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Personnalités wiccanes
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Ronald HuttonLeo Ruickbie
Fêtes wiccanes
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Yule - Ostara
LithaMabon
Objets de culte
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Livre des Ombres
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La Wicca est parfois considérée comme une religion, parfois davantage comme une philosophie. Elle inclut des éléments que l'on peut trouver dans nombre de croyances telles que le chamanisme, le druidisme, et les mythologies grecque, slave, latine et nordique. Ses adeptes, les wiccans, prônent le culte de la nature, qu'ils dénomment « l'Ancienne Religion ».

Sommaire

Sens du terme

Le terme wicca a été créé par Gerald Brousseau Gardner au XXe siècle, qui affirmait qu’il voulait dire « sorcellerie » en vieil anglais. En réalité, sorcellerie en anglais ancien se dit wiccacraeft (d'où le terme actuel witchcraft et wicca est le masculin de sorcier (le féminin étant wicce et le pluriel wiccan). Ces mots dérivent du verbe wiccian qui signifie ensorceler, pratiquer la magie.

Pour Gardner, wicca avait à l’origine le sens d'« art des sages ». Sa thèse fut soutenue par l’ethnologue Margaret Murray qui écrivit le chapitre sur la sorcellerie dans l’édition de 1957 de l’Encyclopaedia Britannica, où elle précise : « La signification du terme sorcière (witch) est liée à celle du mot savoir (wit) ». Elle peut être renforcée par l’analyse du mot wizard (étymologiquement « celui qui sait »), qui signifie lui aussi le sorcier et qui tire son origine du bas anglais wys/wis qui veut dire « le sage », à rapprocher de « wise », qui veut dire « sage ». On constate, de plus, des similitudes avec la langue allemande, « wissen » signifiant « savoir ».

D’autres étymologies concurrentes sont cependant apparues. Robert Graves dans La Déesse blanche, traitant du saule, un arbre qui dans la Grèce antique était dédié à Hécate écrit : « Ses liens avec les sorcières sont si forts dans l’Europe du Nord que les termes sorcière (witch) et criminel (wicked) dérivent du mot utilisé pour nommer le saule (wicker).» Margot Adler dans Drawing Down the Moon rattache wicca à l’indo-européen wic/weik dont la signification recouvre les sens de soumettre et de changer. Elle estime donc qu’une « sorcière aurait été une femme habile à imaginer, à soumettre et à changer la réalité ».

Histoire

Origines

La Wicca s'inscrit dans la mouvance européenne du néopaganisme de la première moitié du XXe siècle. Elle consiste en un syncrétisme popularisé par le britannique Gérald Gardner dans deux livres : Witchcraft Today, publié en 1954 et The Meaning of Witchcraft en 1959. Le Livre des Ombres, ouvrage de référence de la Wicca gardnérienne fut écrit à l'origine par Gérald Gardner (certains suggèrent également une collaboration rétribuée d'Aleister Crowley, le célèbre occultiste fondateur de la philosophie Thélémite), il fut partiellement réécrit par Doreen Valiente (née le 4 janvier 1922 dans le Mitcham dans le nord de Londres, sous le nom de Doreen Edith Dominy) selon certains auteurs à la demande de Gardner, selon d'autres de sa propre initiative après le décès de l'auteur initial. Chaque wiccan possède théoriquement son propre livre des ombres. Celui-ci récapitule les croyances et les rituels du lignage pour les traditions initiatiques. Chez les wiccans éclectiques, qui sont aujourd'hui majoritaires, il s'agit d'un journal religieux écrit ou compilé par l'adepte lui-même pour son seul usage.

Évolution du mouvement

D'abord confinée à un cercle restreint, la Wicca s'est progressivement développée dans les pays anglo-saxons où elle constitue la principale forme de néopaganisme. Diffusé par les milieux féministes américains dans le contexte général de la contre-culture des années 70 elle s'est progressivement transformée et diversifiée, acquérant une dimension écologiste qu'elle n'avait pas au départ. Parallèlement aux structures initiatiques issues de la lignée de Gardner ou d'Alex Sanders, s'est créée une Wicca éclectique dont les membres pratiquent en dehors de toute initiation formelle. Leurs croyances et pratiques divergent considérablement suivant les individus et la frontière entre la Wicca proprement dite et les autres formes de néopaganisme sont souvent floues.

