- Élections à Saint-Dié-des-Vosges
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Les élections municipales à Saint-Dié-des-Vosges ont lieu tous les six ans, comme partout en France. C'est un scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste).
Sommaire
Des années 1960 à 2001
Sous la férule de Pierre Noël, la ville de Saint-Dié-des-Vosges fut gagnée par la gauche locale unie dès 1965, puis conservée par elle en 1971. Lors de ce dernier scrutin, aucun candidat de droite ne fut élu malgré l'application, à cette époque, du scrutin à panachage.
En 1977, en contradiction avec la lame de fond nationale, la ville bascule à droite avec l'élection de Maurice Jeandon, Pierre Noël demeurant alors le seul opposant de gauche, du conseil municipal.
En 1983, Maurice Jeandon, maire sortant, est réélu.
Depuis 1989, c'est un maire socialiste Christian Pierret, qui est continuellement réélu.Mars 1977
Premier tour
Tête de liste Parti % Maurice Jeandon Droite 47,43 Ballotage Pierre Noël Union de la Gauche 46,83 Ballotage Bellanger Extrême gauche 4,52 Second tour
Tête de liste Parti % Sièges Maurice Jeandon Droite 51,16 21 Pierre Noël Union de la Gauche 48,04 6 Mars 1983
Tête de liste Parti % Sièges Maurice Jeandon Majorité sortante (Droite) 55,78 28 Christian Pierret Union de la Gauche 44,21 7 Mars 1989
Tête de liste Parti % Sièges Christian Pierret PS 53,82 27 Michel Boulet Divers Droite 32,92 6 Georges Robert PC 7,07 1 Houssemand Divers Droite 6,17 1 Juin 1995
Tête de liste Parti % Sièges Christian Pierret PS 63,31 29 Gérard Cherpion Droite 30,32 5 Georges Robert PC 6,36 1 Élections municipales des dimanches 11 et 18 mars 2001
Contexte
Christian Pierret a dû céder son siège en 1997 à son premier adjoint, Robert Bernard, en raison de ses fonctions ministérielles et en application de la doctrine "Jospin" en la matière. Il s'est représenté en 2001. Le leader de l'opposition municipale est Michel Boulet.
Premier tour
Article détaillé : Élections municipales françaises de 2001.Tête de liste Parti % Christian Pierret Parti Socialiste 47,93 Ballotage Michel Boulet Rassemblement pour la République - Démocratie libérale 30,52 Ballotage Françoise George Parti communiste français - Les Verts 11,16 Ballotage Marc Parmentelot Union pour la démocratie française 6,51 Jacques Coudray Parti radical de gauche 3,87 Abstentions 44,22 Second tour
Tête de liste Parti % Sièges Christian Pierret Parti Socialiste 48,95 26 Michel Boulet Rassemblement pour la République - Démocratie libérale 39,27 7 Françoise George Parti communiste français - Les Verts 11,78 2 Abstentions 41,42 Élections municipales des dimanches 9 et 16 mars 2008
Contexte
En mars 2008, le maire sortant Christian Pierret (socialiste) se représente avec sa liste "Passionnément pour notre ville" et brigue ainsi un quatrième mandat.
Face à lui, Serge Vincent, ancien premier adjoint (2001-2004) et conseiller municipal sortant du groupe "Union Pour Saint-Dié" (centre), mène une liste sans étiquette partisane, tandis que le leader de l'opposition de droite, Michel Boulet, a cédé sa place de tête de liste au jeune Damien Parmentier, qui conduit la liste "Agir et réussir ensemble". La conseillère municipale communiste Françoise George a également fait part de son intention de mener une liste de témoignage, sans programme municipal.
Quant à Olivier Caspary, candidat officiel du MoDem (parti qu'il quittera officiellement quelques mois plus tard[1]), il a rejoint à titre individuel la liste socialiste en février 2008.Au total, quatre listes sont candidates :
- La liste "Agir et réussir ensemble" de Damien Parmentier, Union pour un mouvement populaire ;
- La liste "Passionnément pour notre ville" de Christian Pierret, socialiste ;
- La liste "Union Pour Saint-Dié" de Serge Vincent, sans étiquette partisane (SE) ;
- La Liste "La Gauche" de Françoise George, Parti communiste français.
