- Émilie de Rodat
-
Émilie de Rodat Sainte Naissance 1787
DruelleDécès 1852 (à 65 ans)
Villefranche-de-RouergueNationalité Française Vénéré à Villefranche-de-Rouergue Béatification 23 avril 1950
par Pie XIIVénéré par l'Église catholique Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint modifier Sainte Émilie de Rodat (née le 6 septembre 1787 au château de Druelle, près de Rodez, Aveyron - morte le 19 septembre 1852 à Villefranche-de-Rouergue) était une religieuse française du XIXe siècle, fondatrice de la congrégation des Sœurs de la Sainte-Famille.
Sommaire
Sa famille
La famille de Rodat est connue en Rouergue dès la fin du XVIe siècle où elle possédait la seigneurie de Druelle[1]. Elle appartient à l'ancienne et haute bourgeoisie de robe rouergate.
Au XIXe siècle, cette famille est l'une de celles qui a le plus d'influence au sein de la société d'agriculture de l'Aveyron. Elle réalise des expérimentations dans ses propriétés de Druelle et d'Olemps.
Les principaux éléments biographiques de cette famille[1] sont :
Armoiries
- de Rodat : D'or, au chêne de sable terrassé de sinople ; au chef d'azur, chargé de trois roues d'argent
Branches
Principales personnalités de la famille de Rodat
Druelle
- Guillaume de Rodat, président en la cour présidiale de Rodez au XVIIe siècle
- Guillaume de Rodat, conseiller du roi au siège présidial de Rodez au XVIIIe siècle
- Guillaume de Rodat, nommé en 1770 trésorier de France en la généralité de Montauban
Olemps
- Rodat (d'Olemps), l'un des députés du tiers-état de la sénéchaussée de Rodez et baillage de Millau pour les États-généraux de 1789, membre de la loge de la parfaite union
- Amans Rodat, l'un des agronomes les plus influents du département de l'Aveyron au XIXe siècle, secrétaire perpétuel de la société d'agriculture de l'Aveyron, conseiller de préfecture, chevalier de la légion d'honneur, mort en 1846
Biographie
Émilie de Rodat, première enfant de Jean-Louis de Rodat, trésorier de France en la généralité de Montauban et d'Henriette de Pomayrols.
Après l'échec de trois essais de vie religieuse, elle rejoint sa grand-mère à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) dans une sorte de communauté regroupant d'anciennes religieuses (nous sommes au lendemain de la Révolution) et des personnes pieuses.
En 1815, ayant entendu quelqu'un déplorer la disparition des écoles gratuites des Ursulines, elle ouvre une école dans sa chambre où s'entassent bientôt quarante élèves. Elle devra plusieurs fois émigrer dans des locaux de plus en plus vastes jusqu'à ce qu'elle puisse acquérir en 1817 l'ancien couvent des Cordeliers.
C'est là qu'elle fonde la congrégation des religieuses de la Sainte Famille en 1816. Les unes se vouaient à l'instruction des filles pauvres, les autres allaient soigner les malades à domicile. À sa mort quarante maisons avaient été fondées dans divers pays.
Elle connut de longues années, plus de vingt ans, de souffrance morales croyant avoir perdu la foi et l'espérance, s'estimant réprouvée. Son entourage ne s'en douta jamais. Ce ne fut que dans les dernières années de sa vie qu'elle recouvra la paix intérieure et que Dieu lui fit sentir à nouveau son amitié.
Elle meurt le 19 septembre 1852 à Villefranche-de-Rouergue, et est inhumée quatre jours plus tard dans le jardin des Cordeliers, près du petit oratoire de Notre Dame de la Salette, où des guérisons sont obtenues grâce à son intercession. Des pèlerinages ont lieu.
Son corps est conservé dans la crypte de la chapelle du couvent de la Sainte-Famille. Sa biographie fut écrite par son confesseur Pierre-Marie Fabrer, en 1858.
Vénération
Elle est béatifiée le 9 juin 1940 et canonisée le 23 avril 1950, décrétée « Sainte » par le pape Pie XII. Elle est fêtée le 19 septembre.
Des rues, dans sa région natale, notamment à Rodez et à Villefranche-de-Rouergue portent son nom, ainsi qu'à Toulouse un foyer de jeunes, rue Saint-Martin-des-Prés et un ensemble scolaire comprenant une école fondée en 1869 par quatre religieuses, un collège et un lycée, avenue de Lombez. Ils dépendent toujours de la congrégation de la Sainte-Famille.
La congrégation de la Sainte-Famille
La congrégation de la Sainte-Famille, de droit pontifical, siège à Villefranche-de-Rouergue et elle est présente sur tous les continents.
On compte 520 religieuses aujourd'hui à travers le monde.
Notes et références
- H. de Barrau, Documents historiques sur le Rouergue ..., tome 4, pages 332 à 334.
Bibliographie
- Jean-Louis Dega et Geneviève Rigal-Saurel : La famille et les ascendants de Sainte-Emilie de Rodat, dans « Bulletin du Cercle Généalogique du Rouergue », 3e trimestre 2004, n° 49, pages 1 à 13
Liens externes
- Émilie de Rodat, lycée à Toulouse
- VisuArchives. H Barrau_Documents_historiques (tome 4, pages 332 à 334, article de Rodat)
Catégories :- Naissance en 1787
- Décès en 1852
- Saint catholique
- Histoire de l'Aveyron
- Personnalité de l'Aveyron
- Fondateur d'ordre
- École française de spiritualité
Wikimedia Foundation. 2010.