BLAME!

BLAME!
Blame!
ブラム!
(buramu!)
Type Seinen
Genre Science fiction
Manga
Auteur Tsutomu Nihei
Éditeur Drapeau du Japon Kodansha
Prépublication Drapeau du Japon Afternoon
Sortie initiale 23 juin 199822 septembre 2003
Volumes 10
OAV japonais : Prologue of Blame!
Réalisateur Shigeyuki Watanabe
Studio d’animation Production I.G
Durée 4 min.
Sortie 7 septembre 2007
Épisodes 2
Voir aussi

BLAME! (ブラム!, Buramu!?) (c'est une onomatopée) est une série de seinen manga cyberpunk en dix volumes (de 1998 à 2003) de Tsutomu Nihei, paru en français aux éditions Glénat. Six ONA, disponibles uniquement en DVD au Japon, ont été développés en parallèle, reprenant certaines scènes du manga, dans un style très expérimental, avec peu de dialogues et une bande-son constituée essentiellement de bruitages.

Une suite, nommée Blame NSE est actuellement en cours de réalisation ; de plus, l'auteur a dévoilé participer à d'autres projets comme Biomega qui se déroulent dans le même genre d'univers que Blame!. Un artbook Blame! and so on est également disponible, permettant ainsi de mieux comprendre et apprécier l'art particulier de Nihei.

Sommaire

L'histoire

Killy est un enquêteur à la recherche d'un terminal génétique[1] (et d'un porteur de gènes sains). Il travaille indirectement pour le compte d'un certain bureau gouvernemental, instance de la résosphère. Au cours de sa quête, il rencontre Shibo, une scientifique qui se propose de l'accompagner. Shibo et Killy doivent faire face à des silicates, ainsi qu'à des sauvegardes, étranges créatures poursuivant un but bien précis dans une guerre technologique où il n'y a ni pitié ni prisonniers.

L'univers

Le premier texte que l'on peut lire en ouvrant le premier tome est peut-être dans le futur, peut-être sur terre. Le monde de BLAME! est immense, il est une fresque abstraite et angoissante d'un futur décrit par les auteurs les plus pessimistes de la science fiction, où il n'y a ni verdure ni bonheur. Celui-ci s'étale sur des milliers d'étages, faisant parfois eux-mêmes des milliers de kilomètres de haut. L'ambiance globale est assez sombre, morose et post-apocalyptique. Ce monde froid et étrangement structuré est en évolution constante, d'immenses machines appelées Constructeurs ou Bâtisseurs, sont hors de contrôle. Toutes les civilisations que les personnages principaux rencontrent, semblent avoir perdu les connaissances nécessaires pour diriger ces engins qui ne cessent d'agrandir, de modifier, ou d'entretenir l'univers de Blame!. Seul Killy possède un appareil, dont lui-même semble ignorer le fonctionnement précis, qui permet de stopper, via un langage binaire, les Bâtisseurs. Les civilisations diverses qui composent le monde de Blame! survivent dans un univers naturellement hostile. D'origine humaine, ou visiblement extraterrestre, beaucoup ont perdu leur savoir, et le sens même des lettres. Une ignorance qui les pousse parfois dans des retranchements primitifs des plus sombres. Leur survie dépend de l'entretien des reliques et des armes du passé qu'elles ne peuvent reproduire. Tandis que parfois, d'autres possèdent des technologies de pointe, parfaitement maîtrisées, engoncées dans une structure sociale réadaptée au chaos qui les entoure, comme le monde construit autour du complexe scientifique de Vivelec.

Nihei s'est tourné vers le manga après avoir échoué ses études d'architecte. Ceci explique la complexité et l'omniprésence de structures architecturales détaillées. Au point de vue graphique, ces structures ne sont pas traitées par l'auteur en combinant un réalisme technologique quasi-photographique à une ligne claire précise et soignée : loin des décors hi-tech et proprets de nombreux mangas, Nihei exhibe des couloirs crasseux, des amas de gravats, des tôles hostiles, des fouillis de câbles arrachés répondant aux viscères des corps meurtris et aux combinaisons contre nature de l'organique et du technologique. De ce fait BLAME! évoque très largement l'univers de H.-R. Giger et constitue en quelque sorte la bande dessinée à laquelle auraient pu donner lieu les fantasmes de l'artiste suisse. Les références omniprésentes du manga à l'informatique/électronique ne peuvent également manquer de rappeler le jeu-culte Doom, dont le manga pourrait également être une forme d'adaptation : même quête dans un univers technologique en plein délabrement, formé de labyrinthes hostiles et sans issues peuplés de monstres et de cyborgs. Même adrénaline, même peur de ce qui se cache derrière chaque coin d'un couloir, même sensation continuelle et obsédante d'être épié... et même usage intensif d'un flingue d'une puissance complètement invraisemblable, à l'image du mythique BFG 9000 !

