- Xavier Privas
-
Antoine Paul Taravel, dit Xavier Privas, né à Lyon le 27 septembre 1863 et mort à Paris le 6 février 1927, est un chansonnier, poète, goguettier et compositeur français.
Sommaire
Biographie
Il fait ses débuts à Lyon dans la goguette du Caveau Lyonnais en 1888 où il obtient un grand succès[1].
Il est sacré « prince des chansonniers » en 1899.
Il est membre de la goguette parisienne du Cornet[2].
La rue Xavier-Privas dans le 5e arrondissement de Paris porte son nom depuis 1929.
Portrait de Xavier Privas en 1905
Maurice Prax écrit[3] :
- Pour célèbre que soit M. Montoya, sa renommée n'est rien pourtant, à côté de celle de Xavier Privas. Xavier Privas, qui est anarchiste, est en effet, par surcroît, prince des chansonniers. Il a failli avoir la croix de la légion d'honneur, comme Mme de Noailles, et il l'aura avant elle. Car il est prince et elle n'est que comtesse.
- Xavier Privas a l'air d'un vieux militaire. La moustache forte, la barbiche à l'impériale, l'œil vaste, le teint rouge, les cheveux rares, l'aspect puissant; on ne se dirait pas, à le voir, qu'il est poète et poète sentimental . Agité, bruyant, il se précipite au piano, en chasse le compositeur-pianiste, s'y installe, et frappe sur le clavier avec une redoutable vigueur. Il se lève d'un bond, annonce : Chanson des Heures, se rassied violemment, attaque à nouveau le piano-martyr et chante en s'accompagnant :
A qui sait aimer les heures sont roses
Car c'est le bonheur qu'elles font germer
En l'Éden secret des amours écloses...- Une petite dame à côté de moi murmure : « Que c'est beau ! » C'est beau, en effet. Et plus loin le poète, de plus en plus lyrique, parle de l'âme blessée au choc des déboires et des cœurs détachés des vitales branches.
- La petite dame se pâme, du coup. Il y a de quoi.
- Dans la Chanson des Douleurs, Xavier Privas demande ensuite à un jeune homme s'il a découvert
La moins douce de toutes les douleurs ?
- Et le jeune homme ne répond pas, sans doute parce que les douleurs sont toutes pareillement douces. C'est de la belle et pure poésie. On acclame le prince.
- Quand Xavier Privas abandonne le piano, le spectacle est termine et l'on quitte le cabaret artistique. Mais on y revient le lendemain (c'est fatal) et le surlendemain, et ainsi de suite...
- On y revient toujours lorsqu'on aime la poésie, la beauté et la vraie gaieté française.
Recueils de chansons
- Chansons chimériques, Paris, P. Ollendorff, 1897 Texte en ligne sur Gallica
- Sommeil blanc, pantomime en 1 acte, argument de Xavier Privas, musique de Louis Hervey, Paris, Imprimerie E. Marcilly, 1899
- Chansons vécues, Paris, P. Ollendorff, 1903 Texte en ligne sur Gallica
- L'Amour chante, Paris, P. Ollendorff, 1904
- Chansons des enfants du peuple, poésies et musique de Xavier Privas, Paris, J. Rueff, 1905
- La Chanson sentimentale, Paris, Librairie L. Vanier, 1906 Texte en ligne sur Gallica
- La Chanson des heures, poésie et musique, Paris, La Librairie mondiale, 1907 Texte en ligne sur Gallica
- Chansons enfantines, 15 chansons et rondes, avec jeux sur les rondes, avec Francine Lorée-Privas, Paris, Dorbon aîné, 1913
- La Douce chanson, 50 chansons, poésie et musique, avec Francine Lorée-Privas, Paris, Dorbon aîné, 1913
- Chansons françaises, poésie et musique, avec Francine Lorée-Privas, Paris, E. Figuière, 1919
- Au pays des fées, avec Francine Lorée-Privas, Paris, Delagrave, 5 fasc., 1922
Comprend : Cigalinette. Douce-Amère. Le Pêcheur de lunes. Le Prince des dunes. Pluie d'étoiles- Trente ans de chansons, Paris, E. Figuière, 2 vol., 1927-1932
- La Chanson de Lyon, Lyon, P. Masson, 1928
Discographie
Sources : catalogue général de la BNF complété par les catalogues en ligne True Sound Transfers par Christian Zwarg.
Enregistrements par Xavier Privas
- Berceuse des hirondelles, APGA 2115, 1909
- La Chanson sentimentale, APGA 1424, 1906 (décembre)
- Berceuse du clair de lune, APGA 2117, 1909
- Chanson d'adieu, APGA 1423, 1906 (décembre)
- Chanson des chimères, APGA 1412, 1906 (décembre)
- La Chanson des heures, APGA 1421, 1906 (décembre)
- Chanson douloureuse, APGA 1417, 1906 (décembre)
- Le Coffret, APGA 1420, 1906 (décembre)
- Conseils à Toto, APGA 2118, 1909
- Coucher de soleil, APGA 1429
- Grand’-mères, APGA 1416, 1906 (décembre)
- Les Marionnettes, APGA 2116, 1909
- Nini, c’est fini, APGA 1430, 1906 (décembre)
- Noël pour tous, APGA 2119, 1909
- Promenade en mer, APGA 1425, 1906 (décembre)
- Les Remords, APGA 1427, 1906 (décembre)
- La Révolte, APGA 2120, 1906
- La Ronde des heures, APGA 1411, 1906 (décembre)
- Les Ruines, APGA 2094, 1909 (mars)
- Le Testament de Pierrot, APGA 1419, 1906 (décembre)
- Thuriféraires, APGA 1428 (décembre)
- Le Travail, APGA 1415, 1906 (décembre)
- Le Vrai devoir, APGA 1413, 1906 (décembre)
- La Vraie bonté, APGA 1414, 1906 (décembre)
- La Vraie justice, APGA 2095, 1906 (mars)
Notes
- Robert Brécy, Florilège de la Chanson Révolutionnaire, De 1789 au Front Populaire, Éditions Ouvrières, Paris 1990, page 169.
- la revue du Cornet, mention du changement d'adresse de Xavier Privas, membre du Cornet, en 1906. Dans
- LA BANLIEUE LITTÉRAIRE, Les Cabarets artistiques, La Flèche. Revue parisienne, 26 janvier 1905, numéro 12, page 93. Maurice Prax,
Liens externes
Sources
- Grand dictionnaire encyclopédique Larousse, 1982-1985
Catégories :- Chanteur français
- Auteur-compositeur-interprète
- Poète français
- Chansonnier
- Goguette
- Nom de plume
- Naissance en 1863
- Naissance à Lyon
- Décès en 1927
Wikimedia Foundation. 2010.