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Zostère
Zostera marina Classification de Cronquist Règne Plantae Sous-règne Tracheobionta Division Magnoliophyta Classe Liliopsida Sous-classe Alismatidae Ordre Najadales Famille Zosteraceae Genre Zostera
L., 1753Classification APG II Clade Angiospermes Clade Monocotylédones Ordre Alismatales Famille Zosteraceae Herbier de zostères (usa)
Répartition du genre Zostera
D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsLes zostères, sont des plantes aquatiques marines appartenant au genre Zostera, (famille des Zostéracées). Ce genre largement répandu dans le monde comprend entre 5 et 13 espèces selon les sources.
Le nom générique Zostera dérive du grec zoster, ruban, en référence à la forme des feuilles.
Sommaire
Caractéristiques générales
Ce sont des plantes marines herbacées, généralement vivaces, à feuilles en forme de rubans de 20 à 120 cm de long et 0,5 à 1,5 cm de large selon les espèces, de couleur vert brillant.
Ces feuilles s'insèrent sur de courtes tiges prolongées par des rhizomes ramifiés blancs.
Les fleurs sont encloses dans les gaines à la base des feuilles. Ces fleurs très simplifiées sont soit mâle (une étamine), soit femelle (un carpelle).
Les fruits vésiculeux peuvent flotter.
La diagnose du genre est, pour les parties stériles, la suivante[1] :
- Feuille avec gaine à la base et portant une ligule à la jonction de la gaine et du limbe,
- Feuille sans cellules à tanin,
- Rhizome non comprimé, avec inter-nœuds de plus de 2 mm de long,
- Rhizome monopodial, herbacé, portant une courte tige à chaque nœud.
Les classifications les plus récentes divisent le genre Zostera en deux sous-genres bien distincts, Zostera et Zosterella.
Certains auteurs considèrent même ce dernier comme un genre à part entière qu'ils nomment Nanozostera.Caractères distinguant les sous-genres Zostera et Zosterella subgen. Zostera subgen. Zosterella
ou
gen. NanozosteraPosition
des faisceaux de fibres
du rhizomeDans la partie la plus externe de l'écorce Dans la partie la plus profonde de l'écorce Racines Nombreuses (plus de 4) à chaque nœud 1 à 4 à chaque nœud Gaines foliaires Tubulaires. Se fendent avec l'âge Ouvertes et munies des deux volets membraneux Pousses Terminales Latérales Inflorescence Pas de rétinacle[2] Présence d'un rétinacle Liste des espèces
Sont actuellement acceptées dans ce genre :
Selon Catalogue of Life (liste sans doute incomplète) :- Zostera angustifolia (Hornem.) Rchb.
- Zostera asiatica Miki
- Zostera caespitosa Miki
- Zostera caulescens Miki
- Zostera marina L.
- Genre Zostera
- Zostera angustifolia (Hornemann) Reichenbach
- Zostera asiatica Miki, 1932
- Zostera mucronata den Hartog, 1970
- Sous-genre Zostera
- Zostera caespitosa Miki, 1932
- Zostera caulescens Miki, 1932
- Zostera marina Linnaeus, 1753 - espèce type
- Sous-genre Zosterella (Aschers.) Ost.
- Zostera americana den Hartog, 1932
- Zostera capensis Setchell
- Zostera capricorni Ascherson, 1876
- Zostera japonica Ascherson & Graebner, 1907
- Zostera muelleri Irmisch ex Ascherson, 1867
- Zostera noltii Hornemann
- Zostera novazelandica Setchell, 1933
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Inhabituel sur la façade atlantique, une laisse de mer principalement constituée de feuilles de zostères, plante à fleur équivalent atlantique de la posidonie, et de rares algues vertes (Morgat, baie de Douarnenez)
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Les herbiers sont des habitats pour de nombreuses espèces. Les feuilles de zostères elles-mêmes sont le support d'algues épiphytes
Distribution
Les zostères sont présentes dans les mers de tous les continents du globe.
On les trouve dans les sédiments sableux ou dans les estuaires, entièrement submergées ou partiellement flottantes.
Plus précisément[1] :
- Zostera asiatica a été trouvée dans les îles Kouriles et à Hokkaidō (Japon),
- Zostera caespitosa a été identifiée sur les côtes de l'île de Honshū (Japon),
- Zostera caulescens a été identifiée dans des zones limitées de Corée et du Japon,
- Zostera marina est très largement répandue dans la partie nord de l'océan Pacifique et de l'océan Atlantique jusqu'au au nord du cercle Arctique, ainsi qu'en Méditerranée,
- Zostera capensis se trouve à l'Est et au Sud de l'Afrique, du Kenya jusqu'en baie de Saldanha sur la côte atlantique,
- Zostera capricorni a été identifiée en Australie, de la Nouvelle-Galles du Sud au Queensland, ainsi que dans le détroit de Torrès, la Nouvelle-Zélande et l'île Kangourou (Australie-Méridionale),
- Zostera japonica s'étend de Sakhaline et du Kamtchatka jusqu'au Viet-Nam,
- Zostera mucronata a été trouvée de l'Australie-Méridionale au sud de l'Australie-Occidentale,
- Zostera muelleri s'étend du sud de l'Australie-Occidentale jusqu'à la Tasmanie,
- Zostera noltii est répandue sur les côtes Atlantique de l'Europe ; de la Norvège à la Mauritanie ; en Méditerranée, mer Noire, mer Caspienne et mer d'Aral.