Le manga Noise, du même auteur et même éditeur, permet d'éclaircir certains points obscurs de l'univers de BLAME!, dont il contient également l'histoire pilote.

Personnages principaux

Killy (霧亥) 
Le héros de l'histoire. On sait très peu de choses sur lui, si ce n'est qu'il provient de niveaux profondément enfouis au fond de la mégastructure, qu'il travaille pour le Bureau Gouvernemental et qu'il est chargé de récupérer des terminaux génétiques. C'est une sauvegarde très ancienne dont le but est de trouver des terminaux génétiques pour regénérer la résosphère et permettre ainsi au Bureau Gouvernemental d'arrêter la croissance anarchique de la mégastructure.
Shibo (シボ) 
Elle apparaît dans le tome 2. Jusque là, les personnages secondaires apparaissent et disparaissent rapidement, soulignant le côté dangereux et instable de cet univers, où rien n'est sûr. Elle montre une certaine sensibilité envers Killy, obnubilé par sa quête de terminaux génétiques et va l'aider. C'est une scientifique en chef, renégat d'une société de pilleurs de corps. Elle perd le terminal génétique de Seu dans le combat contre Pcell et l'autre Silicate. Le terminal est ensuite utilisé par Davinel pour se connecter à la résosphère. À la mort de Davinel, Shibo lance une deuxième connexion et échoue encore une fois : « vous m'arrêterez toujours. Je voulais juste voir la résosphère » (Shibo avait déjà tenté une connexion dans le tome 2). Elle perd ainsi son identité et retrouvera partiellement la mémoire avec le retour de Sana-Kan.
Sana-kan (サナカン) 
Elle apparaît dans le tome 3. C'est une sauvegarde qui, du moins au début, poursuit le but d'oblitérer tous les humains qui ne porteraient pas de terminal génétique. Par la suite, son rôle se fait plus ambigu, en particulier après l'utilisation de son corps par Shibo et elle se révèle finalement dans les derniers tomes une envoyée du bureau gouvernemental. Alors qu'il sera impossible de la restaurer en cas de problème, elle insiste néanmoins pour retourner dans la réalité de base pour aider Shibo.
Main-serv (メンサーブ) 
Elle apparaît à la fin du quatrième tome. Toujours accompagnée de Seu, elle gère la huitième salle des chantiers orientaux, et protège les humains résidant dans son domaine contre les silicates et par la suite contre les sauvegardes. Lors de la téléportation des chantiers par l'IA centrale, elle fournit à Shibo le génome de Seu (qui s'avère être un terminal génétique), numérise les habitants de la treizième salle (téléportés de la huitième), les enregistre dans sa mémoire, téléporte Killy en dehors des chantiers pour au final se réfugier dans une faille spatio-temporelle (fin du tome 6).
Seu (セウ) 
Il apparaît au même moment que Main-serv. C'est le seul humain qui n'a pas été téléporté. En plus d'être porteur d'un terminal génétique, c'est un farouche guerrier muni d'une épée à deux mains. Suite aux reconstructions de son corps (à cause des combats) faites par une machine pouvant créer n'importe quel matériau, il a perdu peu à peu la mémoire, et le phénomène d'amnésie s'accentue avec le nombre de ses résurrections. C'est pour redonner son humanité à Seu que Main-serv est allée voir l'IA Centrale. Son nom est plus que probablement un clin d'œil de l'auteur, et résume tout à fait le côté peu humain de Seu et le fait qu'il est l'adjuvant incontournable d'une entité virtuelle nommée Main-serv (référence à l'informatique « gros systèmes » d'IBM dans les années 1980). En effet, sur l'AS/400 d'IBM SEU (Source Entry Utility) est un éditeur de sources plus ou moins comparable au bloc-notes de Windows, mais plus technique, plus spécialisé, et aussi bien moins pratique et intuitif. Les tenants d'Unix pourront le rapprocher de vi : incontournable mais abscons et compréhensible des seuls initiés. Une véritable métaphore des éléments de l'univers de BLAME!, en somme !
