- Wilhelm Mohnke
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Wilhelm Mohnke Wilhelm Mohnke en StandartenführerNaissance 15 mars 1911
LübeckDécès 6 août 2001 (à 90 ans)
HambourgOrigine Reich allemand Allégeance NSDAP Arme Waffen SS Grade SS-Brigadeführer Années de service 1933 - 1945 Conflits Seconde Guerre mondiale Commandement 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend Faits d'armes Bataille de Berlin Distinctions Croix de fer modifier Wilhelm Mohnke (15 mars 1911 - 6 août 2001), SS-Brigadeführer, a été l’un des 120 membres d’origine de la SS-Stabswache Berlin formée en mars 1933. Il sera également l’un des derniers généraux fidèles à Adolf Hitler.
Mohnke monte au front dans les rangs de la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler, lors de la campagne de Pologne, puis pendant l’invasion des Balkans. Après plusieurs vaines tentatives de doter la Leibstandarte d’une composante blindée, il est transféré dans un bataillon de réserve, puis nommé commandant d’un régiment de la 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend.
C’est avec ce régiment qu’il participe à la bataille de Caen. Ses qualités de commandement lui valent d’être décoré de la Croix de fer, le 11 juillet 1944. Il participe à la plupart des combats de la bataille de Normandie, puis prend le commandement de sa division d’origine, la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler, qui prend part à bataille des Ardennes qui débute le 16 décembre 1944.
Il continue à combattre jusqu’aux derniers jours de la guerre. Pendant la bataille de Berlin, il commande le Kampfgruppe Mohnke, chargé de la défense des quartiers gouvernementaux de Berlin, et notamment du Reichstag, surnommé Die Zitadelle (La Citadelle).
Sommaire
Les débuts
Wilhelm Mohnke est né à Lübeck le 15 mars 1911. Son père, dont il porte le prénom, est ébéniste. Après la mort de celui-ci, Mohnke travaille pour une firme de verre et de porcelaine, et occupe vraisemblablement des fonctions de direction.
Il rejoint le NSDAP le 1er septembre 1931 et entre à la SS deux mois plus tard.
Au front
La Leibstandarte Adolf Hitler
Mohnke commande la 5e compagnie du 2e bataillon de la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler pendant la campagne de France ; le 28 mars 1940, il succède au commandant du bataillon, blessé.
C’est encore à la tête de ce bataillon qu’il participe à l’invasion des Balkans ; au premier jour de l’offensive, 6 avril 1941, il est grièvement blessé lors d’un attaque aérienne en Yougoslavie. Il s’oppose à la décision des médecins qui veulent l’amputer d’une jambe mais la gravité de sa blessure nécessite cependant l’amputation d’un pied. Pendant sa convalescence, il est décoré de la Croix allemande en or.
Mohnke est à l’origine de la formation d’une section de blindés (panzerabteilung) Au sein de la Leibstandarte, début 1942, dès son retour au service actif. Il charge son adjoint, le lieutenant Ralf Tiemann d’établir une liste de recrues, qui s’avère rapidement suffisante pour constituer deux compagnies. Après avoir transformé cette liste en ordre de transfert, Mohnke la soumet au commandant de la division, Sepp Dietrich, le 14 janvier 1942, au moment où celui-ci présente sa nouvelle épouse à ses officiers. Pris par surprise, Dietrich cède à la pression et signe le document, créant ainsi officiellement la composante blindée de la division. Sans doute suite à cette méthode peu élégante, Mohnke est relevé de son commandement et transféré dans un bataillon de réserve le 16 mars 1942.
La division Hitlerjugend
Le 1er septembre 1943, 16 000 recrues issues des Jeunesses Hitlériennes et nées en 1926 constituent l’essentiel des effectifs de la nouvelle 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend.
L’Obersturmbannführer Mohnke est nommé à la tête du deuxième régiment de la division, le 26e régiment SS de panzergrenadiers (infanterie mécanisée).
La structure de cette unité régiment est peu conventionnelle. Alors qu’elle est officiellement un régiment de panzergrenadiers, seul son IIIe bataillon dispose de blindés. Elle comporte également une unité complémentaire, la 15e Aufklärungskompanie (compagnie de reconnaissance) qui dispose de véhicules blindés. Cette compagnie contribue à faire du 26e régiment SS de panzergrenadiers une redoutable force de combat.
Pendant que le gros de la 12edivision mène de durs combats pour conserver le contrôle de la poche de Falaise, durant lesquels ses pertes sont estimées entre 40 et 50% de son effectif, Mohnke place son Kampfgruppe (groupe de combat) à l’Est de la Dives.
Alors que la situation des troupes allemandes en France se détériore de jour en jour et que le front se rapproche de la Seine, Mohnke est l’un de ceux qui organisent la défense sur la rive Ouest de la Seine afin d’empêcher son franchissement.
Le 20 août 1944, Mohnke succède à Theodor Wisch, blessé, en tant que commandant de 1ére Panzerdivision SS "Leibstandarte Adolf Hitler". Il est préféré au Standartenführer Joachim Peiper, qui dispose pourtant d’une plus grande expérience du combat mais qui est sans doute encore considéré comme trop jeune que pour commander une division.
La bataille des Ardennes
Article détaillé : Bataille des Ardennes.L’opération Wacht am Rhein est la dernière grande offensive allemande. La 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler, unité d’origine de Mohnke qui en a pris le commandement, doit constituer le fer de lance de l’attaque.
