- Apports des Étrusques aux Romains
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Cette page sur les apports des Étrusques aux Romains, recense les traits de la culture étrusque, qui sont passés dans celle de la Rome antique.
Si beaucoup de traits de la culture étrusque émanent des rites et coutumes phéniciens, égyptiens et surtout grecs, leur originalité les rend remarquables surtout dans leur assimilation par le monde romain qui a longtemps eu une audience plus forte, même chez les historiens[1].
- Remarque :
La transcription des termes étrusques s'étant faite en gréco-latin (par la culture romaine), les termes employés ne sont donc plus des mots écrits, ou à consonance, étrusques.
Sommaire
Art divinatoire
- L'examen des entrailles d'un animal sacrifié : hépatoscopie à partir d'un modèle en bronze (comme le foie de Piacenza), décryptant l'objet en secteurs attribués aux divinités.
- L'examen des phénomènes naturels dans le ciel : la brontoscopie, et le vol des rapaces, observé et décodé depuis le temple découpant le ciel en secteurs attribués aux divinités
- La conjuration des prodiges, les phénomènes naturels se passant lors de circonstances inhabituelles (foudre par ciel clair, mort subite sans cause apparente...)
- La pratique du templum pour déterminer les emplacements sacrés, en particulier des temples et des villes.
Article détaillé : Divination étrusque.Art funéraire
- Les bas-reliefs historiés à thème mythologique des sarcophages
L'écriture
- l'alphabet
- le système de numération
La guerre
L'organisation
L'équipement
- le clipeus
- le bouclier rond portant le même insigne distinctif des gentilices
- le casque à cimier,
- les cnémides,
- le pilum
- la trompette d'attaque
Rituels
Les jeux
- les dés
- les Ludi scaenici qui donneront les jeux de scène, avec les danses sautées, le ludion, et l'histrion dans les farces.
- les Ludi circenses qui donneront les jeux du cirque.
- le bige et le quadrige,
- les combats de gladiateurs (issu du jeu de Phersu) ; ils sont intégrés aux jeux publics romains par Caius Marius en 105 av. J.-C.[2].
- les ustensiles du combat comme l'éponge, l'aryballe et le strigile, ce dernier pour se racler la peau des impuretés (huile et poussière mélangées).
Le triomphe
les insignes du pouvoir[3] :
- le siège curule,
- le triomphe, et le défilé sur le char de parade
- les fasces des licteurs, avec sa labrys (hache bipenne, comme l'atteste la tomba del littore de Vetulonia)
- la trabée, la toge d'apparat,
- les anneaux des chevaliers,
- les phalères, décoration de métal, généralement circulaire, placée sur les harnachements des chevaux,
- le manteau rouge du général en chef, la tunica palmata
- la toge prétexte, la toga picta
- les insignes du roi pendant la monarchie :
- le sceptre étrusque en or, surmonté d'un aigle
- la couronne d'or,
L'architecture
- l'ordre toscan
- le temple
- les premiers monuments à Rome,
- l'art de la terre cuite pour la décoration murale extérieure (comme les antéfixes) ou intérieure (plaques à bas-reliefs).
- Inventions étrusques omniprésentes dans l’architecture impériale[4] :
- arc en plein cintre et la voûte en berceau reposant sur des piliers ou pied droits (imposte)
- encadrement par colonne ou pilastre semi-engagés
- entablement monolithe faisant simplement décharge
L'urbanisme
- le bornage étrusque pour :
- le rite du limitatio, de délimitation de l'emplacement d'une ville à l'aide de la groma (instrument de mesure).
- le rite du templum, définissant les axes de la ville, le mundus, le cardo et le decumanus du plan hippodamien.
- Les fonctionnalités de la maison patricienne : atrium, compluvium, l'impluvium ...
- L'hydraulique étrusque : assèchement des marais (la cloaqua maxima du forum romain), le cuniculus, les égouts, les canaux d'irrigation, les brise-lame des ports, la recherche des puits artésiens...
L'organisation sociale
- le Kalendae, le calendrier (qui donnera calendes chez les Romains). et les semaines, les mois, les ides au milieu du mois lunaire ; le marquage par un clou, dans un mur du temple, des années écoulées.
- les institutions sacrées,
- la trinité ou triade (tria nomina),
- l'enceinte sacrée de la ville pomerium
- le système des noms propres : formule onomastique à deux membres, prénom et nom (importance du groupe familial) ; il préfigure le système romain le tria nomina, à trois éléments (le praenomen, le nomen et le cognomen).
- les collèges sacerdotaux,
- les archives,
- le conseil fédéral,
- la culture des vignobles
Les rites sociaux de la vie quotidienne
le Panthéon
- Pénates,
- Lares,
- Mânes,
- Tableau de correspondances entre divinités étrusques et romaines
- le laraire, lieu de culte des divinités quotidiennes
Les objets de la vie quotidienne
Préparation du vin
- L'Infundibulum, filtre à vin largement utilisé par les Grecs puis les Romains.
Habillement
- la fibule, utilisée dès la période orientalisante (VIIe siècle av. J.‑C.)
- La toge taillée en demi-cercle
- les chaussures montantes à courroies dites tyrrhéniennes
Mobilier
- le travail du bronze pour les candélabres ou les tables à trois pieds.
Notes et références
- Jean-Paul Thuillier, les Étrusques, la fin d'un mystère
- Nicolas de Damas : « sur l'origine étrusque de la gladiature romaine » in Raccolta di contributi in memoria di Ettore Lepore, sous la direction de A. Mele, Naples
- Dominique Briquel, La Civilisation étrusque, p. 149-150. liste établie d'après l'ouvrage de
- Jean-Yves Antoine; Histoire de l’architecture occidentale
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Yves Liébert, Regards sur la truphè étrusque, 2006, p. 150...
- Jacques Heurgon, La Vie quotidienne des Étrusques, Hachette, 1961 et 1989,
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