- Basilique Saint-Marc de Venise
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Basilique Saint-Marc de Venise
Basilique Saint-Marc de Venise Vue générale de l'édifice Nom local Basilica di San Marco a Venezia Latitude
LongitudePays Italie Région Vénétie Département Fichier:Provincia di Venezia-Stemma.png Venise Ville Venise Culte Catholique romain Type Cathédrale
Basilique mineureRattaché à Archidiocèse de Venise (siège) Début de la construction 828, reconstruite en 978 Fin des travaux XIVe siècle Style(s) dominant(s) Byzantin Classé(e) Patrimoine mondial (1987) Localisation Géolocalisation sur la carte : Italie modifier La basilique Saint-Marc (San Marco di Venezia en italien) est la plus importante basilique de Venise, construite en 828 sur la place Saint-Marc, adjacente et reliée au Campanile de Saint Marc et au Palais des Doges, proche du Grand Canal. Elle est un remarquable exemple d'architecture byzantine elle prendra modèle sur l'église des Saints-Apôtres de Constantinople construite par le Doge Giustiniano Participazio pour abriter les reliques sacrées de Saint Marc l'évangéliste, puissant saint protecteur de la ville. Elle brûla dans l'incendie qui ravagea le palais ducal en 976.
Localisation de la basilique sur un plan de Venise
Sommaire
Historique
En 828, Giustiniano Participazio, onzième Doge de la ville chrétienne de Venise, se cherche un nouveau puissant protecteur chrétien pour protéger la ville et pour remplacer saint Théodore afin de rivaliser avec Rome et son saint patron saint Pierre. Deux marchands vénitiens se débrouillent pour aller voler les reliques sacrées de saint Marc l'évangéliste dans la petite chapelle du petit port de pêche de Bucoles proche d'Alexandrie en Égypte où il avait souffert le martyre. La basilique est alors spécialement construite pour abriter ses reliques, auxquelles l'Eglise catholique prêtait à l'époque des pouvoirs divins. Il devient ainsi le puissant Saint Patron de Venise, avec son lion comme symbole de la ville (les symboles tétramorphes des autres évangélistes étant : l'ange pour Saint Matthieu, l'aigle pour Saint Jean et le taureau pour Saint Luc). Marc était venu évangéliser la région au Ier siècle par bateau et avait fait naufrage dans la lagune qui allait donner naissance en 452 à Venise. Un ange lui était apparu et lui avait alors dit ces mots : « Paix sur toi, Marc, mon évangéliste, tu trouveras ici le repos ».
Lors du Sac de Constantinople en 1204, les Vénitiens rapportèrent de l'hippodrome antique les quatre chevaux de bronze qui se trouvaient alors probablement sur les Carceres (stalles de départ), et les placèrent au-dessus de l'entrée de la basilique. En 1797, les chevaux seront ensuite ramenés à Paris comme "trésor de guerre" par les troupes françaises à la suite de la prise de la ville par Bonaparte durant la première campagne d'Italie. Placés sur l'Arc de triomphe du Carrousel jusqu'à 1815, la France les rendra alors aux Autrichiens, qui les restitueront à leur tour à la Cité des Doges.
Les chevaux ne sont pas les seules spolia rapportées de Constantinople pour orner la basilique : de nombreux éléments du décor sculpté de la grande église Saint-Polyeucte, construite au début du VIe siècle, et peut-être déjà en ruines au moment du sac de la capitale par les Croisés, sont également emportés et incorporés à la basilique. Ainsi les chapiteaux décorés de palmiers qui ornent la façade sud sont caractéristiques de cette sculpture architecturale d'influence sassanide de Saint-Polyeucte. Les Pilastri Acritani (« Piliers d'Acre ») qui s'élèvent devant la porte de cette même façade ne proviennent pas de Terre Sainte, comme leur nom pourrait le laisser penser, mais également de cette même église[1].
Une autre sculpture incorporée à la façade sud de la basilique provient encore de Constantinople : le groupe des Tétrarques de Saint-Marc, un ensemble statuaire en porphyre représentant les deux couples d'empereurs de la première Tétrarchie est le sujet de nombreuses légendes locales qui en font notamment des voleurs ou des meurtriers. L'identification en 1966 d'un fragment sculpté, retrouvé à Istanbul non loin du Myrelaion, comme constituant la partie manquante du pied gauche de la statue la plus à l'Est a permis de lever toute ambiguïté et d'attribuer cette œuvre à la capitale byzantine[2].
Photographies
La basilique au XIIIe siècle, d'après la mosaïque du portail de Saint-Alipius
Le Lion, symbole Tétramorphe de Venise
Notes
Voir aussi
Liens internes
Bibliographie
- * (en) M. Perry, « Saint Mark's Trophies : Legend, Superstition and Archaeology in Renaissance Venice », dans Journal of the Warburg and Courtauld Institute, vol. 40, 1977, p. 27-49.
Liens externes
Notes et références
- ↑ M. Harrison, A Temple for Byzantium, Londres, 1980, 40.
- ↑ Perry 1977, p. 39-45
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