Bataille du cap Spartel (1782)

Bataille du cap Spartel (1782)
L'escadre de Howe arrive en vue de Gibraltar, avec 38 vaisseaux de guerre escortant un convoi de ravitaillement de 183 navires. Le combat naval s'engage au retour de l'escadre anglaise.

La bataille du cap Spartel (ou Espartel si l'on prend le nom espagnol) est un combat naval qui oppose une flotte britannique escortant un convoi à une flotte franco-espagnole de 46 vaisseaux, le 20 octobre 1782, au large du cap d'Espartel pendant le siège de Gibraltar. Une quinzaine de vaisseaux français, envoyés par Louis XVI pour soutenir la marine espagnole, participent à cette opération qui se passe quelques jours après l'échec de l'attaque générale de la place[1].

Sommaire

Résumé de l'engagement

Un mois après l'échec de l'attaque sur Gibraltar, l'amiral Howe vient ravitailler la place où le scorbut menace. Howe, à la tête de 38 (ou 35 vaisseaux), escorte un convoi de 183 navires de transport et profite d'une tempête qui désorganise la flotte franco-espagnole au mouillage pour entrer dans le port de Gibraltar[2]. La place, qui supporte depuis 1779 un solide blocus terrestre est sauvée. L'amiral espagnol Luis de Cordova y Cordova ne découvre les navires anglais que lorsque ceux-ci commencent leur retour vers l'Angleterre. Cordova, qui assure le commandement général sur le Santísima Trinidad, donne aux navires alliés l'ordre de « chasse générale ». Une trentaine d'entre-eux parviennent à rattraper les Anglais au large du cap Spartel, sur la côte marocaine[3].

L'action s'engage en fin d'après-midi. La Motte-Picquet, qui commande sur l’Invincible les 15 vaisseaux de l'escadre française, est le plus engagé dans l'opération. Les Espagnols, dont les vaisseaux sont plus lourds et plus lents car non doublés de cuivre, peinent à rattraper l'adversaire et prennent une part moindre à l'engagement, excepté le San Isidro. La canonnade dure jusqu'à la nuit. Howe, qui estime sans doute qu'il a accompli sa mission et qu'il n'a pas à exposer ses navires dans un combat inutile, préfère prendre le large[3]. L'amirauté anglaise lui reprocha sévèrement son manque de combativité[4]. Ce combat indécis clôt les grands affrontements de la guerre d'Amérique. Le siège de Gibraltar est levé peu de temps après.

Articles connexes

Référence

  1. Jean-Christian Petitfils, Louis XVI, éditions Perrin, 2005, p.427.
  2. Guy le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l’Histoire, Marines éditions, 2011, p.347.
  3. a et b Ibidem.
  4. La liste des vaisseaux engagés se trouve sur la version anglaise de l'article Bataille du cap Spartel (1782).

Bibliographie

  • Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Marines Editions, 2011. 
  • Michel Vergé-Franceschi (sous la direction de), Dictionnaire d'histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, collection Bouquins, 2002, 1508 p.  (ISBN 2-221-08751-8) (ISBN 2-221-09744-0)
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, éditions Tallandier, 2002, 573 p. (ISBN 2-84734-008-4) 
  • Jean-Claude Castex, Dictionnaire des batailles navales franco-anglaises, Laval (Canada), éditions Presses Université de Laval, 2004 
  • Les relations internationales en Europe (XVIIème-XVIIIème siècle), Lucien Bély, éditions PUF, 1992.
  • Louis XVI, Jean-Christian Petitfils, éditions Perrin, 2005.
  • Georges Lacour-Gayet, La marine militaire de France sous le règne de Louis XVI, éditions H. Champion, Paris, 1905. (Domaine public, sur gallica.fr)
  • Louis Édouard Chevalier, Histoire de la marine française pendant la guerre de l'indépendance américaine, précédée d'une étude sur la marine militaire de la France et sur ses institutions depuis le commencement du XVIIe siècle jusqu'à l'année 1877, éditions Hachette, Paris, 1877. (Domaine public, sur archive.org)
  • Alfred Thayer Mahan, The major operations of the navies in the war of American independence, Boston, Little, Brown, and company, 1913. (Domaine public, sur archive.org)
  • William Laird Clowes, The Royal Navy : a history from the earliest times to the present, Vol. IV. London, Sampson Low, Marston & Co. 1898. (Domaine public, sur archive.org)



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