Étiquette (code)

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L'étiquette, aussi appelée bienséance, est un ensemble de règles, de normes, appelées « bonnes manières » qui gouvernent le comportement en société.

Sommaire

Normes et effets de l'Étiquette

L'étiquette gouverne et restreint la manière dont les gens interagissent et sert à exprimer le respect dû à autrui, en vertu des normes sociales.

Dans les pays européens, le respect de l'étiquette implique par exemple :

  • de saluer et remercier ses amis et connaissances de manière chaleureuse et respectueuse[réf. nécessaire],
  • d'offrir l'hospitalité équitablement et généreusement à ses invités[réf. nécessaire],
  • de porter une tenue en adéquation avec la situation[réf. nécessaire],
  • de contribuer de manière constructive à une conversation en prenant garde de ne point la dominer[réf. nécessaire],
  • de savoir céder sa place ou offrir son aide à une personne dans le besoin[réf. nécessaire],
  • de manger proprement et silencieusement[réf. nécessaire],
  • d'éviter de déranger autrui avec des bruits inutiles[réf. nécessaire],
  • de savoir respecter et comprendre les règles établies dans un endroit que l'on découvre[réf. nécessaire],
  • d'être ponctuel[réf. nécessaire],
  • et de répondre promptement aux invitations et sollicitations[réf. nécessaire].

Le non-respect de l'étiquette, s'il est grave, peut causer le déshonneur ou, dans un cadre plus privé, mener à un malentendu ou une grande douleur, voire conduire au crime passionnel. Beaucoup d'inimitiés familiales prennent leurs sources dans des violations insignifiantes d'étiquette qui ont dégénéré hors de toutes proportions. On peut considérer l'étiquette comme la politesse minimale exigée pour éviter les principaux conflits et elle est, en tant que telle, un aspect important de l'éthique sociale.

La notion d'étiquette, étant d'origine française et résultant des pratiques à la cour de Louis XIV, est parfois dépréciée sous prétexte qu'elle paraît démodée et élitiste. Certains considèrent l'étiquette comme une restriction inutile de la liberté d'expression, tandis que d'autres considèrent ses détracteurs comme des êtres grossiers et vulgaires. Par exemple, porter un pyjama à un mariage dans une cathédrale peut être une expression de la liberté de l'invité, mais peut également pousser les mariés à soupçonner l'invité de se moquer d'eux ou du sérieux de leur engagement. D'autres [Qui ?] estiment qu'un code simple et partagé par tous rend la vie plus simple et plus plaisante en rendant les malentendus moins probables.

Bonnes manières sociales, règles usuelles

À table, on ne souhaite pas « Bon Appétit »[1]. On sert en premier les dames, en commençant par celle que l'on souhaite le plus honorer (souvent, la plus âgée), puis les hommes, selon le même principe. En famille toutefois les grands parents et parents sont servis avant les enfants adultes (hommes ou femmes). On évite d'y aborder les conversations au sujet de l'argent, du sexe, de la politique ou de religion[1]. Les hommes doivent veiller au niveau des verres de ses voisines et leur servir à boire car les dames ne doivent pas remplir seules leurs verres. Les couverts doivent pendant et après le repas toujours être posés en entier sur l'assiette et jamais comme les rames d'un bateau. Il faut éviter faire de bruit en mâchant et de parler la bouche pleine. On ne quitte pas la table sans permission du maître de maison.

Dans la rue, lorsque l'on rencontre une personne venant en sens inverse sur un trottoir étroit, l'homme laisse à la femme le haut du pavé, là où elle est moins susceptible de se salir, ou d'être heurtée par un véhicule. On évitera de se croiser de face.

Dans un escalier, à la montée comme à la descente, un homme doit se tenir devant la dame. Cet usage date du XIXe siècle, où les dames étaient obligées de relever légèrement leur robe afin de monter ou descendre les escaliers. L'homme, ainsi placé, ne pouvait donc voir leurs chevilles à la montée, et pouvait les retenir si elles trébuchaient à la descente. En croisant une dame dans l'escalier, un homme doit se plaquer contre le mur pour la laisser passer, quelles que soient leurs âges ou leurs positions sociales respectives. En passant une porte, les hommes doivent tenir la porte aux dames et s'effacer pour les laisser passer (une dame accompagnée ne doit pas ouvrir une porte elle-même). Les seules exceptions sont les lieux publics comme les restaurants et les bars, où l'homme doit entrer et sortir le premier, par précaution (et néanmoins tenir la porte aux dames).

Une femme invitée à un mariage ne doit pas porter une robe blanche, cela étant réservé à la mariée, aux demoiselles d'honneur, et éventuellement aux très jeunes filles.On ne doit pas porter de couleurs vives (notamment le rouge) à un enterrement. Mieux vaut s'en tenir aux couleurs de deuil ou de demi-deuil (noir, gris, blanc, et toutes les nuances de violet).

Parmi les choses à éviter, certains auteurs recommandent de ne pas cracher par terre et de ne pas croiser les jambes lorsqu'on est assis devant un interlocuteur.

Dans l'histoire

Sous l'Ancien Régime, à partir du règne de François Ier, la vie des courtisans à la cour royale est organisée par des règlements qui assignaient à chacun sa place, ses droits mais aussi ses fonctions de « domestique » de la famille royale. L'étiquette est renforcée par Henri III et par Louis XIV.

En 1804, à la proclamation du Premier Empire, Napoléon Ier s'entoure d'une cour. L'étiquette est rétablie ; elle adapte alors des usages de la cour royale du XVIIIe siècle à la nouvelle élite issue de la Révolution.

L'humaniste Érasme propose des règles de civilités dans son ouvrage « De la Civilité puérile » (ou De Civilitate morum puerilium) (Fribourg, 1530) et dans son traité de l'éducation précoce et libérale des enfants (ou declamation de pueris statim ac liberaliter instituendis). Elles sont destinées à tous indifféremment de la classe sociale. Ces documents sont marquant d'abord en ce qu'ils rompent avec la tradition des règles de civilités par le type d'explication et d'interprétation qu'Érasme en fait et ensuite en ce qu'ils vont grandement inspirer le genre littéraire s'ensuivant, créant de nombreux émules. Ariès considère ces documents comme marqueurs de l'évolution de la vie privée vers une famille nucléaire individualiste.

En Italie, le prélat et littérateur Giovanni Della Casa écrit entre 1551 et 1555 un traité (publié en 1558, après sa mort) dont le titre Galateo overo de' costumi (« Galatée ou la manière de vivre dans le monde ») devient célèbre à tel point qu'en italien galateo signifie « étiquette ».

Dans l'histoire de la littérature le terme « bienséances » est la clé de la théorie littéraire classique et de la vie sociale du XVIIe siècle . Le terme indique ce qu'il convient de dire et de faire dans une circonstance donnée, avoir les manières bonnes et bon goût.

Autres cultures

Au Japon, le rei (?) est un code de courtoisie et de bienveillance dont le but est d'établir une hiérarchie et ainsi de donner une place à chaque membre de la société afin d'établir une paix sociale. C'est une des vertus principales du budo et précédemment du bushido. Les bases de ces règles sont basées surtout sur le Confucianisme.

Notes et références

  1. a et b Nadine de Rothschild, Le Bonheur de séduire, l'art de réussir : Le Savoir-vivre du XXIe siècle, éd. Robert Laffont, 2001

Bibliographie

Voir aussi

Liens internes

Lien externe

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Usages du monde de la baronne Staffe (1891), un ouvrage qui fut un classique en son temps

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