- Terracotta (materiau)
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Terracotta (matériau)
La terracotta désigne la terre cuite qui permet de constituer des objets dans ce matériau, comme des tuiles ou des vases.
Chez les artisans italiens, terracotta désigne la poterie souvent utilitaire qu'on en tire, brute, et son nom a donné le nom de la couleur terracotta.
Sommaire
En Italie
Matière utilisée depuis les Étrusques (sarcophage des époux) elle reste en vigueur pendant l'Empire romain jusqu'à la Renaissance pour l'expression artistique.
Sculpture
De la fabrication d'objets utilitaires, la plupart du temps tournés, la terracotta brute devient à la Renaissance italienne, une matière plus facile à travailler pour la composition de sculptures en bas-relief, que la taille du marbre.
De nombreux médaillons ornent les façades des palais florentins, il contiennent la représentation d'objets symboliques (armoiries) ou de bustes de personnalités.
Architecture
L'architecture s'en empare également pour les mêmes raisons, pour des rosaces de cathédrales ou des frontons de palais.
Terracota invetriata
Elle est dite terracotta invetriata quand il s'agit de celle recouverte de céramique vernissée ou émaillée et ayant servi à réaliser des bas-reliefs colorés, en particulier et presque exclusivement[1] par l'atelier des Della Robbia, famille d'artistes italiens de la Renaissance.
La technique des Della Robbia consistait à recouvrir une terre modelée (terracotta) d’une poudre d’émail après une première cuisson, puis vitrifiée par une seconde. Un blanc opaque à base de plomb est d'abord utilisé par Luca della Robbia pour se rapprocher de la blancheur du marbre blanc poli (Carrare). Andrea della Robbia complète les fonds par du bleu de lapis-lazuli. Les paysage et les arguments allégoriques sont traduits par quelques éléments végétaux émaillés en vert. Le jaune de cadmium et le violet de manganèse imitent le porphyre. Les rouges ou les rehauts d’or sont posés à froid après la cuisson mais, très fragiles, ils ont souvent disparus. La carnation a été laissée quelquefois traduite par la terre cuite rose ocré et mat pour faire contraste avec les drapés.
Leur style s'affirme dans le temps, et devient leur standard à partir d'Andrea della Robbia qui le pousse à son paroxysme : les personnages sont tous d'un blanc lisse et brillant (visages et drapés), le fond est bleu uni, la polychromie réaliste s'affirme dans les guirlandes fruitières allégoriques entourant le retable.
Leurs œuvres in situ se trouvent en Toscane, outre dans les grands monuments connus, dans beaucoup d'édifices religieux de villages (Pieve delle Sante Flora e Lucilla à Santa Fiora, les églises San Pietro et Santa Agata, à Radicofani, porche d'entrée de l'Abbaye territoriale Santa Maria de Monte Oliveto Maggiore, ...).
Notes et références
- ↑ Santi Buglioni ayant repris dans des circonstances douteuses (Vasari) cette fabrication après le départ de Luca della Robbia le Jeune en 1529 pour la France.
Bibliographie
- Les Della Robbia - Sculptures en terre cuite émaillée de la Renaissance italienne, catalogue édité par la Réunion des musées nationaux, (ISBN 2 7118 4468 4)
- A. Zucchiatti, A. Bouquillonb, B. Moignardb, J. Salomonb et J. R. Gaboritc, Study of Italian Renaissance sculptures using an external beam nuclear microprobe, Istituto Nazionale di Fisica Nucleare Sezione di Genova
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