- Sainte-Marie-du-Ménez-Hom
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Sainte-Marie-du-Ménez-Hom Administration Pays France Région Bretagne Département Finistère Commune Plomodiern Géographie Coordonnées Sainte-Marie-du-Ménez-Hom est un hameau de la commune de Plomodiern dans le Finistère, ancien relais et gîte d'étape sur le chemin traditionnel allant de Châteaulin à Crozon, situé au pied du Ménez-Hom, et connu principalement par sa chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom.
Sommaire
Le hameau
Le hameau, seul lieu habité traditionnellement entre Châteaulin et Toul-ar-Gras, trouve son origine dans la nécessité d'un relais, d'un gîte d'étape malgré la rudesse du lieu, sur l'itinéraire traditionnel entre Châteaulin et Crozon, qui est aujourd'hui celui de la D 887, ancienne route nationale, très fréquentée l'été. Cet axe traditionnel était croisé à cet endroit par un axe sud-nord plus secondaire venant de Locronan ou Douarnenez et allant vers Le Faou et Brest (via des bacs pour traverser l'Aulne au lieu-dit « Le Passage » entre Rosnoën et Dinéault et plus loin la rade de Brest, via Lanvéoc et la « Lieue de Grève »)[1].
Sa situation à 11 km de Châteaulin, 23 km de Crozon, 16 km de Locronan et 24 km de Douarnenez a favorisé l'établissement de foires jadis très fréquentées les jours de la saint Hervé (17 juin), de la saint Laurent (11 août), de l'Assomption (15 août) et de la Nativité de Marie (8 septembre), les quatre ayant lieu à la belle saison en raison d'une certaine rudesse climatique. On y faisait commerce du beurre, des œufs, de la toile, des animaux, etc., et les transactions étaient taxées au profit de la chapelle. La foire Saint-Laurent fut supprimée au XVIIIe siècle, époque où s'amorce le déclin de ces foires désormais disparues (une foire aux chevaux se tenait encore en août 1922[2]. Ces foires expliquent certaines des statues présentes dans la chapelle qui honorent les saints des jours où elles se tenaient.
Un modeste hameau s'est développé aux abords de la chapelle, plusieurs auberges offrant aux voyageurs gîte et couvert. Anatole Le Braz en 1894 évoque l'Auberge des Trois-Canards[3], qui porte le nom de trois sommets proches. Selon le baron de la Pylaie, qui y a séjourné au milieu du XIXe siècle, tous les voyageurs dormaient dans le même lit et les puces étaient nombreuses[4] ! Au début du XXe siècle déjà, l'auberge Sainte-Marie ne proposait plus que des boissons[5].
Histoire
La Seconde Guerre mondiale
En septembre et octobre 1943, des aviateurs américains et britanniques ont été cachés au-dessus de la sacristie de la chapelle pendant plusieurs semaines (des soldats allemands étaient hébergés en face et certains venaient assister à la messe dans la chapelle !) par le réseau de résistance Bordeaux Loupiac, dans l'attente de leur transbordement clandestin de l'autre côté de la Manche par des bateaux de pêche de Camaret et de Douarnenez. Une plaque commémorative de cet épisode se trouve dans la chapelle.
Sur le parking près de la chapelle, se trouve un monument en granit représentant deux résistants et portant une inscription à la « Gloire de la Résistance finistérienne. Pour que Vive la France 1940-1944 ».Légendes
- La légende du roi Marc'h : (résumé) autrefois, un roi très puissant dénommé Marc'h (= “Cheval” en breton) était un grand guerrier mais n'hésitait pas à forcer les filles du voisinage. Il avait toutefois une grande vénération pour sainte Marie et on dit même que c'est lui qui lui aurait construit la première chapelle au lieu Sainte-Marie-du-Ménez-Hom, à mi-pente du sommet. Quand il mourut, Dieu voulait le damner mais la Vierge Marie intercédât en sa faveur. Dieu consentit à ce qu'il ne soit point damné mais que « son âme devra demeurer dans sa tombe jusqu'à ce que cette tombe soit assez haute pour que, de son sommet, le roi Marc'h puisse voir le clocher de la chapelle ». Mais ses fidèles enterrèrent le roi Marc'h sur le versant opposé du mont par rapport à la chapelle. Depuis le roi Marc'h patiente... jusqu'à ce que les passants aient déposé suffisamment de pierres sur sa tombe pour qu'il puisse, du sommet du tas enfin voir le clocher de la chapelle et être sauvé[6].
- La Noël de Jean Rumengol, conte retranscrit par Anatole Le Braz, évoque à plusieurs reprises la chapelle de Sainte-Marie-du-Ménez-Hom : « Ils [les marins] croyaient encore que sainte Marie du Ménez-Hom avait été préposée par Dieu à la garde des mystérieuses cités qui dorment sous les eaux, au bord des plages armoricaines » ; « dès qu'il y avait menace de gros temps, la cloche de la chapelle se mettait d'elle-même à tinter (...) et les barques lointaines faisaient force de voiles vers la terre »[7].
Notes et références
- Topic Topos
- Journal L'Ouest-Éclair n° 7574 du 30 juillet 1922
- Gallica Anatole Le Braz, Au pays des pardons, éditions H. Caillère, 1894, consultable sur
- Jean-Marie Bachelot de La Pylaie, Études archéologiques et géographiques, mêlées d'annotations et de notices diverses, 1848, réédition Société archéologique du Finistère, 1970
- Gallica Paul Joanne, Bretagne : les routes les plus fréquentées, 1908, consultable sur
- Cœur de Bretagne
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5815897t.image.f180.tableDesMatieres Anatole Le Braz, "Vieilles histoires du pays breton, tome 2, conte "La Noël de Jean Rumengol", année 1905, consultable
Catégorie :- Hameau ou lieu-dit du Finistère
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