Dhomochevsky (ドモチェフスキー) 
Sauvegarde provisoire, son but est de protéger les humains rentrant dans la mégastruture où il se situe. Accompagné d'Iko, une autre sauvegarde provisoire, il veut débarrasser le niveau des silicates (à savoir, Davinelulinvega, Schiff, Pcell et autre). D'après Iko il est créé par le système de défense pour protéger la mégastructure de l'attaque des silicates. Il ressemble beaucoup à Killy en cela qu'il n'est pas programmé pour tuer toute unité non pourvue de terminal génétique. C'est un personnage attachant qui poursuit un combat perdu d'avance. Il est abattu par la Sauvegarde Niveau 9, alors qu'il tente de la détruire avec le G.B.E. de Killy.
Iko (イコ) 
Sauvegarde provisoire, il accompagne Dhomochevsky. Au début de l'attaque des silicates, Iko avait une apparence humaine, mais sans savoir pourquoi (peut-être causé par des blessures graves) Iko n'est maintenant qu'une sorte de visage blanc sans cheveux qui vole dans l'air. Quand il se connecte à la résosphère, il reprend son apparence première (un peu comme Davinel). Il est créé à peu près en même temps que Dhomochevsky, lui aussi pour stopper les silicates. Il se sacrifie pour permettre à Dhomochevsky de faire face à la Sauvegarde Niveau 9.
Ivy et Maeve 
Silicates fonctionnant en tandem, ils sont les premiers adversaires à donner du fil à retordre à Killy et à devenir récurrents.Leur but est d'obtenir de Mainserv qu'elle leur livre les humains de la Salle 8 des Chantiers Orientaux.Maeve est de loin le meilleur combattant des deux, et utilise pour seule arme une épée très puissante puisqu'elle dispose d'une lame cachée se dépliant à volonté et augmentant ainsi son allonge tout en surprenant l'adversaire.Cette arme lui permettra notamment de blesser gravement Seu.
Davinelulinvega (ダフィネルリンベガ) 
Silicate, il apparaît au Tome 7 et 8. Il a un surnom et/ou diminutif qui est Davinel. À noter que, dans le Tome 8, quand Davinel se connecte à la résosphère, il apparait sous la forme d'un humain (apparemment sous les traits de Seu, à qui il a pris le terminal génétique). On entrevoit la frontière de la résosphère (un monde noir où une sorte de rivière marque sa séparation de la réalité basique). Davinel se situe d'un côté de la rivière. De l'autre, un membre du Bureau Gouvernemental garde l'entrée : « C'est encore toi, Davinelulinvega ? ». Ce qui laisse supposer que Davinel s'est déjà connecté à la résosphère. Le membre du bureau gouvernemental l'avertit de ne pas continuer mais Davinel l'ignore. Par la suite quand Killy, Shibo, Dhomochevsky et Iko entrent dans l'antre du silicate pour l'arrêter, ils tuent Davinel dans le monde matériel. Les motivations de Davinel paraissent donc diverger de celles des autres silicates, puisque ceux-ci cherchent la destruction de la Net Sphere.Ainsi ses désirs personnels semblent avoir pris le dessus sur l'intérêt de son espèce.
Pcell (プセル) 
Silicate sous les ordres de Davinelulinvega. Elle est très puissante et constitue une adversaire sérieuse. C'est elle qui récupère le terminal génétique donné à Killy par Main-serv.
Schiff (スチフ) 
C'est un silicate, sous les ordres de Davinelulinvega. On sait peu de choses sur lui sinon qu'il est très rapide et puissant et qu'il est à l'origine de la blessure à l'œil de Dhomochevsky. Killy se débarrassera facilement de lui.

