- Le Caveau des Lorientais
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Le Caveau des Lorientais Hôtel des Carmes Type Club de danse, club de jazz Lieu Paris, France Coordonnées Inauguration 1946 Fermeture 1948 Nombre de salles 1 Direction M et Mme Pérodo Géolocalisation sur la carte : Paris
Le Caveau des lorientais est un club de danse et de jazz installé dans la cave d'un hôtel, au 5 rue des Carmes[1] dans le cinquième arrondissement de Paris en 1946. Il a été la première cave à zazous de l'immédiat après-guerre. Il a fermé ses portes juste avant l'ouverture d'une autre cave célèbre : Le Tabou. Mais les musiciens qui s'y sont produits ont conservé le nom de lorientais. Le plus célèbre d'entre eux étant Claude Luter
Sommaire
Origine
Fondé par des bretons, le couple Pérodo, le caveau doit son nom à la ville de Lorient à laquelle tous les bénéfices du club étaient reversés, la ville ayant été détruite entièrement par les bombardements[2]. C'était d'ailleurs pour cette raison que l'ouverture du club avait été accordée. Le nom d'origine du lieu était l'hôtel des Carmes tenu par madame Pérodo, et « jamais il n'y eut une cave où les tarifs soient plus réduits[3]. »
Les belles années
Le caveau était fréquenté par la jeunesse de l'époque et des célébrités du monde de la littérature et des arts : Raymond Queneau, Jean-Paul Sartre, Marie Olivier, Jean-Bertrand Pontalis, le musicien américain Tyree Glenn, mais aussi Boris Vian qui trouvait l'ambiance « très très swing » et qui note le transfert de la mode vestimentaire des « lorientais » au Tabou lorsque le Caveau des lorientais a fermé ses portes.
« C'est sans doute aux Lorientais que commença à se préciser le style vestimentaire dit Tabou. Luter et ses copains, régulièrement fauchés, s'habillaient volontiers de leurs propres mains et il en résultait des accoutrements surprenants, mais non dénués d'intérêt, allant de la combinaison lapone aux carreaux les plus abrutissants[4]. »
Selon Boris Vian, c'est vraiment Claude Luter qui a lancé cette cave où se retrouvait une population très jeune dont Jacques Becker a donné une image dans son film Rendez-vous de juillet. C'était, selon lui, le plus connu en Europe des rénovateurs d'un style de Jazz caractérisé par l'improvisation collective sur des thèmes choisis parmi les blues et les rags du répertoire des musiciens noir King Oliver et Jelly Roll Morton [3]
Fermeture
Le Caveau des lorientais avait l'autorisation d'ouvrir ses portes de vingt heures à minuit. Mais bientôt des adultes (parents de zazous) firent valoir que la sortie de secours du lieu était trop étroite (il manquait cinq centimètres par rapport aux normes de sécurité). Le Caveau reçut donc l'ordre de fermer ses portes en 1948. Et sa clientèle se tourna vers le Tabou[2].
Bibliographie
- Philip Freriks et Agnès Andringa, Le méridien de Paris : une randonnée à travers l'histoire, Les Ulis, Edp sciences, 2009, 280 p. (ISBN 978-2-7598-0078-0)
- Boris Vian, Manuel de Saint Germain des Prés, Paris, éditions du Chêne, 1974, 302 p. préface par Noël Arnaud
Notes et références
- Roland Brasseur, Je me souviens de "Je me souviens", Le Castor Astral, 1998, 297 p. (ISBN 9782859203429) [lire en ligne (page consultée le 9 novembre 2011)], p. 235
- Freriks et al, p. 62
- Vian Arnaud, p. 218
- Vian Arnaud, p. 219
Catégories :- Club de jazz parisien
- 5e arrondissement de Paris
- Danse swing
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