- Éamon de Valera
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Éamon de Valera Mandats 3e président d'Irlande 23 juin 1959 – 24 juin 1973 Élection 23 juin 1959 Réélection 1966 Premier ministre Seán Lemass
Jack Lynch
Liam CosgravePrédécesseur Seán T. O'Kelly Successeur Erskine Childers 1er président de la République irlandaise août 1921 – janvier 1922 Prédécesseur Poste créé Successeur Arthur Griffith Président du Conseil exécutif irlandais 9 mars 1932 – 29 décembre 1937 Prédécesseur Liam Cosgrave Successeur Lui-même (Taoiseach) Chef du gouvernement irlandais
(Taoiseach)29 décembre 1937 – 18 février 1948 Prédécesseur Lui-même (président du Conseil exécutif) Successeur John Costello 13 juin 1951 – 2 juin 1954 Prédécesseur John Costello Successeur John Costello 20 mars 1957 – 23 juin 1959 Prédécesseur John Costello Successeur Seán Lemass Biographie Nom de naissance George Edward de Valero Date de naissance 14 octobre 1882 Lieu de naissance New York (États-Unis) Date de décès 29 août 1975 (à 92 ans) Lieu de décès Dublin (Irlande) Nationalité irlandaise Parti politique Fianna Fáil Conjoint Sinéad Flanagan Profession Professeur de mathématiques Religion Catholicisme romain Résidence Palais présidentiel (Dublin) Signature
Présidents d'Irlande
Chefs du gouvernement irlandaismodifier Éamon de Valera (né George Edward de Valera, en irlandais Éamon de Bhailéara) (New York, 14 octobre 1882 - Dublin, 29 août 1975) est un homme politique irlandais, considéré comme le père de la Nation libre d'Irlande. Il a participé à l'insurrection de Pâques en 1916 à Dublin. Il fut le troisième président d'Irlande du 25 juin 1959 au 24 juin 1973.
Reconnu pour sa lutte décisive pour l'indépendance de l'Irlande vis-à-vis du Royaume-Uni au début du XXe siècle et comme le leader de l'opposition républicaine à la suite de la Guerre civile irlandaise, admiré et détesté d'une manière équivalente, de Valera est considéré comme l'Irlandais le plus influent du XXe siècle.
Sommaire
Leader des nationalistes irlandais
Fils d'un artiste espagnol[1], Juan Vivion de Valera, et d'une mère irlandaise, Catherine Coll, originaire de Bruree dans le comté de Limerick, tout deux immigrés aux États-Unis, le jeune Édouard, alors âgé de deux ans, est envoyé en Irlande chez ses grands-parents maternels, des paysans pauvres, après le décès de son père.
Devenu professeur de mathématiques, il joue au rugby et cultive l'amour du gaélique. Il fut l'un des leaders de l'insurrection de 1916 ; sa nationalité américaine lui permet d'échapper à l'exécution, et il se retrouve déporté dans les prisons de Dartmoor, Maidstone et Lewes.
Libéré en 1917, il est de nouveau emprisonné en mai 1918.
Fin 1918, il est élu comme l'un des 73 députés du Sinn Féin dont beaucoup étaient prisonniers. Ces députés, représentant plus de 70% des députés irlandais décident de se proclamer en janvier 1919 parlement Irlandais, le Dáil Éireann, lequel élit comme président du parlement Cathal Brugha. Avec l'aide de son compagnon d'armes Michael Collins, De Valera s'évade en février 1919 de sa prison de Lincoln, et est élu en avril comme nouveau président du Dáil.
Il tente de faire reconnaître sa légitimité et celle du Dáil en voyageant hors du pays, mais en vain.
A compter du début 1919, et plus encore à compter de l'été, les violences politiques se développent. C'est le début de la Guerre d'indépendance irlandaise.
Le Dáil Éireann est alors déclaré illégal par le gouvernement britannique en septembre 1919.
En juin 1921, De Valera accepte un cesser-le-feu avec les britanniques, et désigne un groupe de négociateurs. En août 1921, il fait modifier la Constitution pour se faire nommer président de la République irlandaise.
