- Marsouin
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Nom vernaculaire ou Le terme « Marsouin » s'applique en français à
nom normalisé ambigu :
plusieurs taxons distincts.Marsouin Marsouin aptère Taxons concernés - La famille des Phocoenidae
- La famille des Monodontidae
Le terme marsouin [maʀswε̃] ou cochon de mer[1] désigne les cétacés de l'ensemble de la famille Phocoenidae mais aussi une espèce de la famille des Monodontidae[2]. L'appellation de cochon de mer se retrouve dans les langues nordiques comme par exemple en breton Morhoc'h ou en allemands Schweinswale, appellation qui rappel delphax, une racine de grec ancien possible pour Dauphin[3]. D'ailleurs le terme vernaculaire français Marsouin, ou espagnol marsopa, aurait lui même été emprunté aux langues nordiques, comme le danois marsvin ou le suédois, via le moyen néerlandais meerswijn[1], et ceux-ci se traduisent aussi par « cochon de mer ».
L'ancien français pour ces animaux étaient pourpois, une déformation du bas latin *porcopiscis ou *pisciporcus, qui signifie également cochon de mer. Cet étymon est à l'origine de l'anglais Porpoise et de l'italien focena. Le Gall signale qu'en Europe, au début du siècle, le mot beluga était souvent utilisé - à tort - par les pêcheurs pour désigner le marsouin commun ou d'autres petits cétacés.
Mais dans la plupart des cas, le terme de langue étrangère correspondant, contrairement au français, ne s'applique qu'au Phocoenidae, exception faite par exemple pour l'anglais avec le white Porpoise.
Sommaire
Études anciennes
Ces mammifères marins sont odontocètes, ce qui se caractérise par un bec plus court que celui des dauphins. Selon Guillaume Rondelet, un auteur du XVIe siècle, les marsouins ne différent des dauphins que par leur corps plus long et leur museau plus court et plus obtus[4]. Cette définition s'applique mal au bélouga. Pierre Belon a comparée avec justesse l'anatomie d'un dauphin, d'un Phocoenidae sous le nom de marsouin et de l'homme, mais en a conclu d'une manière erronée que ces animaux étaient des poissons[5]. Belon spécifie dans son ouvrage que la chair des marsouins est meilleure que celle des dauphins. Belon a en outre en examinant l'embryon du Marsouin, émis la première idée sur l'embryologie. Au moins depuis le XVIIe siècle les bélougas sont chassés au Canada sous le nom de marsouin blanc[6].
Interactions avec l'Homme
Les humains ont été le prédateur le plus redoutable des cétacés, et du marsouin en particulier.
Le marsouin commun a ainsi été chassés pour sa viande, et en tant que concurrents de la pêche ou parce qu'il faisait des dégâts dans les filets en s'y prenant accidentellement ou en cherchant à y manger des poissons[7], ce qui les a fait considérer comme nuisibles par certains.
Dans les années 1920, l'ichtyologiste Le Gall (Agrégé de l'Université, Directeur du laboratoire de l'office scientifique et technique des pêches maritimes de Boulogne-sur-mer, et correspondant du CIEM, en Poste à Boulogne sur mer), pouvait ainsi écrire que les pêcheries sardinières de l'Atlantique « redoutent, avec juste raison, les visites dangereuses que leur font les nombreux cétacés delphinidés (Dauphins, marsouins, etc.) attirés sur nos côtes pendant les mois d'été par la présence des bancs de sardines. Ces mammifères, désignés par les pêcheurs sous le nom général de bélugas (nom inexact (...)), commettent de tels dégâts dans les pêcheries que les pouvoirs publics s'en sont émus et que diverses tentatives ont été faites, sans grand résultat d'ailleurs, pour essayer de s'en débarrasser. Jusqu'ici, seuls l'emploi du fusil et de la mitraille semblent avoir donné des résultats assez appréciables. Mais dans ce cas, l'animal blessé ou tué s'enfuit ou coule et involontairement les pêcheurs laissent s'échapper une bonne aubaine »[7].
La chair du marsouin, foncée et au goût assez fort a été prisée durant des siècles, par toutes les classes sociales. Elle était vendue fraîche dans les ports et salée ou fumée sur les marchés[7]. La langue, le filet, la cervelle, le foie et les rognons étaient notamment appréciés[7]. Désuette en France, elle était encore au début du XXe siècle appréciée et consommée en Angleterre, en Italie, aux États-Unis, dont sous forme de conserves de Cétacés au Canada[7]. Le Gall disait ceci de la « défaveur » récemment faite à la viande de marsouin en France : « injustifiée », elle « doit donc disparaître, la chair du marsouin doit retrouver sur le marché aux poissons la place qu'elle occupait autrefois, et ce serait peut-être le meilleur moyen d'atténuer la pullulation de ces hôtes indésirés. Le pêcheur alléché par l'attrait non seulement d'une prime, mais encore d'une vente certaine, n'hésiterait pas à se livrer à la chasse du Cétacé et, directement intéressé, s'occuperait bien vite des meilleurs moyens pour le capturer »[7]. Il recommande pour cela l'emploi de la senne tournante à grandes mailles et surtout le fusil lance-harpon inventé en Norvège par M Krohnstad[8]en 1923 et testé avec succès en 1924[7]. Ce n'est que dans les années 1970, qu'une meilleure connaissance des cétacés, leur présentation par les films sous-marins (du Commandant Cousteau notamment, et la prise de conscience d'une crise écologique globale ont changé l'opinion d'une grande partie du public sur ces mammifères à gros cerveaux et le rôle important qu'ils jouent en tant que prédateur (sélection naturelle, équilibres écologiques, services écosystémiques)
Liste des espèces
- Les 6 espèce de Phocoenidae
- Neophocaena phocaenoides (marsouin aptère, marsouin de l'Inde et marsouin de Cuvier)
- Phocoenoides dalli (marsouin de Dall)
- Australophocaena dioptrica (marsouin de Lahille et marsouin à lunettes)
- Phocoena sinus (marsouin du Golfe de Californie)
- Phocoena spinipinnis (marsouin de Burmeister)
- Phocoena phocoena (marsouin commun)
- Dans la famille des Monodontidae :
Notes et références
- lexicographiques et étymologiques de « Marsouin » du CNRTL. Définitions
- Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian Par Murray Wrobel
- http://books.google.fr/books?id=ZtUqnXrSKcgC&pg=PA98&lpg=PA98&dq=delphax+grec&source=web&ots=zrZMzQzeGb&sig=uay4ILolohWOESomE9Lbf0BgoAU&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=7&ct=result
- Rondelet, Histoire des poissons, part. I. liv. XVI. ch. vj.
- L'histoire naturelle des estranges poissons marins: avec la vraie peincture ... Par Pierre Belon
- http://www.heritage.nf.ca/law/lab7/labvol7_3424.html
- La pêche en Norvège (Notes de mission), Mémoires ; Office scientifique et technique de pêches maritimes, 81 pages. Série spéciale N°4 ; Ed Blondel La Rougerie ; Paris. (Il s'agit du compte rendu d'une mission d'études des techniques de pêche en Norvège, réalisée à la demande du « Syndicat des Armateurs boulonnais » pour étudier la possibilité pour l'industrie haranguière boulonnaise d'aller directement pêcher le hareng en Norvège au lieu de l'importer. Le gall,
- Fiskeriassistant au Fiskerimuseet de Bergen
Catégories :- Nom de mammifère ambigu
- Cétacé (nom vernaculaire)
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