Yvan Blot

Yvan Blot
Yvan Blot

Parlementaire français
Date de naissance 29 juin 1948
Mandat Député 1986-1988
Circonscription Pas-de-Calais
Groupe parlementaire RPR
Ve République

Yvan Blot, né à Saint-Mandé dans l'ancien département de la Seine (aujourd'hui dans le département du Val-de-Marne) le 29 juin 1948, est un haut fonctionnaire, homme politique, et écrivain français.

Sommaire

Biographie

Club de l'Horloge et RPR

Ancien élève de l'École nationale d'administration (promotion François Rabelais, 1973), ancien membre du Rassemblement pour la République et du GRECE, il est un cofondateur du club de l'Horloge, avec notamment Jean-Yves Le Gallou et Henry de Lesquen. Il y défend la constitution d’une droite nationale et libérale. Il est à cette époque, chargé de mission à la Direction des Collectivités locales au ministère de l'Intérieur.

De 1978 à 1984, il est directeur de cabinet des différents secrétaires généraux du RPR (Alain Devaquet puis Bernard Pons)[1]. Il fut par ailleurs chargé de mission au cabinet du président du sénat, Alain Poher. Il est durant plusieurs années chargé de cours à Sciences-Po Paris.

En 1979, il parraine l'adhésion de son ami Bruno Mégret au RPR. En 1981, il participe aux côtés de d'Édouard Balladur et Alain Juppé à la réorientation de la plate-forme présidentielle de Jacques Chirac, qui marque une rupture avec la ligne « gaulliste » tenue jusqu’alors par le RPR[2]. Chirac axera sa campagne sur la dénonciation du « collectivisme rampant » et de l'« étatisme » des candidats socialistes et centristes, se démarquant notamment de Giscard d'Estaing en se présentant comme la seule alternative réellement libérale[3].

En mars 1985, il est élu conseiller général du Pas-de-Calais. L'année suivante, il devient député de ce même département. Il décrit l'arrivée de Jacques Chirac au poste de Premier ministre en 1986 comme « une période très stimulante car il a appliqué même si ce n'est que partiellement la plate-forme RPR-UDF[4] ». Il participe, pendant l'automne 1986, à la rédaction du projet de loi sur l'immigration que doit présenter Charles Pasqua. Mais en janvier 1987, suite à l'affaire Malik Oussekine, le gouvernement renonce à faire figurer dans son projet les mesures les plus restrictives.

En juin 1988, il perd son siège de député. Il se prononce peu après pour un accord général entre la droite et le FN. Le quotidien Le Monde écrit ainsi dans son édition datée du 18 juin :

« M. Yvan Blot […] a constaté que, sur la question fondamentale de l'immigration, « l'unité de la droite existe déjà. » Pour lui, la comparaison, sur ce point, de la plate-forme RPR-UDF avec le programme du FN de 1985 ne révèle aucune différence de fond, le parti de M. Jean-Marie Le Pen se montrant simplement « plus audacieux. » Les dirigeants du Club de l’Horloge appellent donc de leurs vœux une union de toute la droite, nécessaire et légitime, qui l’aidera à affirmer face à la gauche ses « valeurs communes », comme a tenté de le faire M. Charles Pasqua ».

Rapprochement avec le FN

Ce qu'il décrit comme une « dérive centriste et socialisante[5] » de la ligne du RPR le pousse à rejoindre le Front national en 1989. Selon Blot, Jacques Chirac « n'a pas su faire la synthèse entre les aspirations au libéralisme économique et les attentes populistes de la droite nationale[5] ». Il devient député européen du Front national après les élections européennes de juin 1989. Il tente vainement de s'implanter à Hyères, mais devient également conseiller régional d'Alsace, dès 1992 et sera réélu en 1998. Il dirige alors le Front national du Bas-Rhin avec Stéphane Bourhis, conseiller régional d'Alsace et conseiller municipal de Hoenheim. Ce dernier est aujourd'hui membre de l'UMP du Bas-Rhin chargé du développement du militantisme numérique et internet[6] et trésorier de l'association des anciens conseillers régionaux d'Alsace [7] .

Au lendemain de la dissidence Mégret, il est exclu du Front national en 1998[8]. Lors du congrès de Marignane, il est élu membre du Bureau national et délégué national aux relations extérieures du Front national-Mouvement national mégrétiste. Dès le printemps 1999, il demande toutefois sa réintégration au sein du Front national, s’estimant avoir été trompé sur la ligne tenue par Mégret. Il accuse ce dernier d'avoir menti concernant son ambition de modernisation de l’ex-Front national, censée le rendre plus offensif, et d'avoir organisé son ralliement à l'alliance RPR-UDF-DL[9]. Il lui reproche notamment d’avoir reçu un soutien matériel d’un « important industriel proche de Jacques Chirac » et de l’avoir poussé à prendre contact avec les responsables RPR du Bas-Rhin pour constituer une liste commune aux élections municipales de 2001[9].

Contact avec l'UMP et carrière académique

En 2000, il se retire de la vie politique pour se consacrer uniquement à sa carrière de haut fonctionnaire.

