennent restaurés (achèvement des travaux en 2010). Le retable central a été fait par Jean Le Seven, maître menuisier et Jean Cevaer, maître sculpteur[5]. Des colonnes torses, une abondante statuaire, de nombreux bas-reliefs encadrent la maîtresse-vitre. La partie centrale illustre la Sainte Famille et porte des statues de la Vierge Marie, de saint Joseph, de sainte Anne et de saint Joachim[6]. Le retable sud est consacré aux saints fondateurs de l'Église : saint Pierre, saint Jacques, saint André, saint Paul. Le retable nord illustre saint Jean-Baptiste, saint Louis, saint Laurent et sainte Marie-Madeleine[7].
Le Christ en croix, en bois, datant lui aussi du début du XVIIIe siècle, a été classé monument historique le 17 septembre 1957. Une statue en pierre de Kersanton datée du XVe siècle se trouve dans la nef et représente saint Laurent avec le gril de son martyre. Des sablières remarquables sont encore en place dont celle évoquant la légende du riche laboureur écrasé par son attelage parce qu'il s'était moqué de la Sainte Famille juchée sur un âne lors de la fuite en Égypte.
- En dehors de l'enclos, la croix de Park ar Groaz Ru (“Champ de la Croix Rouge”) évoque les Templiers (« moines rouges »).
Classement
La chapelle, ainsi que l'arc de triomphe et le calvaire font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 28 octobre 1916[3].
Annexes
Notes et références
- Journal des débats politiques et littéraires numéro du 7 mars 1903, consultable sur Gallica
- Linternaute
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice n° PA00090196 » sur www.culture.gouv.fr.
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5815897t.image.f180.tableDesMatieres Anatole Le Braz, "Vieilles histoires du pays breton, tome 2, conte "La Noël de Jean Rumengol", année 1905, consultable
- Gallica Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, éditions Kerangal, Quimper, 1924, consultable sur
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Catégories :- Monument historique du Finistère
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- Enclos paroissial
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