La diversité des pratiques, l'absence de structure centrale - et souvent de structures tout court - et la crainte des persécutions rend le nombre des wiccans difficile à déterminer[1] En 1990 l'étude ARIS avait estimé le nombre des wiccans aux États-Unis à 8 000. L'étude suivante, réalisée en 2001 en trouve 134 000 auxquels il faut ajouter une part significative des 140 000 américains se définissant comme païens [2]. L'enquète du Pew Forum, réalisée en 2008 place à environ 1.2 millions le nombre d'Américains pratiquant des religions "New Age". La majorité d'entre eux seraient wiccans ou fortement influencés par la Wicca. Ces chiffres sous-estiment probablement la taille réelle du mouvement, une part significative des wiccans pratiquant en secret par crainte des discriminations. Une évolution similaire se constate dans tous les pays anglo-saxons. Les wiccans éclectiques sont, dans l'ensemble, largement majoritaires même leur domination est moins prononcée en Grande-Bretagne.

La Wicca luciférienne française

En France, la Wicca a été introduite par Jacques Coutela et « Diane Lucifera », fondateurs et dirigeants jusqu'à leur mort de la Wicca Internationale. Ce groupe, basé au Kremlin-Bicêtre pratiquait une religion très éloignée de la Wicca anglo-saxonne mêlant rituels wiccans, satanisme et luciferisme. La Wicca Internationale a disparu en 1995 après le suicide de ses dirigeants. Le courant luciférien s'est cependant maintenu.

Il s'est incarné dans un groupe appelé « Cercle initiatique de la Licorne Wicca occidentale » mentionné dans le rapport de la commission parlementaire sur les sectes[3]. Dirigé par "Yull Rugga" ce groupe s'est dispersé en plusieurs sous-groupes qui continuent à se réclamer de ce courant.

La Wicca luciférienne reprend le culte de Lucifer comme « porteur de lumière » en lui donnant une identité de « dieu romain » : Vesper, père de Ceyx et fils d'Aurora, qui apportent la connaissance au hommes. Elle se réfère à l'ouvrage de Raven Grimassi, Aradia ou l'Evangile des Sorcières qui affirme que Lucifer est le père de la déesse des sorcières : Aradia. Il y est décrit comme l'époux et le frère de Diane.

Pour la Wicca luciferienne la divinité masculine se manifeste sous plusieurs avatars comme Pan, Kernunnos, Mithra et quelques autres dieux celtes. Ces avatars s'associent à Lilith qui devient l'équivalent fonctionnel de la Déesse-Mère wiccane. Cette tendance demeure extrêmement minoritaire et est rejetée par la plupart des wiccans français.

Le divin

La plupart des wiccans croient en une double déité représentée par une Grande Déesse et un Dieu Cornu considérés comme des polarités complémentaires et l'incarnation des forces de la nature[4]. Les représentations divines sont multiples et variées, en fonction de la culture prégnante du groupe. (ex : Ceridwenn et Cernunnos, Isis et Osiris , Odin et Frigg...).

  • La Déesse-mère : elle symboliserait l'énergie féminine, la nuit, la magie, l'eau, la terre, la fertilité, le chaudron, le pentagramme, la coupe, le miroir. Elle est associée à la lune et à ses 4 phases, astre dominant dans la wicca. Les wiccans parlent de la triple déesse dans le sens où des quatre phases de la lune, trois seulement sont visibles :
    • La lune montante représenterait la jeune fille;
    • La pleine-lune: la mère;
    • La lune décroissante: la vieille femme
    • La lune noire (nouvelle lune): la mort;

Un mythe attribuable tant à la tradition gardnérienne qu'alexandrienne que l'on peut trouver dans "Progressive Witchcraft" au chapitre 3, stipule que la déesse, possédant toutes les connaissances (y compris celle de la mort) aurait séjourné dans le royaume de la mort de qui elle serait tombée amoureuse. La mort, de l'anglais "Death", ne permettant pas d'identification de genre, est masculin dans ce mythe. Les wiccans l'attribuent donc à une des manifestations du dieu cornu.

La nouvelle lune est rarement incluse dans les rites wiccans. Lors de la nouvelle lune, la déesse résiderait au royaume des ombres à des fins de régénération et les wiccans pratiquent à ce moment-là de la magie dite "passive". (méditation, voyance...)