Opposant au traité de partition
La guerre se termine par la signature et la ratification du traité anglo-irlandais par le parlement et par référendum. Il consacre la partition de l'Irlande, l'abandon de la république au profit d'une monarchie (dont le chef d'état, dépourvu de pouvoir, est le souverain britannique), et une prestation de serment de fidélité des députés du Dáil à la couronne britannique.
De Valera rompt alors avec ses anciens compagnons de lutte Michael Collins et Arthur Griffith qui ont négocié ce traité et formés l'État libre d'Irlande. Il déclare à cette occasion qu'il est « prêt à marcher dans leur sang ».
La guerre civile irlandaise commence par des escarmouches à Dublin. Le gouvernement de l'Etat libre est alors sommé par Churchill de réagir sous peine d'une invasion britannique. La guerre est gagnée par les pro-traité, équipés par les Britanniques, et De Valera doit retourner en prison en 1923. Il y demeure jusqu'en 1924.
En 1926, il défend devant la direction de Sinn Fein la participation des républicains aux élections, alors que son parti penche majoritairement pour l'abstention. Mis en minorité, il fait scission avec ses partisans et fonde le Fianna Fáil.
En 1927, le Fianna perd de justesse les élections.
Chef du gouvernement puis président d'Irlande
En mars 1932, il est nommé président du Conseil exécutif puis chef du gouvernement (Taoiseach) en 1937 et reste à la tête de six gouvernements jusqu'en février 1948.
Lors de son premier mandat (1932-1937), il remet en cause la majorité des clauses du traité de 1921 : disparition du serment prêté à la Couronne, refus du remboursement des terres redistribuées suite à la réforme agraire menée par les britanniques dans les années 1890-1900, et en 1936, suppression du statut de chef d'État pour le souverain britannique, remplacé par un président. La division de l'Irlande ne peut cependant pas être remise en cause, et les dernières bases navales britanniques sur les côtes irlandaises ne seront restituées que dans les années 1940. Ces remises en cause provoqueront une crise de plusieurs années, ainsi que des conflits douaniers, avant que la Grande-Bretagne n'accepte finalement ces évolutions.
En 1937, il soumet le projet de constitution républicaine. En 1938, il est élu à la présidence de l'Assemblée générale de la Société des Nations. Il parvient à tenir l'Irlande à l'écart de la Seconde Guerre mondiale.
En avril 1945, à la mort d'Adolf Hitler, il présente ses condoléances à l'ambassadeur d'Allemagne à Dublin dans le plus strict respect du protocole diplomatique[2],[3].
Il dirige à nouveau le gouvernement de juin 1951 à juin 1954. En mars 1957, il conduit son parti à la victoire, ce qui lui permet de revenir au pouvoir. En 1959, il est élu président d'Irlande contre le général Seán Mac Eoin, candidat du Fine Gael. En 1966, il gagne de nouveau contre le candidat du Fine Gael, cette fois-ci Tom O'Higgins. Il se retire finalement du pouvoir en juin 1973.
De Valera était un catholique fervent et avait été récompensé pour ses services rendus à l'Église en étant nommé membre de l'Ordre du Christ par Jean XXIII.
Notes et références
- cubain d'origine hispanique. Certaines biographie affirment que son père était un immigré
- www.independent.ie:Hyde et de Valera présentent leurs codoléances à l'ambassadeur d'Allemagne
- Keogh, Dermot. 'Eamon de Valera and Hitler : an analysis of international reaction to the visit to the German minister, May 1945'. Irish Studies in International Affairs, 3:1 (1989), 69-92. ISSN 03321460
Annexe
Bibliographie
- Tim P. Coogan: De Valera. Long Fellow, Long Shadow. Arrow Books, Londres 1995, (ISBN 0-09-995860-0)
- Thomas R. Dwyer: Eamon De Valera. Macmillan, Dublin 1998, (ISBN 0-7171-0964-X)
- Thomas R. Dwyer: De Valera. The man and the myths. Podbeg Books, Swords 1992, (ISBN 1-85371-121-7)
- Roland Marx, Eamon De Valera, Beauchesne, 1990
Liens externes
- [PDF] (en) Un essai de Patrick Murray
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