- Œcumenopole
-
Œcumenopole, du grec οἰκουμένη (oikoumenê), « monde », et πόλις (polis), « ville » signifiant « une ville faite du monde entier », est un néologisme créé en 1967 par l'urbaniste grec Constantinos Doxiadis pour représenter l'idée que dans le futur, aires urbaines et mégalopoles pourraient éventuellement fusionner et constituer alors une seule cité mondiale continue comme une progression du courant, inspiré par la tendance à l'urbanisation et à la croissance de la population.
Avant que le mot ecumenopolis ne soit inventé, le leader religieux américain Thomas Lake Harris (1823-1906) mentionna des villes-planètes dans ses vers, et l'auteur de science-fiction Isaac Asimov utilise la « ville-planète » Trantor comme cadre de beaucoup de ses livres.
Doxiadis créa alors un scénario basé sur les traditions et les tendances du développement urbain de son temps, prédisant en premier une « Eperopolis », ville-continent qui serait basée dans la zone entre Londres, Paris, et Amsterdam (ou la Banane bleue/mégalopole européenne).
Sommaire
Comme un jeu réaliste de prédictions futuristes
Tandis que l'idée d'une seule aire urbaine globale prend forme dans nombre de travaux de science-fiction, le livre lui-même était une tentative sérieuse de considérer des changements de paysage longtemps dirigés résultant de l'expansion urbaine à grande échelle.
Il n'a jamais été envisagé que toutes les zones terrestres seraient pavées ; ce développement urbain s'étendrait plutôt dans des rubans à travers les continents. Une revue de l'actuelle disposition des lumières nocturnes terrestres révèle que ce type de modèle a vu le jour à certains endroits. Ce développement de l'aménagement entre hautement en corrélation avec le développement économique.
La zone urbaine globale s'étend à travers des régions mondiales traversées par des voies de transport importantes. Par exemple, l'Ecumenopolis en Amérique du Nord court le long de l'Interstate-95 passant par Portland, et le Maine jusqu'à Miami. En Asie du Sud, l'aménagement continu court de Hanoi à Bangkok puis, au sud par Phuket jusqu'à Singapour, et plus encore en aval vers l'Indonésie et l'Île de Java, pour se terminer à Bali.
La population mondiale a été modelée aux limites de 15 à 50 milliards d'individus. Doxiadis reconnut alors les contraintes quant au développement et en conclut une population globale de 15 milliards, principalement concentrée autour de bandes linéaires de zones urbaines développées, c'était le scénario le plus plaisant. Il devrait être reconnu que dans ce scénario de développement, les taux de croissance futurs se nivelleraient et seraient durables et que la majorité de la surface terrestre serait un espace libre.
Une version plus écologique peut être envisagée. Avec une population globale de 8 milliards, 80 % de celle-ci vivant dans des secteurs métropolitains traçant grossièrement un type d'Ecumenopolis mondial. Dans ce cas, les besoins en termes de matières premières sont réduits et il y a plus d'espace libre autour des zones développées. Les solutions en accord avec ce scénario peuvent aller de grandes zones périurbaines à certains endroits aux nœuds densément peuplés comme Hong-Kong ou Mexico. En général la densité moyenne des espaces urbains développés pourrait se rapprocher de celle des banlieues de l'Angleterre et du Japon, avec des loges rangées ou des maisons de ville avec des petits rez-de-jardin, ou des petites maisons de famille seules sur de très petits terrains.
Donnant une « nouvelle vague » technologique, peut-être commençant un jour ou l'autre du XXIIe siècle, une nouvelle croissance dont le jaillissement pourrait remodeler le paysage mais aussi l'augmentation de la population humaine mondiale, la poussant jusqu'à 50 à 100 milliards, voire plus encore. Cela pourrait produire au cours du temps quelque chose de plus similaire à l'imagination d'écrivains de science-fiction que le fait de penser à une planète-capitale hautement peuplée et développée entourée d'un ensemble de planètes fédérées. Les scénarios de science-fiction ici présentés ne furent pas, cependant, tels que l'auteur du livre percevait le développement global futur.
Traitements fictifs
Dans la science fiction moderne, l'œcumenopole est devenu un sujet fréquent. Les capitales des empires galactiques sont typiquement dépeintes comme telles. Des exemples célèbres sont :
- Une Terre future ou alternative :
- La Terre, dans une réalité alternative créée par les Borgs dans Star Trek: Premier Contact.
- Sur PlayStation 2, le jeu vidéo Star Ocean: Till the End of Time.
- Dans les séries de David Wingrove, Chung Kuo
- En 200 000, vue brièvement du vaisseau T.A.R.D.I.S. dans la série Doctor Who : Un jeu (2005)
- La mégastructure de Tsutomu Nihei dans la série de manga BLAME!.
- Sainte Terre (Terre), de Warhammer 40,000 et certains Mondes Ruches du même univers. Les Mondes Forges du même jeu sont une variation du concept, où, à la place d'une ville, la planète entière est couverte d'un complexe massif d'usines.
- Dans la nouvelle de Robert Reed, intitulée Sœur Alice, la Terre est décrite ainsi : « Il n'y avait pas de continents, et pas de mer visible. Chaque mètre carré était recouvert par une verticale cité, belle et souvent célèbre. La croûte était au-dessous d'un volume spongieux de matière, de pierres, de diamants et d'autres matières exotiques, des villes moindres et les poches d'océan se sont blotties contre des fermes complexes où est produite chaque jour assez d'alimentation pour alimenter un quart de trillion (Modèle:250 000 000 000 000 000 soit 2,5 × 1017) de personnes »
- Acmetropolis dans la série les Loonatics
- Apokolips, issu des séries de DC Comics : Le Quatrième Monde de Jack Kirby
- Capitale de l'un des premiers livres de Orson Scott Card : La Geste Valois
- Sujet principal du jeu Total Annihilation.
- Coruscant, dans Star Wars. Également Denon, Nar Shaddaa, Metellos, Axxila, Mygeeto, Vorzyd V, Eriadu, et Taris (avant le bombardement) dans l'Univers étendu de Star Wars.
- Cybertron dans Transformers, un monde mécanique du cœur à la surface. Le principe est repris plus tard dans The Hub (le centre), un vaste réseau physiquement connecté de mondes qui sert de centre au pouvoir de l'Empire Cybertronien.
- Draconis principal du jeu de rôle Dragonstar
- Helior de Harry Harrison dans Bill, the Galactic Hero.
- Les Oikumenes dans les Lointaines et Futuristes Nouvelles Sociales de Jack Vance.
- La planète habitation des Marionnettistes de Pierson de L'Anneau-Monde par Larry Niven.
- Meirrion dans Lanfeust des Étoiles.
- Ravnica dans Magic : l'assemblée.
- Sunder, dans le jeu de rôle Anachronox.
- Tau Ceti Central et Renaissance Vector de Dan Simmons dans Les Cantos d'Hypérion.
- Trantor, dans le cycle de Fondation.
- Les planètes Manhattan, New Berlin, Neo Tokyo et New London dans le jeu vidéo Freelancer.
- Dandale, dans la série de bandes dessinées Les maîtres cartographes.
Voir aussi
- Urbanisme
- Arcologie
- Conurbation
- Cosmopolite
- Sociologie urbaine
- Megapole
- Metropolis
- Metroplex
- Megastructure
- Architecture écologique
- Développement durable
Liens externes
- Constantinos Doxiadis, Ecumenopolis: Tomorrow's City, livre britannique de l'année 1968[réf. souhaitée].
- Portail de la géographie
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme
- Une Terre future ou alternative :
Wikimedia Foundation. 2010.