  • Le Dieu-Père : il est associé au feu, à l'air, à la baguette, l'épée, l'athamé, les récoltes, la sexualité, le soleil. Souvent il est représenté avec des cornes, appelé le Cornu, même s'il n'y aurait aucun lien avec Satan ou toute autre représentation du diable. En réalité, le symbolisme des cornes rappellerait les cornes d'un cerf, ou autre animal, symbole de la Nature en elle-même. Souvent associé à Cernunnos (Dieu Celte de l'abondance), aux divinités greco-romaines Faunus ou à Pan.

Tel la Déesse, trois aspects principaux lui sont donnés :

  • Dieu Soleil/de la Moisson.
  • Dieu Chasseur/de la faune et la flore Sauvage.
  • Dieu de la Mort/renaissance.

Le dieu mâle peut aussi être double, tel le Roi du chêne (Oak King) et le Roi du houx (Holly King). Selon la mythologie païenne, deux fois par an : aux solstices d'été (Litha) et d'hiver (Yule), les deux dieux s'affronteraient : le roi du chêne amenant la lumière et la chaleur au solstice d'hiver, et le roi du houx le froid et la noirceur au solstice d'été. Les deux rois seraient considérés comme des frères. Bien que semblant opposés, aucun des deux ne reflèterait le bien ou le mal, considérant que "trop, c'est comme pas assez" pour les effets de l'un et l'autre.

Ils croient que "Tout est Un" et que donc le Divin est partout et en toutes choses. Tout doit donc être honorer. Le Dieu et la Dèesse n'étant que des avatars, nous pouvons mettre n'importe quel Dieu sur le Couple Divin (Vierge Marie, Jesus, Isis, Jupiter etc ...).

La philosophie

Elle se résume à ce seul conseil, mention finale du credo wiccan :

  • Fais ce qu'il te plaît tant que cela ne nuit à personne. (« An'ye Harm None Do what Ye Wilt » : « Si nul n'est lésé, fais ce que veux »)

Les wiccans s'appuient sur le principe de tolérance, sur le respect de la nature. La Wicca se revendique art de vivre en harmonie avec son environnement. Il s'agit d'une religion sans dogmatisme, prônant le respect de l'autre ainsi qu'une démarche de partage avec celui-ci. Par ailleurs, les wiccans croient en l'existence de la magie, considérée comme « énergie cosmique » présente en chacun de nous et en chaque objet.

Les croyances

Les croyances wiccanes sont multiples, polymorphes et peuvent varier considérablement selon les individus. On trouve néanmoins quelques thèmes dominants :

  • L'existence de polarité. La Wicca postule que notre monde et notre conscience universelle sont bipolaires (féminin / masculin). [1]
  • Les dieux païens invoqués lors des cérémonies wiccanes sont empruntés des différentes mythologies, il n'y a pas de panthéon wiccan. Selon eux ces différentes divinités seraient des aspects de la Déesse et du Dieu, eux-mêmes partie intégrante d'une réalité plus vaste et intangible qu'ils appellent l'Un, le Divin ou l'Incréé voire parfois l'Univers. D'après eux, l'humain lui même ferait partie de cette globalité.[2][3]
  • La règle du triple retour certains wiccans croient au principe que toute cause à un effet que ce soit dans cette vie ou une autre (un peu comme le Karma[4] ou le Wyrd.
  • La Magie naturelle dont la dénomination ne semble pas faire consensus : elle s'effectuerait comme la modification des énergies subtiles. La magie peut aussi être dispensée par les entités divines.
  • Les symboles porteraient en eux une énergie proche des archétypes. Les wiccans dédient une énergie spéciale aux couleurs, pierres précieuses, herbes, encens (et par extension : potions, rituels, amulettes, etc...)
  • Une énergie subtile provenant de mondes subtils : plan éthérique, astral, etc... Selon les théories wiccanes, le corps serait le siège de l'âme, corps subtil.
  • La croyance dans les éléments : le feu, l'eau, la terre, l'air, et l'esprit. Ces éléments sont ressentis comme ayant des propriétés mâles ou femelles, passives ou dominantes, positive ou négatives, etc.
  • La réincarnation: les wiccans croient en la réincarnation. Certains adoptent certaines mythologie druidiques nordique ou autre, (Summerland, Tir na nog, le Sidh, Wallalla...) pour évoquer l'après mort. Ces lieux seraient des lieux de repos, avant de passer à une autre incarnation.

