- Wiesenthal
-
Simon Wiesenthal
Sir Simon Wiesenthal, KBE est né sous le nom de Szymon Wiesenthal le 31 décembre 1908 à Buczacz en Autriche-Hongrie (aujourd'hui Boutchatch en Ukraine) et est décédé le 20 septembre 2005 à Vienne (Autriche). Il est inhumé à Herzliya en Israël. Il était l'un des rescapés des camps d'extermination nazis de la Seconde Guerre mondiale. Il avait consacré le reste de son existence à la traque des criminels de guerre nazis.
Il est connu pour avoir participé à l'arrestation d'Adolf Eichmann et 1 100 autres criminels de guerre nazis grâce notamment au Centre qui porte son nom, ayant pour but de centraliser les informations sur les victimes de la Shoah, ainsi que de ceux qui ont participé à sa mise en œuvre.
Sommaire
Biographie
Simon Wiesenthal est né dans une famille de commerçants juifs en Galicie, une province de l'ancien empire austro-hongrois, qu'il devra quitter à sept ans suite à l'arrivée des cosaques. Il étudie l'architecture à Lemberg, puis à Prague.
Losrque la Seconde Guerre mondiale éclate, il vit à Lwow, ville qui sera occupée par l'Armée soviétique suite au pacte Molotov-Ribbentrop. Son beau-père est arrêté par le NKVD la police secrète soviétique et meurt en prison et son beau-frère est tué, quant à lui, il devient ouvrier, Il parvient à éviter tout comme sa mère et son épouse une déportation en Sibérie en donnant de l'argent à un commissaire du NKVD.
En juin 1941 lors de l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne nazie, il est arrêté avec toute sa famille. Il sera successivement interné dans cinq camps, dont il sort le 5 mai 1945. Il a perdu lors de ces années noires 89 membres de sa famille.
La Chasse aux criminels de guerre nazis
Contrairement à beaucoup d'autres, il n'a pas repris la profession qu'il exerçait avant-guerre, mais s'est consacré à la recherche des criminels nazis, devenant le plus célèbre chasseur de nazis, la conscience et la voix, non seulement des six millions de victimes juives de la Shoah, mais aussi des millions d'autres victimes assassinées également par le régime nazi.
Quand on l'interroge sur les raisons qui ont motivé cette chasse obsessionnelle, Wiesenthal explique : « Quand l'histoire fait un retour sur le passé, je veux que les gens sachent que les nazis n'ont pas pu tuer des millions de personnes, et puis s'en tirer comme cela ». Son action est une œuvre de mémoire et une mise en garde pour les générations futures.
Le Centre Simon Wiesenthal fut fondé en novembre 1977. Aujourd'hui, avec le musée de la tolérance de renommée mondiale, c'est un centre international, fort de 400 000 membres, dédié au souvenir de la Shoah, à la défense des droits de l'homme et du peuple juif. Avec ses représentations réparties dans le monde entier, le Centre Simon Wiesenthal poursuit une lutte permanente contre le fanatisme, l'antisémitisme, le racisme et l'intolérance.
Il conduit un programme d'actions fourni sur des sujets contemporains reliés à ces thèmes. « J'ai reçu beaucoup d'honneurs au cours de ma vie, déclare M. Wiesenthal. Quand je mourrai, ces honneurs disparaîtront avec moi. Mais le Centre Simon Wiesenthal me survivra comme mon héritage ».
Il s'est éteint à l'âge de 96 ans.
Le Centre Simon Wiesenthal a un bureau à Paris en France, dirigé en mars 2005 par le Docteur Shimon Samuels.
Il subsistera toutefois une interrogation concernant l’attitude bienveillante de Simon Wiesenthal à l’égard de Kurt Waldheim, ancien membre de la SA et officier de la Wehrmacht qui se serait rendu coupable de l’assassinat de centaines de personnes, femmes et enfants compris, en Yougoslavie et en Italie. Waldheim, qui à l’instar de nombreux anciens nazis autrichiens, fit une carrière nationale et internationale en devenant secrétaire-général de l’ONU puis président de la république autrichienne. Les détracteurs de Simon Wiesenthal affirmaient qu'il entravait les enquêtes contre Waldheim, lui disait ne jamais avoir trouvé des preuves concrètes sur la responsabilité de Waldheim.
Parmi ses prises célèbres, il retrouva Karl Silberbauer, qui avait arrêté Anne Frank, mais l'officier ne fut pas condamné. Wiesenthal ne parvint en revanche pas à retrouver le dénonciateur d'Anne Frank.
Bibliographie
- Krystyna et la tragédie de la Résistance polonaise (ISBN 2-221-05233-1)
- Denn sie wußten, was sie tun (ISBN 3-216-30114-1)
- Justice n'est pas vengeance (ISBN 2-221-05827-5)
- Max et Hélène (ISBN 2-221-00902-9)
- Les Assassins sont parmi nous
- Les Fleurs de soleil (ISBN 2-226-11040-2), Paris, Albin Michel, 2004
- La Voie de l'espoir - la mission secrète de Christophe Colomb
- Simon Wiesenthal Korrespondenz by Tuviah Friedman ( Document-Book ) Germany National Bibliothek
Voir aussi
Lien interne
- Centre Simon-Wiesenthal
- Ces garçons qui venaient du Brésil, film de 1978 (adapté d'un roman d'Ira Levin) dont le personnage principal, Ezra Lieberman, est directement inspiré par Simon Wiesenthal.
Lien externe
- (en) Centre Simon Wiesenthal
- Vidéo Wiesenthal, Simon à propos de l'arrestation du chef de la Gestapo Karl Silberbauer, un site des archives de la Télévision Suisse Romande
Catégories : Personnalité autrichienne | Survivant de l'Holocauste | Membre de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne | Médaille présidentielle de la liberté | Naissance en 1908 | Décès en 2005
Wikimedia Foundation. 2010.