À la suite du conseil des ministres du 27 mars 2002, il est nommé inspecteur général de l'administration au ministère de l'Intérieur. Il tente la même année de rejoindre l’UMP. Alors que la fédération UMP du Bas-Rhin indique dans un premier temps son adhésion, la direction de l'UMP affirme le 29 novembre 2002 que « la commission de contrôle des opérations électorales a décidé de ne pas accepter » ce nouvel adhérent[10]. En novembre 2004, après l'accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP, Yvan Blot a obtenu sa carte d'adhérent au titre de la fédération de Paris.

Docteur ès sciences économiques, il soutient en 2004 une thèse à l'IEP de Paris sur « la pensée économique et politique de Herbert Spencer » dont une version abrégée paraît aux éditions des Belles Lettres sous le titre Herbert Spencer, un évolutionniste contre l'étatisme. Ce dernier livre a obtenu le grand prix du livre libéral 2007 délivré par un jury présidé par Pascal Salin[11]. Il est chargé de cours à l'université de Nice Sophia-Antipolis et préside l'INSO (Institut néo-socratique)[12]. En 2006, il signe un « manifeste en faveur de la messe tridentine » qui paraît dans Le Figaro[13]. En 2007, il est reçu chevalier de l'ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare. En septembre 2009, il lance deux sites internet, l'un philosophique, le site de l'institut néo-socratique[14], et l'autre politique, centré sur la thématique de la démocratie directe[15]. Il crée en juillet 2010 une nouvelle association nommée Agir pour la démocratie directe.

Publications

Livres

Conférences

  • Conférence faite à l’INSO à Paris sur « les faux prophètes » : « Freud et la révolution des années soixante en Occident » [lire en ligne]

Notes et références

  1. François Denord, Néo-libéralisme, version française, Éditions Démopolis, Paris, 2007, p. 297.
  2. François Denord, Néo-libéralisme, version française, p. 291.
  3. Le Figaro, 9 mars 1981.
  4. Interview donnée au Monde, vendredi 2 juin 1989, p. 15.
  5. a et b Interview donnée au Monde, Vendredi, 2 juin 1989, p. 15.
  6. http://www.ump67.eu/la-federation/organigramme/.
  7. http://www.lalsace.fr/actualite/2011/03/22/politique-les-anciens-conseillers-regionaux-s-organisent
  8. « Yvan Blot exclu », Le Figaro, 25 décembre 1998, p. 4.
  9. a et b « FN : les accusations d'un transfuge », Le Figaro, 5 février 1999, p. 7.
  10. Libération, samedi 30 novembre 2002, p. 15. Le Monde, 2 décembre 2002, p. 9.
  11. « Le prix du livre libéral 2007 à Yvan Blot », libres.org, 25 avril 2008. Consulté le 25 août 2009.
  12. Yvan Blot, site officiel des éditions du Rocher. Consulté le 14 janvier 2009.
  13. « Un manifeste en faveur de la messe tridentine », publié dans Le Figaro le 16 décembre 2006, mis en ligne le 15 octobre 2007. Consulté le 14 janvier 2009.
  14. www.insoc.fr
  15. www.democratiedirecte.fr

Liens externes


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Yvan Blot de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужно сделать НИР?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Yvan Blot — (born June 29, 1948 in Saint Mandé) is a French far right political figure who has been a member of GRECE as well as the founder and president of the Club de l Horloge. [cite web |url=http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,948544… …   Wikipedia

  • Blot — ist ein Verfahren zum Transfer von DNA, RNA oder Proteinen auf eine Membran, siehe Blotting ein germanisches Opferfest ein Album der Band Einherjer Blot ist der Familienname folgender Personen: Guillaume Blot (* 1985), französischer Radrennfahrer …   Deutsch Wikipedia

  • Blot — Cette page d’homonymie répertorie les différents sujets et articles partageant un même nom. Un blot est un terme anglophone regroupant l ensemble des techniques de transfert de molécules utilisées en biologie moléculaire. Un blot est une… …   Wikipédia en Français

  • Club de l'Horloge — Domaine d activité Politique française Création 1974 Personnes clés Henry de Lesquen, Yvan Blot Orientation politique libérale conservatrice, Bonapartisme, Gaullisme Siège Paris Financement …   Wikipédia en Français

  • Bruno Mégret — Infobox President honorific prefix = name = Bruno Mégret honorific suffix = order = office = Member of the European Parliament term start = 1989 term end = 1999 predecessor = successor = birth date = date of birth and age|1949|4|4 birth place =… …   Wikipedia

  • Club De L'Horloge — Domaine d activité : Politique française Création : 1974 Personnes clés  …   Wikipédia en Français

  • Club de l'horloge — Domaine d activité : Politique française Création : 1974 Personnes clés  …   Wikipédia en Français

  • Club de l’horloge — Club de l Horloge Club de l Horloge Domaine d activité : Politique française Création : 1974 Personnes clés  …   Wikipédia en Français

  • Histoire Du Front National — Les 10 et 11 juin 1972, lors du deuxième congrès de l organisation Ordre nouveau, un vote avait décidé de participer aux élections législatives de 1973 au sein d une structure plus large, nommée « Front national », par 224… …   Wikipédia en Français

  • Histoire du Front National — Les 10 et 11 juin 1972, lors du deuxième congrès de l organisation Ordre nouveau, un vote avait décidé de participer aux élections législatives de 1973 au sein d une structure plus large, nommée « Front national », par 224… …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”