Étais-la-sauvin

Étais-la-sauvin

Étais-la-Sauvin

Étais-la-Sauvin
Carte de localisation de Étais-la-Sauvin
Pays France France
Région Bourgogne
Département Yonne
Arrondissement Arrondissement d'Auxerre
Canton Canton de Coulanges-sur-Yonne
Code Insee 89158
Code postal 89480
Maire
Mandat en cours
M. Claude Macchia
Intercommunalité
Latitude
Longitude
47° 30′ 14″ Nord
       3° 20′ 47″ Est
/ 47.5038888889, 3.34638888889
Altitude 178 m (mini) – 365 m (maxi)
Superficie 44,79 km²
Population sans
doubles comptes
692 hab.
(1999)
Densité 15 hab./km²

Étais-la-Sauvin est une commune française, située dans le département de l'Yonne et la région Bourgogne.

Partie est du village d'Étais-la-Sauvin avec au second plan le cimetière et en arrière plan central le clocher de l'église Saint-Pierre-aux-Liens

Sommaire

Géographie

La commune se situe entre le bassin parisien calcaire situé au nord et le massif granitique du parc naturel régional du Morvan situé au sud. L'altitude moyenne est de 255 m avec le point le plus haut culminant à 363 m (montagne des Alouettes). L'alimentation en eau s'effectue depuis la source du Nohain (fontaine d'Emme au sud du lieu-dit Chevigny).

Histoire

L’origine du nom Étais de la commune varie au cours des siècles, des recherches ont encore lieu à ce sujet. L'origine latine est tectum signifiant maison, demeure ou habitation, et stativa désignant une implantation fixe. En l'an 1247, le nom de Testæ apparaît. Il devient Les Tais en 1296, Testis dans la période 1369 à 1370 et enfin Teste à la fin du XVe siècle. Cependant au XIVe siècle le nom Estet est utilisé et la baronnie de Donzy (dans la Nièvre) fait usage des expressions Les Tais et Ethez. En 1609, l'état civil emploie les mots Ethez et Estais, ce dernier deviendra Estaix à la Révolution Française en 1789. Bien que l'orthographe Étais-la-Sauvin soit acquise définitivement au XIXe siècle, on la retrouve durant le XVIIe siècle sous la forme Étais - La Sauvin.

Durant la guerre de Cent ans, le village fut entièrement détruit. Il a été ensuite reconstruit sur un autre terrain avec la réalisation de fortifications. Des recherches archéologiques ont permis de mettre au jour des traces du fossé du château-fort ainsi que certains de ses souterrains.

L'ancienne église du village se situait sur le terrain de l'actuel cimetière. La chapelle du cimetière en est la seule trace restante. Si on observe attentivement son entrée, on devine l'ancien portail en arc plein cintre.

Au cours du temps, il y a eu beaucoup d'hésitations entre les orthographes Étais et Étais-la-Sauvin. Cela étant essentiellement dû au statut des circonscriptions fiscales et paroissiales. À l'origine, la paroisse d'Étais dépendait de la vaste circonscription paroissiale de Giens-sur-Loire qui a été réformée pour s'implanter à Clamecy (dans la Nièvre). Bien qu'Étais-la-Sauvin soit liée fiscalement à la circonscription de Clamecy, les paroisses voisines restaient sous la dépendance de Giens-sur-Loire. Or le fief de La Sauvin, bien que situé sur le territoire de la châtellenie d'Étais, dépendait légalement de Sougères donc de la châtellenie de Druyes-les-Belles-Fontaines. Afin de clarifier cette complexe situation administrative, les officiers de Clamecy avaient pris l'habitude de rattacher le nom de La Sauvin à celui de Étais, ce qui donna son nom actuel à la commune : Étais-la-Sauvin. Le clergé et les habitants du village refusèrent cette appellation, la considérant trop administrative. Même de nos jours cette tradition est encore fortement ancrée dans les esprits !

Suite à une délibération du 15 octobre 1893, le conseil municipal demanda que le nom définitif de la commune soit Étais-la-Sauvin. La direction des postes et télégraphes appuya cette demande. Le Conseil général de l'Yonne valida par décret le nom de la commune le 19 octobre 1894.

Durant une longue période, le grand terrain occupé de nos jours par l'école communale, abritait l'une des plus belles roseraie de Bourgogne. C'est en 1955 que l'école actuelle fut construite.

L'ancienne voie romaine reliant Auxerre à Entrains-sur-Nohain passe non loin du village d'Étais-la-Sauvin via la montagne des Alouettes culminant à 367 m. Liée à la voie romaine, il existe un cimetière romain situé entre le lieu-dit Chevigny et Entrains-sur-Nohain. Des fouilles ont été réalisées et de nombreux cercueils ont été trouvés. On peut voir les résultats de ces fouilles au musée d'Entrains-sur-Nohain.

