Algèbre étale

Algèbre étale

En mathématiques, une algèbre étale sur un corps commutatif K est une algèbre unitaire associaive sur K qui est isomorphe au produit d'une nombre fini d'extensions séparables de degré fini sur K.

Les algèbres étales sur K ne sont autres que les algèbres séparables commutatives sur K.

Sommaire

Exemples

Voici des exemples d'algèbres étales sur K.

  • Le corps de base K.
  • Pour tout entier positif ou nul n, l'algèbre produit Kn de n copies de K. On dit qu'une
  • Si K est algébriquement clos (ou plus généralement si K est séparablement clos), par exemple si K est le corps des nombres complexes, alors ce sont, à isomorphisme près, les seules.
  • L'algèbre triviale {0}.
  • Les extensions séparables de K.
  • Si K = est le corps R des nombres réels, alors les algèbres étales sont, à isomorphismes près, de la forme Rn × Cp, où n et p sont des entiers positifs ou nuls.

On dit qu'une algèbre étale A sur K est déployée (split en anglais) si elle est isomorphe à Kn, où n est la dimension de A sur K. Si K est algébriquement clos (ou plus généralement séparablement clos), toute algèbre étale sur K est déployée.

Propriétés

  • Toute sous-algèbre (unitaire) d'une algèbre étale est étale.
  • L'algèbre produit d'une famille finie d'algèbres étales est étale.
  • Le produit tensoriel de deux algèbres étales (ou plus généralement d'une famille finie d'algèbres étales) est une algèbre étale.
  • Si L est un surcorps commutatif de K, alors la L-algèbre LK A déduite de A par extension des scalaires de K à L est étale.
  • Soit L une extension de degré fini de K et A une algèbre sur K. Pour que la K-algèbre sous-jacente à A soit étale, il faut et il suffit que la L-algèbre A soit étale et que l'extension L de K soit séparable (la dernière condition est satisfaite si la caractéristique de K est nulle).

Algèbres étales quadratiques

Une algèbre étales est dite quadratique si sa dimension sur K est égale à 2. Les algèbres étales quadratiques sur K sont soient isomorphes à K × K ou sont des extensions quadratiques sur K (et réciproquement).

Exemples.

  • Si K est algébriquement clos (par exemple si K est le corps des nombres complexes), alors toute algèbre étale quadratique sur K est isomorphe à isomorphe K × K.
  • Si K est le corps R des nombres réels, alors les algèbres étales quadratiques sont isomorphes à R × R ou au corps C des nombres complexes.

Si A est une algèbre étale quadratique sur K, il existe un unique automorphisme d'algèbre σ de A qui est différent de l'identité, et il est involutif, c'est-à-dire σ2 est l'identité de A. On l'appelle conjugaison de A. Par exemple, si la conjugaison est K × K envoie (x, y) sur (y, x). La conjugaison de C est la conjugaison usuelle des nombres complexes.

Le groupe des automorphisme de K-algèbre d'une algèbre quadratique étale est un groupe à deux éléments.

Références

  • N. Bourbaki, Éléments de mathématique, Algèbre, chapitre 5.
  • Max-Albert Knus, Alexander Merkurjev, Markus Rost et Jean-Pierre Tignol, The Book of Involution, Americam Mathematical Society, 1998.

Articles connexes


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Algèbre étale de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем сделать НИР

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Algèbre de composition — En mathématiques, les algèbres de composition sur un corps commutatif sont des structures algébriques qui généralisent simultanément le corps des nombres complexes, le corps des quaternions de Hamilton et l algèbre des octonions de Cayley. Dans… …   Wikipédia en Français

  • Algèbre involutive simple — En mathématiques, une algèbre involutive simple sur un corps commutatif est une algèbre involutive qui n admet par d idéaux stable par l involution autre que {0} et elle même. Les algèbres involutives simples centrales (en un sens à préciser plus …   Wikipédia en Français

  • Algèbre involutive — En mathématiques, une algèbre involutive est une algèbre munie d une isomorphisme sur son algèbre opposée, et donc le carré est l identité. Dans cet article, K désigne un anneau commutatif, et les algèbres sur un anneau commutatif sont supposées… …   Wikipédia en Français

  • Algèbre de quaternions — En mathématiques, une algèbre de quaternions sur un corps commutatif est une algèbre de dimension 4 qui généralise à la fois le corps des quaternions et l algèbre des matrices carrées d ordre 2. Pour être plus précis, se sont les algèbres… …   Wikipédia en Français

  • Algèbre séparable — En mathématiques, une algèbre séparable sur un corps commutatif K est une algèbre semi simple qui, par extension des scalaires à un surcorps, reste semi simple. Dans ce article, K désigne une corps commutatif, et les algèbres sur K sont supposées …   Wikipédia en Français

  • Algèbre d'Azumaya — Pour les articles homonymes, voir Algèbre (homonymie). En mathématiques, la notion d algèbre d Azumaya est une généralisation de la notion d algèbre centrale simple aux R algèbres dont les scalaires R ne forment pas un corps. Elle a été… …   Wikipédia en Français

  • Algèbre homologique — Homologie et cohomologie Pour les articles homonymes, voir Homologie. L homologie est une technique générale en mathématiques qui sert à mesurer l obstruction qu ont certaines suites de morphismes à être exactes. Elle intervient dans de nombreux… …   Wikipédia en Français

  • Projet:Mathématiques/Liste des articles de mathématiques — Cette page n est plus mise à jour depuis l arrêt de DumZiBoT. Pour demander sa remise en service, faire une requête sur WP:RBOT Cette page recense les articles relatifs aux mathématiques, qui sont liés aux portails de mathématiques, géométrie ou… …   Wikipédia en Français

  • Conjectures de Weil — En mathématiques, les conjectures de Weil, qui sont devenues des théorèmes en 1974, ont été des propositions très influentes à la fin des années 1940 énoncées par André Weil sur les fonctions génératrices (connues sous le nom de fonctions zêta… …   Wikipédia en Français

  • GÉOMÉTRIE ALGÉBRIQUE — Sous sa forme actuelle, la géométrie algébrique est une branche de l’algèbre relativement récente (cf. ALGÈBRE, DEDEKIND). Pour «comprendre» les phénomènes d’intersection des courbes et des surfaces, il s’est révélé nécessaire d’élaborer des… …   Encyclopédie Universelle

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”