Rattachée au Ie Panzercorps SS, la Leibstandarte, une des meilleures divisions des troupes allemandes, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Les sévères pertes qu’elle a subies ont été compensées par l’incorporation de très jeunes soldats, à peine entraînés avant de monter au front. De plus, les stocks d’essence allemands sont fort réduits et la Leibstandarte ne dispose que de très peu de réserves de carburant pour ses véhicules blindés, qui conditionnent sa capacité à combattre efficacement. Mohnke dispose cependant d’un noyau d’officiers expérimentés et endurcis. L’opération est lancée le 16 décembre 1944.
Le 17 au matin, le Standartenführer Joachim Peiper et son groupe de combat s’emparent d’un dépôt de carburant de l’armée américaine à Büllingen. Dans la soirée, les éléments avancés de la Leibstandarte engagent le combat avec la 99e division américaine à Stavelot. L’avance allemande se révèle plus lente que prévue et elle est freinée par la destruction de ponts et de dépôts d’essence par les troupes américaine en retraite.
Une nouvelle offensive est déclenchée le 1er janvier 1945, mais elle est repoussée par les Alliés qui ont regroupé leurs forces. L’opération Wacht am Rhein se termine le 27 janvier, trois jours avant la promotion de Mohnke au grade de Brigadeführer.
Le Ie Panzercorps SS est ensuite transféré en Hongrie où le front allemand s’effondre. Mohnke y est blessé lors d’un raid aérien. Il est alors retiré du front et affecté dans la réserve.
La bataille de Berlin
Article détaillé : Bataille de Berlin.Après sa convalescence, Mohnke est choisi par Hitler pour assurer la défense du quartier de la chancellerie à Berlin. Il dispose pour ce faire d’un groupe de combat (Kampfgruppe) de 69 bataillons de la SS, issus du régiment de garde de la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler, de bataillons de réserve de cette même division et des unités chargées de la garde rapprochée du Führer et d’Heinrich Himmler Les troupes de Mohnke, comme celles chargées de la défense de Berlin sous les ordres du général Helmuth Weidling, opposent une farouche résistance à l’avancée de l’Armée rouge, mais elles font l’objet du 20 avril 1945 au 8 mai 1945 du plus sévère bombardement d’artillerie de la Seconde Guerre mondiale. Elles sont bientôt dépassées par le nombre des assaillants.
Le rôle de Mohnke dans l’exécution, le 29 avril 1945 d’Hermann Fegelein, SS Gruppenführer et mari de la sœur d’Eva Braun reste peu clair. Capturé alors qu’il désertait, Fegelein est fusillé à la demande du Führer. Si Mohnke assure qu’il a tout fait pour assurer à l’accusé un véritable procès devant un conseil de guerre, cette affirmation n’est pas confirmée par d’autres témoins.
Après le suicide d’Adolf Hitler, Mohnke est capturé par les troupes soviétiques pendant sa tentative de fuir Berlin pour se rendre à l’Ouest.
Un criminel de guerre ?
Article détaillé : Massacre de Baugnez.Le 28 mai 1940, des éléments du 2e bataillon du régiment SS Leibstandarte Adolf Hitler, placées sous le commandement de Mohnke, massacrent 80 prisonniers britanniques à Esquelbecq[réf. nécessaire].
Mohnke n’est pas poursuivi pour ces faits dans l’immédiat après-guerre car il est prisonnier des Russes jusqu'en 1955. Sa trace est retrouvée par les britanniques et le dossier est rouvert par la justice allemande en 1988, mais le procureur estime que les preuves sont insuffisantes pour l’inculper.
En fait, les crimes de guerre étaient courants dans cette division de la Waffen SS depuis 1939 en Pologne. On leur attribue également le meurtre de 13 prisonniers français du 110e R.I. à Houlle (près de Watten) le 26 mai 1940[réf. nécessaire].
Le général SS, Sepp Dietrich, commandant de l'unité était au courant des meurtres et il peut être considéré comme responsable de ses exactions.
Son nom est également mentionné dans le massacre de Baugnez commis pendant la bataille des Ardennes par la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler et dans l’assassinat de 35 prisonniers de guerre canadiens à Fontenay le Pesnel, par des troupes de la 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend[réf. nécessaire], sans suites judiciaires.
L’après-guerre
Monkhe est emprisonné par les Soviétiques après sa capture, tout d’abord à l’isolement, jusqu’en 1949, puis à la prison de Woikovo, d’où il est libéré le 10 octobre 1955.
Après sa libération, il vit à Barsbüttel où il exerce la profession de vendeur de véhicules utilitaires. Il décède à quatre-vingt dix ans, dans un faubourg de Hambourg, le 6 août 2001.
Promotions
- SS-Hauptsturmführer: 1er octobre 1933
- SS-Sturmbannführer: 1er septembre 1940
- SS-Obersturmbannführer: 21 juin 1943
- SS-Standartenführer: 21 juin 1944
- SS-Oberführer: 4 novembre 1944
- SS-Brigadeführer: 30 janvier 1945
Récompenses
- Croix de fer
- 2e Classe: le 21 septembre 1939
- 1er Classe: le 8 novembre 1939
- Insigne des blessés: le 10 février 1940
- Insigne de combat d'infanterie: le 3 octobre 1940
- Croix du mérite de guerre avec glaives: le 3 octobre 1940
- Insigne des blessés en argent: le 15 septembre 1941
- Croix allemande en or: le 26 décembre 1941
- Croix de chevalier de la Croix de fer: le 11 juillet 1944
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Wilhelm Mohnke » (voir la liste des auteurs)
Fonctions militaires Précédé de :
SS-Brigadeführer Theodor WischCommandant de la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler
20 août 1944 - 6 février 1945Suivi de :
SS-Brigadeführer Otto KummCatégories :- Brigadeführer-SS
- Membre de la Waffen-SS
- Général allemand
- Récipiendaire de la Croix de fer
- Naissance en 1911
- Naissance à Lübeck
- Décès en 2001
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