Premier tour
Tête de liste Liste Parti Voix % Christian Pierret Passionnément pour notre ville Parti Socialiste 3 872 42,87 Ballotage Damien Parmentier Agir et réussir ensemble Union pour un mouvement populaire - Divers droite 2 936 32,50 Ballotage Serge Vincent Union pour Saint-Dié Sans étiquette - Divers gauche 1 495 16,55 Ballotage Françoise George La Gauche Parti communiste français 730 8,08 Inscrits 15 199 100 Abstentions 5 824 38,32 Votants 9 375 61,68 Blancs ou nuls 342 2,25 Suffrages exprimés 9 033 59,43 Second tour
La liste Sans étiquette - Divers gauche de Serge Vincent a fusionné avec la liste UMP - Divers droite de Damien Parmentier. Une nouvelle liste est donc née : Tous unis pour Saint-Dié (TUPS).
La candidate communiste Françoise George, privée de second tour (elle n'a obtenu que 8,08%), a décidé de se retirer. Elle ne soutient pas pour autant le Maire sortant Christian Pierret et appelle à ne pas voter pour lui.
Tête de liste Liste Parti Voix % Sièges Christian Pierret Passionnément pour notre ville Parti Socialiste 4 780 50,83 27 Damien Parmentier Tous unis pour Saint-Dié UMP - Divers droite - Divers gauche 4 624 49,17 8 Inscrits 15 200 100,00 Abstentions 5 418 35,64 Votants 9 782 64,36 Blancs ou nuls 378 3,86 Suffrages exprimés 9 404 96,14 Recours, annulation et validation des élections
Suite aux résultats du scrutin, trois recours ont été déposés devant le tribunal administratif de Nancy :
- un par l'équipe de Christian Pierret visant à rendre inéligible le conseiller municipal Damien Parmentier
- deux par l'Opposition municipale (un par Damien Parmentier pour répondre au recours lancé par l'équipe socialiste, d'une part, et l'autre par Serge Vincent, d'autre part) visant à annuler purement et simplement le scrutin du 16 mars 2008. En effet, l'Opposition municipale estime que le scrutin a été entâché d'irrégularités.
Le 30 septembre 2008, la Commissaire du Gouvernement du tribunal administratif de Nancy a requis l'annulation des élections municipales. Selon elle, Damien Parmentier était éligible et le scrutin entaché d'irrégularités : la municipalité sortante avait en effet envoyé, quelques jours avant le scrutin, une lettre prévenant 600 familles du quartier d'habitat social Kellermann que chacune d'entre elles recevrait une somme de 100 euros en guise de remboursement du trop-perçu sur le chauffage urbain.
La Commissaire du Gouvernement estimait que cette démarche était "de nature à induire en erreur les habitants, d'autant plus que la promesse ne pouvait être réalisée qu'après l'élection"[2]. De plus, seules 156 voix séparaient les deux listes, avec un avantage pour le maire sortant dans les bureaux de vote où étaient inscrits les destinataires de cette lettre litigieuse.La décision du Tribunal Administratif, rendue le 7 octobre, avait suivi l'avis de la Commissaire du Gouvernement en annulant les élections du mois du mars.
Christian Pierret et son équipe ont alors décidé de faire appel de cette décision devant le Conseil d’Etat.
Le 8 juin 2009, après de nouvelles auditions et réunions de la section du contentieux, le Conseil d’Etat a finalement porté une appréciation différente sur la susdite lettre, estimant que celle-ci ne pouvait être regardée comme une manœuvre susceptible d’avoir altéré les résultats du scrutin. Les autres critiques formulées à l’encontre du déroulement des élections de mars 2008 ayant également été écartées, le Conseil d’Etat a finalement annulé la décision du tribunal administratif et confirmé par la même la validité du scrutin de mars 2008[3].
La majorité municipale qui réclamait l'inéligibilité de Damien Parmentier a par ailleurs obtenu gain de cause à cette occasion. A la date de l'élection, ce dernier était directeur du CDT (Comité départemental du tourisme) des Vosges et ne pouvait donc être élu dans le département.
Sources, références
- L'Est républicain, « O. Caspary quitte le Modem », 20 septembre 2008.
- AP pour le Nouvel Observateur, « L'élection municipale de Saint-Dié-des-Vosges annulée », 7 octobre 2008, consulté le 7 octobre 2008.
- http://www.conseil-etat.fr/ce/actual/index_ac_lc0921.shtml , «Les élections municipales de Saint-Dié-des-Vosges sont validées», 8 juin 2009.
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