Administration

Les maires successifs suivants ont administré la commune au cours des siècles :

  • 1892 à 1904 : Eliacin Tournier ;
  • 1904 à 1907 : Laurent Devilliers ;
  • 1908 à 1909 : Jules Fabre ;
  • 1909 à 1912 : Jules Martin ;
  • 1912 à 1919 : Louis Coignet ;
  • 1919 à 1938 : Paul Poirier ;
  • 1938 à 1941 : Paulin Thomas ;
  • 1941 à 1944 : mise en place d'une délégation spéciale ;
  • 1944 à 1947 : Paulin Thomas ;
  • 1947 à 1954 : Paul Boutron ;
  • 1954 à 1959 : Jean Mayer ;
  • 1959 à 1983 : Fernand Simoneau ;
  • 1983 à 2001 : Louis Lièvre ;
  • 2001 à 2008 : Bernard Cheveau ;
  • Depuis 2008 : Claude Macchia.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
810 882 787 754 696 692
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux, monuments et curiosités

Informations générales

À l'entrée du village d'Étais-la-Sauvin en arrivant par la route départementale 104 se trouve au 17 route de Clamecy le théâtre la Closerie aménagé dans l'ancien presbytère.

Au lieu-dit Vellery un chêne âgé de 300 ans défie le temps :

Église Saint-Pierre-aux-Liens

Le cadran solaire datant de 1686 de l'église Saint-Pierre-aux-Liens est classé au patrimoine, il a été restauré en 1973 par l'abbé Jean Provot. La messe est célébrée par le prêtre du diocèse de Sens-Auxerre chaque premier dimanche du mois. L'église datant de la fin du XVe siècle est d'une architecture en arc brisé dite aussi ogivale. Elle possède trois nefs structurées autour de colonnes palmées, de voûtes à nervures et de chevets plats. Le grand portail en bois et son tympan ont été restaurés au XVIIIe siècle. Le clocher est une tour carrée située à la droite du chœur surmontée d'une élégante balustrade. L'accès à cette balustrade se fait par une belle tourelle ronde accolée au clocher. Les collatéraux de la nef principale et le chœur sont ornés de beaux vitraux, restaurés en 1938, représentant des scènes liturgiques et des personnages de la chrétienté. Le vitrail central au-dessus du maître-autel représente Saint Pierre délivré de ses chaînes par un ange envoyé du Seigneur. Cette œuvre présente deux particularités :

  • une anomalie architecturale (sans doute voulue par le maître verrier à cause de l'orientation solaire vis-à-vis du jaune éclatant de l'ange) par rapport aux récits traditionnels de l'évangile de Saint Matthieu, de l'évangile de Saint Luc et des Actes des Apôtres (Ac. 12, 1-11) : l'ange envoyé par le Seigneur apparaît en arrière-plan et le garde romain endormi se trouve devant à gauche de Saint Pierre alors que les récits du Nouveau Testament affirment le contraire ;
  • la scène religieuse de délivrance est surmontée des armoiries de la famille Mullot de Villenaut résidant au château Le Colombier (près des lieux-dits Mouillens et Les Griffes).

Selon l'inventaire réalisé en 1982 par les services dijonais du patrimoine (hôtel Chartraire de Montigny), le vitrail de Saint Pierre d'une hauteur de 5 m et d'une largeur de 1,6 m a été réalisé vers 1877 par le peintre et maître verrier toulousain Louis-Victor Gesta. Le vitrail est constitué d'une lancette à double amortissement, d'un tympan à un soufflet et de deux écoinçons.

Le pilier central et la statue de la Sainte Vierge ont été bénis le 1er septembre 1972 par monseigneur René Stourn. En 1955 un nouveau baptistère, réalisé par Edgard Delvroux de Leugny, est érigé. Il est constitué de pierre rose de Pouillenay (Côte-d'Or), c'est un bloc orthogonal de 1,5 t magnifiquement décoré d'un bas-relief représentant le passage de la mer Rouge (le Tout-Puissant faisant alliance avec son peuple). L'ancien baptistère est aujourd'hui le bénitier situé à l'entrée sud de l'église. Le chemin de Croix qui orne les murs est l'œuvre d'Edgard Delvroux réalisée en 1956 (gravure sur pierre).

Architecture extérieure de l'église Saint-Pierre-aux-Liens :

Architecture intérieure de l’église Saint-Pierre-aux-Liens :

Vitraux de l’église Saint-Pierre-aux-Liens :

Chapelle Sainte-Camille de Chevigny

Au lieu-dit Chevigny (à l'ouest du village d'Étais-la-Sauvin en direction d'Entrains-sur-Nohain) se trouve une très belle chapelle dédiée à Sainte Camille. Chevigny, avec ses soixante habitants, est l'un des plus importants lieu-dits de la commune d'Étais-la-Sauvin. Appelé Cavaniacum au Ve siècle, il a appartenu au domaine de l'abbaye de Bourras (commune de St-Malo dans la Nièvre) entre 1124 et la Révolution Française. À un kilomètre de Chevigny ont été découverts en 1936 les vestiges d'un cimetière mérovingien des VIIe siècle et VIIIe siècle renfermant des sarcophages en pierre.

Contrairement à beaucoup de lieux religieux, la chapelle Sainte-Camille de Chevigny est humble et discrète, mais cependant très belle comme beaucoup de petites chapelles rurales. Selon une légende locale, un trésor serait enterré non loin de l'édifice.

