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Pénates
Les Pénates sont des divinités étrusques puis romaines. Ils sont chargés de la garde du foyer et plus particulièrement des biens et du garde-manger.
Le mot « Pénates[1] » est masculin (il est employé rarement au féminin, ainsi qu'au singulier).
Sommaire
Coutumes
Les peuples, dans leurs migrations, n'oubliaient pas d'apporter avec eux, non seulement le culte de leur pays d'origine, mais surtout les statues antiques, vénérées par leurs ancêtres. Ces idoles devenaient une sorte de talisman dans les nouveaux États ou les nouvelles cités, et c'est ce qu'on appelait les dieux Pénates. Les petites bourgades, les simples hameaux, les humbles maisons avaient les leurs, comme les grandes villes et les vastes États. Troie eut son Palladium, statue de Minerve, protectrice et gardienne de ses destinées ; Rome eut ses Pénates.
Légende
Selon la légende, les Pénates originels proviendraient de Troie. C'est Énée qui, en s'enfuyant avec son père Anchise sur le dos et son fils Iule à la main, les aurait emportés. À Troie, ils avaient, semble-t-il, le même rôle que celui qui leur fut dévolu à Rome.
Dans l'Énéide, Virgile en dit :
« À ces questions Énée soupire, et tirant sa voix du fond de sa poitrine :
" O déesse, dit-il, si je remontais jusqu'à l'origine première de mes maux, et que tu eusses le loisir d'en écouter l'histoire, Vesper, avant la fin de mon récit, aurait fermé les portes de l'Olympe et du jour. Partis de l'antique Troie (si le nom de Troie est venu jusqu'à vos oreilles) et errant de mer en mer, la tempête par hasard nous a poussés sur les côtes de Libye. Je suis le pieux Énée qui transporte avec moi sur ma flotte les Pénates dérobés à l'ennemi, Énée dont le renom est allé jusqu'au haut de l'éther. Je cherche l'Italie, terre de mes pères, qui descendent du grand Jupiter »— Virgile, Énéide, I, 371 et suiv. (trad. M. Rat)
« Toi père, prends dans tes mains les objets sacrés, les Pénates de nos ancêtres; moi qui sors à peine d'une guerre si rude et de ses carnages je ne peux les toucher avant de m'être purifié dans une eau vive »— Virgile, Énéide, II, 717 et suiv. (trad. J. Perret)
Culte
Le culte de ces dieux est originaire de Phrygie et de Samothrace. Tarquin l'Ancien, instruit dans la religion des Cabires, éleva un temple unique à trois divinités samothraciennes qui plus tard s'appelèrent les Pénates des Romains.
Les familles se choisissaient librement leurs Pénates, parmi les grands dieux ou les grands hommes déifiés (généralement au nombre de deux, l'un pour la nourriture, l'autre pour la boisson). Ces dieux, qu'il importe de ne pas confondre avec les dieux Lares, se transmettaient comme un héritage, de père en fils. Dans chaque habitation, on leur réservait une place, au moins un réduit, souvent un autel et parfois un sanctuaire (nommé laraire).
Notes et références
- ↑ (fr) Définitions lexicographiques et étymologiques de pénates du CNRTL.
Voir aussi
- Portail de la Rome antique
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