Auguste Paris (ministre)

Auguste Paris (ministre)
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Auguste Paris
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Mandats
Représentant de l'Assemblée nationale
8 février 187130 janvier 1876
Sénateur du Pas-de-Calais
30 janvier 18766 janvier 1882
ministre des Travaux publics
17 mai 187722 novembre 1877
Président Patrice de Mac-Mahon
Législature Ire législature
Prédécesseur Albert Christophle
Successeur Michel Graeff
Sénateur du Pas-de-Calais
25 janvier 18853 janvier 1891
Biographie
Date de naissance 12 novembre 1826
Lieu de naissance France Saint-Omer, Royaume de France
Date de décès 18 décembre 1896 (à 70 ans)
Lieu de décès France Arras, France
Nationalité française
Conjoint Lucie Paris
Enfants Jean Paris
Profession Avocat
Historien
Religion Catholique

Auguste Joseph Paris, est un avocat, historien et homme politique français, né à Saint-Omer le 12 novembre 1826, décédé à Arras le 18 décembre 1896. Spécialisé sur la liberté de l'enseignement supérieur et les sujets économiques[1] à l'Assemblée nationale et au Sénat, il est ministre des Travaux publics au gouvernement Albert de Broglie (3).

Sommaire

Biographie

Né à Saint-Omer le 12 novembre 1826, Auguste Paris est élève à Saint-Bertin[1], avant d'étudier le droit ; en 1855, il soutient une thèse intitulée : De la puissance paternelle. Inscrit au barreau d'Arras, où il se distingue par ses sentiments conservateurs et monarchistes, il publie plusieurs ouvrages, dont La Terreur dans le Pas-de-Calais et dans le Nord : histoire de Joseph Le Bon et des tribunaux révolutionnaires d'Arras et de Cambrai (1864), Louis XI et la ville d'Arras (1868) et La Jeunesse de Robespierre et la convocation des États généraux en Artois (1870), qui lui valent d'être admis à l'Académie des sciences, lettres et arts d'Arras[2],[3].

Candidat sur la liste monarchiste du Pas-de-Calais lors des élections du 8 février 1871, il est élu, le 6e sur 15, avec 138 368 voix sur 149 532 votants et 206 432 inscrits, à l'Assemblée nationale, où il siège sur les bancs de la droite. Manifestant des opinions orléanistes, il vote pour la paix, les prières publiques, l'abrogation des lois d'exil, le pouvoir constituant de l'Assemblée, contre le retour à Paris. Il contribue à la chute d'Adolphe Thiers, le 24 mai 1873, et soutient le gouvernement Albert de Broglie (1). Le 6 juin 1873, il défend une proposition de loi relative aux conseillers généraux d'arrondissement ou municipaux qui auraient refusé de remplir leurs fonctions[2],[3].

Après l'échec des tentatives de restauration monarchique, il approuve la prorogation des pouvoirs du maréchal Mac-Mahon et le septennat. En 1874, il soutient jusqu'au bout le gouvernement Albert de Broglie (2) et devient rapporteur de la Commission des Trente. En juin 1875, il intervient dans la discussion de la loi sur la « liberté de renseignement supérieur ». Puis il vote pour le scrutin d'arrondissement et présente en qualité de rapporteur le projet de dissolution de l'Assemblée, adopté le 30 décembre 1875[2],[3].

Candidat des conservateurs au Sénat dans le Pas-de-Calais, il est élu, le 30 janvier 1876, le 1er sur 4, par 609 voix sur 1 004 votants. Siégeant à droite, il s'oppose à la proposition d'amnistie de Victor Hugo, réclamant au contraire de nouvelles poursuites pour les événements insurrectionnels de 1871. Lors de la crise du 16 mai 1877, il entre au gouvernement Albert de Broglie (3) en qualité de ministre des Travaux publics[2],[3].

Lors des élections législatives d'octobre 1877, il participe au système des candidatures officielles : il adresse à ses agents une série de circulaires, chargeant notamment les employés des compagnies de chemins de fer de la police électorale. Après la victoire républicaine, il se prononce, comme ses collègues, pour la résistance et quitte le ministère le 22 novembre[2],[3].