Écologie
Les herbiers de zostères jouent un rôle important dans le dépôt des sédiments, la stabilisation des substrats ainsi que comme support pour les algues épiphytes et les micro-invertébrés. Ils forment aussi un milieu favorable à la reproduction de nombreuses espèces de poissons et de coquillages économiquement importantes. Dans les baies et certains estuaires, les feuilles de zostères enrichissent la laisse de mer qui a également une importance trophique et pour la stabilisation des plages ou dunes. Dans les années 1930, un parasite unicellulaire (Labyrinthula zosterae) a provoqué un dépérissement des zostères, tuant 90% de la biomasse[3].
Utilisation
En Europe les zostères étaient autrefois utilisées pour rembourrer les matelas et paillasses[4]. Elles ont aussi parfois été utilisées pour recouvrir les toitures, notamment au Danemark[5]. On les récoltait aussi pour les répandre dans les champs comme engrais.
Certains Amérindiens de l'île de Vancouver et de la côte de la Colombie-Britannique consommaient le rhizome cru et le donnaient comme nourriture aux oiseaux domestiqués et au bétail[6],[7].
Ils consommaient, lors de grandes occasions, les tiges et rhizomes de cette zostère trempés dans l'huile d'un poisson, Thaleichthys pacificus[8], ou alors ils récoltaient sur la côte les feuilles de cette zostère portant des œufs de Clupeidae et mangeaient le tout[6],[7],[9]. La plante entière était aussi utilisée comme herbe aromatique pour parfumer la viande de phoque, de marsouin ou de cervidés[10].
Les zostères ont servi de nourriture à la tribu amérindienne des Seris (Mexique), les rhizomes et la base des feuilles étaient consommées à l'état frais, ou séchées sous forme de gâteaux pour l'hiver.
Voir aussi
Articles connexes
- Herbier
- Herbiers marins
- Pollution marine
- Océanographie
- Natura 2000 en mer
- Aires marines protégées
- zostère marine
Liens externes
- Référence Flora of North America : Zostera (en)
- Référence Madagascar Catalogue : Zostera (en)
- Référence Angiosperm Phylogeny Website : Zostera (en)
- Référence Catalogue of Life : Zostera (en)
- Référence Tela Botanica (France métro) : Zostera (fr)
- Référence AlgaeBase : genre Zostera Linnaeus (en)
- Référence ITIS : Zostera L. (fr) ( (en))
- Référence NCBI : Zostera (en)
- Référence GRIN : genre Zostera L. (en)
Notes et références
- (en) Phillips R.C. et Menez E.G., Seagrasses, Washington, D.C, Smithsonian Institution Press, 1988, 104 p. [lire en ligne (page consultée le 6/01/2010)], p. 27-28 (clé des genres), 30 (clé des espèces), 31-38, 92-94 (cartes)
- Petit organe situé à côté des étamines et interprété comme une bractée
- (fr) Inventaire des herbiers de zostères. Baie de St-Malo / Rance Haut estuaire du Trieux. IFREMER, 2006. Mis en ligne le 3 décembre 2009
- (fr) Lohmann M. (1995) Flore et faune du littoral p 36, Chantecler, ISBN 2-8034-2778-8
- (da) La Hedvigs Hus, maison recouverte de Zostère marine, sur le site du Læsø Museum, Danemark
- (en) Turner Nancy J. et Efrat Barbara S. (1982) Ethnobotany of the Hesquiat Indians of Vancouver Island, Victoria, British Columbia Provincial Museum (p. 59)
- (en) Turner Nancy J., Thomas John, Carlson Barry F. et Ogilvie Robert T. (1983) Ethnobotany of the Nitinaht Indians of Vancouver Island, Victoria, British Columbia Provincial Museum (p. 89)
- (en) Turner Nancy J. (1973) The Ethnobotany of the Bella Coola Indians of British Columbia, Syesis 6:193-220 (p. 200)
- (en) Compton Brian Douglas (1993) Upper North Wakashan and Southern Tsimshian Ethnobotany: The Knowledge and Usage of Plants, Thèse de doctorat, University of British Columbia (p. 82)
- (en) Turner Nancy et Bell Marcus A. M. (1971) The Ethnobotany of the Coast Salish Indians of Vancouver Island, I and II, Economic Botany 25(1):63-104, 335-339 (p. 77)
Bibliographie
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