É&R

Logo de Égalité et Réconciliation[1]
Contexte général
Champs d'action	Promouvoir l'idée de Nation
Fiche d’identité
Fondateur	Alain Soral
Forme juridique	Association loi de 1901
Fondation	juin 2007
Siège central	36, rue Scheffer 75116 Paris
Président(e)	Alain Soral
Méthode	- sessions de formation - production et diffusion de documents d'information - colloques - activités de conseil
Membres	300 revendiqués[2]
Slogan	- « Pour une réconciliation nationale » - « Gauche du travail, Droite des valeurs »
Site internet	www.egaliteetreconciliation.fr

Égalité et Réconciliation (E&R) est une association politique (ou think tank) créée en juin 2007 par Alain Soral^[3], ancien militant Parti communiste français (PCF) et ancien membre du comité central du Front national. Se présentant comme « nationaliste de gauche^[4] » (ou « néonationaliste », voire « alternationaliste ») et « transcourant », son objectif est de « rassemble[r] les citoyens qui font de la Nation le cadre déterminant de l'action politique et de la politique sociale un fondement de la Fraternité, composante essentielle de l'unité nationale^[5] ». Elle se réclame de « la gauche du travail et la droite des valeurs », bien que certains titres la classent à l'extrême droite^[6].

Si, en mars 2008, l'association revendiquait 600 adhésions^[7], Marc George, alors coordinateur national, annonce en mai de la même année « 800 sympathisants et 300 adhérents à jour de cotisation^[2] ». En septembre 2009, Alain Soral annonce que l'association en est à 800 adhérents, jeunes pour la plupart^[8]. Toujours selon E&R, 150 manifestants auraient défilé à Paris sous la bannière du mouvement pour la Fête du travail le 1^er mai 2008^[9].

Sommaire 1 Idéologie 2 Activités 2.1 Universités 3 Influence 4 Notes et références 5 Lien externe

Idéologie

Défendant les positions d'Alain Soral, qui peuvent être résumées par le titre d'un texte fondateur de l'association : « gauche du travail, droite des valeurs^[10] », Égalité et Réconciliation préconise l'union de la « gauche du travail » (marxisme) et de la « droite des valeurs » (nationalisme et patriotisme) afin de répondre à la mondialisation capitaliste et à ses conséquences jugées néfastes, sur le modèle du Cercle Proudhon, qui réunissait syndicalistes anarchistes et maurrassiens, ou du CNR (réunissant communistes et gaullistes).

L'analyse d'Alain Soral se porte d'abord sur la critique du capitalisme financier libéral et international, puis de l'implication des partis politiques traditionnels dans celui-ci. Ainsi le Parti socialiste et l'UMP sont la cible de ses attaques. Ancien du Parti communiste français, Alain Soral considère que son parti se serait écroulé après son renoncement à la lutte des classes et du fait de la concurrence — sur le plan électoral — des trotskistes, représentés notamment par des partis comme Lutte ouvrière ou la Ligue communiste révolutionnaire. Ceux-ci, et notamment Olivier Besancenot, seraient selon lui complices de la politique de Nicolas Sarkozy : mettant sur le même plan l'« immigration choisie » défendue par Nicolas Sarkozy et la revendication de régularisation des sans-papiers de la part de l'extrême gauche, il accuse ainsi Olivier Besancenot de fournir à Nicolas Sarkozy un « alibi humaniste » à sa politique « néolibérale », ce qui ferait de lui l'« idiot utile » du système.

Rejetant également l'Europe « fédérale », considérée comme le cheval de Troie du libéralisme, il défend un retour à la souveraineté nationale afin de mettre en place une politique de « préférence nationale », que ce soit envers les Français « de souche » ou ceux issus de l'immigration, qui doivent être « réconciliés » entre eux.

Il souhaite rallier les opposants au projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe ; l'extrême gauche décriée étant pour lui à exclure, il ne reste que le Front national.

Même si le FN, étant traditionnellement anticommuniste, rejette la lutte des classes, E&R considère que la lutte des classes (du marxisme) et le poujadisme (idéologie historique du FN) pourraient se confondre dans un projet plus général de « défense des travailleurs », du salarié au petit patron de PME.

Égalité & Réconciliation soutient donc le FN et son président Jean-Marie Le Pen, tout en constituant une structure indépendante qui souhaiterait l'union « patriotique » des déçus de la gauche « bobo » et des victimes de la « droite financière ».

Le mouvement soutient aussi tous les pays non-alignés, comme la Russie de Vladimir Poutine, le Venezuela d'Hugo Chávez, la Serbie ou les Palestiniens, et s'oppose aux sionistes français, qu'il accuse de jouer un jeu contraire aux intérêts de la France et de la communauté juive française.

Activités

Le site officiel propose une revue de presse ainsi qu'une revue de vidéos disponibles sur Internet.

Une campagne d'affichage est annoncée le 14 juillet 2008 ; l'affiche est composée d'un slogan « Longue vie au nationalisme ! » entouré des portraits d'importants personnages politiques contemporains : Fidel Castro, Vladimir Poutine, Hugo Chávez, Patrice Lumumba et Thomas Sankara^[11].

L'association participe à la Liste antisioniste présentée en Île-de-France par Dieudonné pour les élections européennes de juin 2009. Alain Soral est en 5^e position sur cette liste où se trouvent plusieurs autres membres de l'association^[12].

Universités

Les 8 et 9 septembre 2007, à Villepreux, a eu lieu la première université d'été de l'association, organisée par Marc George et à laquelle participèrent Dieudonné, Christian Bouchet, Jean-Marie Le Pen^[13], Farid Smahi^[14],[15], Serge Ayoub^[16], ainsi que Giorgio Damiani, webmestre de vox NR, et Ugo Gaudenzi, directeur du quotidien italien Rinascita^[17]. L'assistance comportait également quelques anciens militants du GUD, tels Philippe Penninque ou Gildas Mahé^[17].

Les 1^er et 2 novembre 2008 a eu lieu à Villepreux la seconde université de l'association. Alain Soral fit une intervention sur son voyage en Serbie et une intervention de clôture, Jacques Cheminade s'exprima sur la crise économique mondiale et Christian Bouchet sur la géopolitique. Huit ateliers étaient par ailleurs organisés, consacrés à l’UE contre la Nation, à la ligne économique d’E&R, à Marx et la Nation, à la stratégie d’E&R, à la propagande et au militantisme, à l’identité française en 2008, aux outils de communication au service de l'association et à la résistance culturelle^[18].

Influence

L'actuelle coordination nationale du Front national de la jeunesse (FNJ) est formée pour partie d'anciens membres d'Égalité et Réconciliation, qui ont, en juillet 2009, condamné une prise de position de Marc George^[19] à propos de l'analyse de la défaite électorale de Marine Le Pen à Hénin-Beaumont.

Notes et références

Lien externe

• Site de l'association

• Portail de la politique