De retour sur les bancs du Sénat, il s'oppose au gouvernement Jules Dufaure (5) et aux lois Ferry sur l'enseignement ; il parvient à faire voter un amendement supprimant l'examen de fin d'année pour les enfants qui reçoivent l'instruction dans leurs familles, ainsi que l'envoi des enfants dans une école publique ou privée au choix des parents lorsque des examens auraient prouvé qu'une instruction suffisante ne leur est pas donnée (mesures remplacées par une citation devant le juge de paix, avec une amende de 11 à 15 francs pour toute sanction) dans la loi du 16 juin 1881[2],[3],[4].

Battu avec 499 voix sur 1 001 votants lors du renouvellement triennal du 6 janvier 1882, il retrouve le Sénat à l'occasion des élections du 6 janvier 1885 avec 1 044 voix sur 1 759 votants. Après avoir renoncé à se représenter en 1891, il se retire à Arras, dans sa maison de la place Saint Géry, se consacrant son cabinet d'avocat et son travail d'historien. Il meurt dans cette ville le 18 décembre 1896, à l'âge de 70 ans[2],[3].

Famille

Marié à Lucie Paris (3 juin 1822-29 décembre 1909), il est le père de Jean Paris, avocat à Arras et député, né le 6 décembre 1867, qui étudie à la faculté catholique de droit à Lille, puis à l'université de Paris, d'où il sort docteur en 1891[5], et le grand-père de Georges Paris (1895-1970)[6].

Publications

  • La Terreur dans le Pas-de-Calais et dans le Nord : histoire de Joseph Le Bon et des tribunaux révolutionnaires d'Arras et de Cambrai, Arras, Rousseau-Leroy, 1864, VIII-675 p. [lire en ligne]  (disponible sur Gallica)
  • Louis XI et la ville d'Arras 1477-1483, étude historique, Arras, Imprimerie de Rousseau-Leroy, 1868, 45 p. 
  • La Jeunesse de Robespierre et la convocation des États généraux en Artois, Arras, Vve Rousseau-Leroy, 1870, VI-416-CXVII p. [lire en ligne] 
  • Le Baron Liborel, avocat au Conseil d'Artois, membre de l'échevinage d'Arras et des États d'Artois, président du district d'Arras, président du tribunal civil de Saint-Omer, député au Conseil des Anciens, Conseiller à la Cour de Cassation (1739-1829). Notice historique, Arras, Imprimerie de Rochard-Courtin, 1879, 91 p. 

Fonctions

Biographie

  • Un ministre artésien dans la crise du 16 mai : la correspondance entre Auguste et Lucie Paris (16 mai-23 novembre 1877), Centre de recherche sur l'histoire de l'Europe du nord-ouest, Université Lille III, 2002, 300 p. 

Notes et références

  1. a et b Yves-Marie Hilaire, Atlas électoral : Nord-Pas-de-Calais, vol. 3 : 1876-1936, République, Presses universitaires du Septentrion, 1977 [lire en ligne], p. 278 .
  2. a, b, c, d, e, f et g Notice biographique d'Auguste Paris sur le site de l'Assemblée nationale.
  3. a, b, c, d, e, f et g Notice biographique d'Auguste Paris sur le site du Sénat.
  4. Pierre Pierrard, Yves Marchasson (dir.) et Charles Kannengiesser (dir.), Humanisme et foi chrétienne, Éditions Beauchesne, 1976 [lire en ligne], « Aux origines de la liberté de l'enseignement supérieur en France », p. 33 .
  5. Baptiste Levoir, Marie-Anne Pirez, Isabelle Roy, Les Paris, Archives et culture, 1994, 160 p., p. 84 .
  6. Yves-Marie Hilaire, Une chrétienté au XIXe siècle ? : La vie religieuse des populations du diocèse d'Arras, 1840-1914, vol. 2, Presses universitaires du Septentrion, 1977, 1017 p. [lire en ligne], p. 836, note 45 .

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