La chapelle est surmontée d'un joli clocheton en ardoises. En 1840 les habitants du hameau se sont cotisés pour acquérir la cloche. Elle a été bénie en 1841 et surnommée Laurence. Gravée d'un crucifix, elle porte une inscription indiquant le nom de son parrain Pierre MONTASSIER, capitaine de la garde nationale et le nom de sa marraine, Laurentine MONTASSIER. Pour peu qu'une personne tire sur la corde, on peut entendre encore aujourd'hui le beau tintement.

Clocheton de la chapelle Sainte-Camille de Chevigny

La chapelle a été édifiée au cours du XIIe siècle. Elle a été restaurée à la fin du XVIIe siècle puis réparée de nouveau en 1864 (le pignon ouest, la charpente, la porte et le clocheton). Avant 1673, la messe était célébrée chaque vendredi. Après la période de restauration, les offices religieux se sont poursuivis. On y célèbre également l'office des Rogations (cinquième dimanche après les festivités de Pâques), prières et processions destinées à attirer la bénédiction de Dieu sur les champs. De nos jours, une messe est célébrée une fois par an et attire beaucoup de fidèles.

Après quarante ans d'oubli, la chapelle de Chevigny a retrouvé son éclat. Quelques personnes du village, dans un élan d'enthousiasme, ont travaillé à la restauration de leur chapelle. Ils ont refait le plafond avec l'aide de la municipalité, repeint les murs, décapé les tomettes du sol, remis le mobilier en état.

Le beau chemin de croix décorant les murs a été installé en 1897 lors d'une cérémonie de l'archevêque de Sens (Yonne) Pierre-Marie-Stéphane ARDIN. Chaque tableau est surmonté d'une belle croix ciselée dans un rameau d'olivier rapporté du mont des Oliviers près de Jérusalem par un pèlerin.

L'autel et le tabernacle entièrement réalisés en bois sont surmontés d'une niche dans laquelle trône une statue en pierre de Sainte Camille. Née à Civitavecchia en Italie, sainte Camilla a vécue au cours de la première moitié du Ve siècle. Elle s'établie à Ravenne et devint disciple de l'évêque Saint Germain d'Auxerre lorsqu'il était en mission. Elle accompagna le corps de celui-ci à Auxerre où elle resta comme recluse.

Deux belles statues de Saint Joseph et de la Sainte Vierge ornent latéralement l'autel.

Château du Colombier

Près des lieux-dits Mouillens et Les Griffes du territoire communal se trouve un château du XVIIIe siècle : le Colombier. Le bâtiment principal a été construit sur la période 1710 à 1791. Une importante phase de reconstruction a eu lieu entre 1825 et 1830. La grande propriété d'aujourd'hui 15 ha appartenant à l'importante famille Mullot de Villenaut abrite également une magnifique chapelle et une orangerie du XIXe siècle. La chapelle a été construite avec la très belle pierre de taille calcaire des carrières d'Aubigny.

Une source d'eau située à proximité du bâtiment principal du domaine alimente la vaste nappe phréatique qui s'étend jusqu'au plan d'eau de Druyes-les-Belles-Fontaines (sources secondaires de la Druyes). On peut noter par ailleurs, qu'une autre source située au lieu-dit Vellery de la commune d'Étais-la-Sauvin vient également alimenter cette nappe phréatique.

Personnalités liées à la commune

Michel Bouquet, acteur et comédien possède une résidence secondaire située sur les anciennes fortifications du village. Les vestiges d'une ancienne tour d'angle subsistent dans la propriété.

Développement technologique

Le réseau téléphonique qui dessert la commune est équipé de l'ADSL depuis le 29 décembre 2006, grâce à un faisceau hertzien (situé au lieu-dit Monfoin) pointant vers le pylône France Télécom de Taingy (bande duplex 6 425 à 6 700 MHz couplé à 6 700 à 7 075 MHz selon les données Cartoradio de l'ANFR). Le NRA pouvant accueillir environ cinq cent abonnés a pour code ET189 (ou 89158ET1). Pour la téléphonie RTC et Numéris, il est raccordé au CAA d'Auxerre-Monge. La baie DSLAM qui gère les accès ADSL est un équipement du constructeur ECI Télécom.

Pour la desserte en radiodiffusion et en télédiffusion, c'est l'émetteur TDF de Molesmes situé près de la commune de Courson-les-Carrières qui dessert la zone d'Étais-la-Sauvin. Le pylône faisant 200 m de haut est érigé depuis 1966.

Les radiocommunications professionnelles des sapeurs-pompiers sont assurées par les relais de Toucy et de Montillot. Concernant la gendarmerie nationale, c'est le relais Rubis du pylône France Télécom de Taingy qui assure la couverture radio en VHF. Enfin concernant la couverture radio VHF pour les services d'ERDF et la télécommande des IAT (Interrupteur Aérien Télécommandé) des lignes HTA 20 kV, le relais est situé sur le pylône TDF de Molesmes.

Voir aussi

Notes et références

Liens externes



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