- Émile Friant
-
Pour les articles homonymes, voir Friant.
Émile Friant Autoportrait Nom de naissance Émile Friant Naissance 16 avril 1863
Dieuze, Moselle (France)Décès 9 juin 1932 (à 69 ans)
Paris (France)Nationalité française Activité(s) peintre, graveur, portraitiste Formation École des beaux-arts de Nancy
École des beaux-arts de ParisMaître Théodore Devilly, Alexandre Cabanel Mouvement artistique École de Nancy Œuvres réputées La Toussaint (1886), La Douleur (1898) Récompenses Second Prix de Rome de peinture (1883), médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris de 1889 modifier Émile Friant est un artiste-peintre français de l'époque Art nouveau né à Dieuze le 16 avril 1863, mort à Paris le 9 juin 1932.
Sommaire
Biographie
Emile Friant naît à Dieuze, en Moselle, avant de s'établir à Nancy devant l’invasion prussienne en 1870. Il fréquente brièvement l'École professionnelle de l'Est (actuel lycée Loritz), avant d’être repéré très tôt par Théodore Devilly, directeur de l’École des beaux-arts de Nancy qu'il intègre. Son apprentissage des techniques de peintures à l’école de beaux arts, combiné à un talent évident lui permettent d’exposer aux Salons des beaux-arts de Nancy dès 1878, alors qu’il n’est âgé que de 15 ans. Il ne quitte Nancy pour Paris que pour exposer à la capitale les sujets lorrains qu'il peint, à la suite de Jules Bastien-Lepage, et les portraits d’une société constituées de proches collectionneurs, comme les frères Coquelin. Emile Friant obtient plusieurs récompenses : le second Prix de Rome de peinture en 1883 pour Œdipe maudissant son fils Polynice, la médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris de 1889 pour La Toussaint. Le cursus honorum des beaux-arts lui permet de devenir professeur de dessin à l’Ecole des beaux-arts de Paris (de nos jours École nationale supérieure des beaux-arts) en 1906. Emile Friant s’essaye à la gravure en 1883 par le biais de la pointe sèche et de l’eau-forte avec lesquelles il grave cinq plaques de cuivre (deux autoportraits, deux portraits de ses amis Prouvé et Jeanniot et un sujet champêtre)[1]. À l’époque son style est parfois jugé comme trop réaliste. En effet, le réalisme des œuvres de Friant est proche de la précision d’une photographie, nouvelle technologie qui le passionnait.
La fin du XIXe siècle marque la fin de ses succès. En effet, Emile Friant ne parvient pas à suivre le goût de son temps et ne comprend pas les évolutions stylistiques du début du XXe siècle, comme le fauvisme et le cubisme. Alors que vingt-cinq ans plus tôt il conspuait les peintres académiques, il finit par accepter d’être considéré comme un peintre pompier et tente d’entrer à l’Institut de France.
Parallèlement à son activité de peintre qui décline, et sans que cela puisse être lié, Emile Friant se révèle comme graveur au tournant du XXe siècle[1]. On constate en effet que l’oeuvre gravé d’Emile Friant se développe avec le changement de siècle. C’est ainsi qu'il faut attendre 1904 pour qu’Emile Friant renoue avec l’art de l’estampe. A cette date-là, il n’est plus un jeune provincial monté à la capitale mais un peintre comblé d'honneurs doté d'une importante clientèle et d’un réseau commercial élargi. L’absence de soucis pécuniaires et la mobilité entre ses domiciles parisien et nancéien que lui impose son poste de professeur et son attachement pour la Lorraine le forcent sans doute à adopter le médium de la gravure[1]. En effet, ce dernier n'a pas les inconvénients de la peinture à l’huile (temps de séchage, encombrement, etc.). La gravure permet alors à l’oeuvre d’Emile Friant de connaître un nouveau souffle.
Entre 1883 et 1913, et plus précisément à partir de 1904, Emile Friant grave plus de soixante-dix sujets différents[1]. La Première Guerre mondiale marque une rupture dans l’oeuvre gravé d’Emile Friant puisque, bien qu’il ne cesse pas de graver, le nombre de gravures qu’il réalise à partir de l’armistice connaît une véritable chute. De la période d'après-guerre, son oeuvre gravé comprend des portraits, des autoportraits, des scènes de genre, des sujets religieux et des sujets légers (enfance, féminité). On ne peut s’empêcher de penser à Paul Helleu et Anders Zorn quant à ces sujets féminins. Emile Friant privilégie la technique de la pointe sèche qu'il ébarbe soigneusement, pouvant ainsi la faire confondre avec l’eau-forte (qu’il utilise seulement pour cinq gravures) et annihilant les effets baveux pour lesquels la pointe sèche est habituellement utilisée[1]. Constitué d'achats du vivant de l’artiste, de dons et du legs des fonds d'ateliers de l'artiste, le fonds d’estampes d’Emile Friant du musée des Beaux-Arts de Nancy forme avec ses 847 numéros le plus important conservé dans une collection publique française[1].
En 1923, il devient membre de l’Académie des beaux-arts. En 1931, il fut nommé commandeur de la Légion d’honneur. Emile Friant décède à Paris le 9 juin 1932 et est inhumé au cimetière de Préville de Nancy.
Œuvres
- Un étudiant (1885) Musée des beaux-arts de Nancy
- La Toussaint (1886) Musée des beaux-arts de Nancy
- La Douleur (1898) Musée des beaux-arts de Nancy
- Les Amoureux Musée des beaux-arts de Nancy
- La Discussion politique collection privée
- La Lutte (1889) Musée Fabre Montpellier
- L'Expiation (1909) collection privée
- Portrait de madame Coquelin Mère collection privée
- Tendresse maternelle collection privée
- Portrait de Madame Petitjean collection privée
- Portait d'Auguste Daum collection privée
- La Visite au studio (1906), collection privée
- Autoportrait collection privée
- Portrait d'Albert Jasson (1911), Musée des beaux-arts de Nancy.
- Faunesse.
- Deux panneaux pour le grand salon de l'hôtel de ville de Nancy.
Bibliographie
- Philippe Claudel, Au revoir Monsieur Friant.
- Henri Claude, Friant, préface de Philippe Claudel, Serge Domini éd., Metz, 2005
Notes et références
- Nouvelles de l'estampe, n°235, 2011, p. 14–23. Marine Kisiel, « La gravure, un pan méconnu de l’oeuvre d’Emile Friant » dans les
Catégories :- Peintre naturaliste français
- Peintre lorrain
- Élève de l'École nationale supérieure d'art de Nancy
- Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts
- Prix de Rome en peinture
- Personnalité lorraine
- Membre de l'École de Nancy
- Art nouveau en France
- Académie des beaux-arts (France)
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Naissance dans la Meurthe
- Naissance en 1863
- Décès en 1932
Wikimedia Foundation. 2010.