Les factions et structures

  • Le Bureau gouvernemental (統治局 département gouvernemental). Étrange parti qui intervient peu dans la réalité basique, mais qui a la haute main dans la résosphère. Jusqu'à un certain point, Killy et Sana-Kan sont envoyés par le bureau gouvernemental pour retrouver les fameux gènes humains d'avant la mutation.
  • Les Sauvegardes (セーフガード de l'anglais safeguard). Indépendantes, elles ont été vraisemblablement créées pour ramener une certaine normalité après les mutations, mais elles sont depuis hors de tout contrôle et ont décidé d'éliminer tout humain non porteur des gènes d'accès à la résosphère. Elles surveillent très étroitement toute tentative d'accès illégale. Chaque Sauvegarde a un certain niveau de puissance, allant de 1 à 9; ainsi, Sana-kan est un sauvegarde de niveau 6[réf. nécessaire], Killy probablement dans ces eaux là aussi. Les Sauvegardes Niveau 9 possèdent le titre d'Arme Ultime, leur puissance et capacités de destruction étant sans comparaison. Les Sauvegardes possèdent parfois des G.B.E.(émetteurs positroniques), mais cela n'inclut que les plus puissantes. Leur nom est à double signification, ce sont des agents de sureté (d'où le Sauve-Garde) mais aussi des entités capable d'infecter des corps, le mot Sauvegarde renvoie alors aux programmes informatiques.
    • Les Exterminateurs. Branche parallèle des Sauvegardes complètement décérébrés. Ils sont créés quand les Sauvegardes de haut niveau infectent d'autres entités vivantes avec une arme particulière (cf Sana-kan et les électro-pécheurs). Ils se battent essentiellement au corps à corps et ne semblent pas avoir de pensée particulières à part de celle dirigées vers l'affrontement. Leur hiérarchie est l'inverse de celle des Sauvegardes traditionnelles, le Niveau 1 ou 1er classe étant le niveau final.
  • Les Silicates (珪素生物 créatures de silicone). Autre groupe indépendant, ils sont opposés à tous les autres : au bureau gouvernemental, aux sauvegardes et bien sûr aux humains. Ils tirent leur origine de l'Ordre, une secte apparue des milliers d'années avant les évènements de Blame! qui les a créés en modifiant génétiquement des enfants pauvres et donc dépourvus de terminaux génétiques. L'accès à la Net Sphere leur étant impossible et le Bureau Gouvernemental cherchant à tout prix à les détruire, leur salut se trouve dans l'expansion de la ville, dans la préservation de la réalité basique. C'est pourquoi ils cherchent à tout prix à détruire les terminaux génétiques afin d'empêcher la restauration de la Net Sphere et donc le Bureau Gouvernemental de reprendre le contrôle de la ville.
  • Les constructeurs. Robots gigantesques ils sont presque neutres et leur seul objectif est la construction et l'extension de la « ville ».Autrefois sous l'autorité du Bureau Gouvernemental, la dégénérescence de la Netsphere les a rendus incontrôlables et ils poursuivent donc inlassablement l'extension de la Megastructure depuis des millénaires. Ils sont facilement influençables, Killy et Sana-kan démontrent des capacités à les diriger, bien que Killy ait oublié d'où provenait cette aptitude. Chaque Sauvegarde de haut niveau (ou assimilé) semblerait donc capable de les manipuler.
  • Les humains. Perpétuellement chassés, ils essaient tant bien que mal de survivre. Presque tous mutants, ils ne sont plus porteurs des gènes d'accès à la résosphère. La quête de gènes d'avant la catastrophe est le premier objectif de Killy. Le groupe des électro-pécheurs est le plus grand groupe d'humain rencontrés dans la BD.
  • Les AI. Elles semblent « vivre » sur un autre plan que la réalité basique.
  • Les Autres. Machines, monstres.
  • Le G.B.E.; l'émetteur de positrons[2]. C'est l'arme emblématique de Blame!, une sorte de laser gravitationnel surpuissant, manié par les Sauvegardes comme Killy et Sanakan. Voir l'article affilié : Killy (BLAME !).

Notes et références

  1. La traduction de terminal génétique n'est pas entièrement exacte. Le terme japonais de ネット端末遺伝子 se réfère à un ou des gènes de terminal réseau ce qui semble plutôt indiquer un gène ou un marqueur génétique permettant d'accéder à la résosphère pour les humains qui le portent.
  2. La traduction est un peu différente de la version japonaise de 重力子放射線射出装置 qui peut être traduit par appareil d'émission de radiation de gravitons et non de positrons comme dans la traduction française.

Voir aussi

Articles connexes

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