Les wiccans font parfois appel à des disciplines magiques et des techniques naturelles diverses comme :

Les pratiques

Il n'existe pas vraiment de pratique spécifique à la Wicca, celle-ci varie en fonction de la tradition adoptée. La plupart du temps, les rites se pratiquent en plein air, dans la nature, loin des regards. Actuellement se développe une nouvelle forme de pratique, dite la pratique solitaire de la Wicca ou "Wicca de salon" (terme emprunté à Scott Cunningham) pour désigner les wiccans pratiquant chez eux, n’ayant pas la possibilité de le faire dehors. En harmonie avec le rede wiccan mentionné ci-dessus (1re règle), le wiccan pratique de la façon qui lui convient le mieux. Certains font leurs rites avec nombre d'accessoires (pentacle, athamé, baguette, vêtements appropriés...), d'autres pratiquent de façon épurée, l’essentiel étant de se sentir le plus à l’aise possible pour être en harmonie avec son environnement et pouvoir correctement canaliser l’énergie lors du rite. Bougies et symboles des quatre éléments sont cependant très souvent présents. Il n'y a pas de sacrifice, animal ou humain ou quel qu’il soit, le wiccan respectant avant tout l’autre et la nature, certains pratiquant même le végétarisme. Tout au plus quelques offrandes sont faites aux divinités, mais celles-ci sont souvent des éléments de la nature tels que fleurs, herbes fraîches, eau, etc. Lors du rite, le wiccan trace un cercle pour s’isoler et garder prisonnière l'énergie qu’il va appeler, du doigt ou avec un outil, par la pensée ou physiquement. Comme la nature est son propre temple, il se crée un espace de prières, qu’il effacera ensuite. Il pratique ensuite son rite, puis referme le cercle, c'est-à-dire l'efface.

Les fêtes

Sous le nom de « Roue de l’année » la Wicca regroupe vingt-et-une réunions de coven pour célébrer la fluctuation des saisons. Il s’agit d’un calendrier qui prend en compte les cycles solaires et lunaires, ainsi que ceux propres à l’agriculture traditionnelle.

Les vingt-et-une célébrations sont les quatre sabbats majeurs (Samhain, Imbolc, Beltaine et Lugnasadh), les quatre sabbats mineurs aux solstices et aux équinoxes (Yule ou solstice d'hiver, Ostara ou equinoxe de printemps, Litha ou solstice d’été, Mabon ou equinoxe d'automne) et les esbats qui sont les treize nuits annuelles de pleine lune.

Sabbats

Le calendrier des dates sacrées de la Wicca consiste en une hybridation de l'ancien calendrier des peuples germaniques avec celui des peuples celtiques. Au final, huit fêtes rythment l'année wiccane. Celles-ci procèdent de rites de célébration de la Nature, se déroulant souvent la nuit et que certains dénomment sabbats (en guise de clin d'œil au folklore médiéval qui appelait "sabbat" les réunions de sorcières). Il y en a quatre majeurs et quatre mineurs.

  • Samhain était l’époque du Nouvel An chez les celtes. Les wiccans considèrent que c’est le moment où le voile entre les mondes est le plus fin. Ils célèbrent la mort du dieu. C'est le début de la partie sombre de l’année. On se détache du poids du passé et des souvenirs. Samhain est fêté le 31 octobre, jour consacré aux morts.
  • Yule, d’origine germanique, correspond au solstice d'hiver, vers le 21 décembre. La Déesse met au monde le Dieu Cornu. C'est un sabbat associé à l’espoir, à la renaissance après la mort du passé.
  • Imbolc (celte), le 2 février. Imbolc est aussi appelé Oimelc, ce qui en gaélique signifie lait de brebis. La Déesse se remet de la naissance du Dieu. C’est un sabbat de purification et de prospérité, associé au lait et au feu. c’est aussi le dieu qui prend force et annonce le retour de la lumière, les wiccans mettent une bougie le soir à leur fenêtre pour saluer le retour de la lumière (à Imbolc, on gagne une heure de soleil par rapport à Yule).
  • Ostara, (germanique). L’équinoxe de printemps, vers le 21 mars. Ostara est un sabbat de croissance, tourné vers l’avenir : on sème, la nature se réveille... (le Cornu grandit, pour les wiccans) c'est aussi l’equilibre des forces le jour egale la nuit et on entre dans le domaine temporel du dieu soleil qui prend des forces chaque jour davantage.
  • Beltaïne, le 30 avril, d’origine double : le nom est celtique, mais la date correspond aussi à la nuit de Walpurgis du folklore allemand. Le Cornu a atteint l’âge d’homme. Il désire la Déesse et s’unit à elle. Un des grands sabbats de l’année, qui fait pendant à Samhain. Cette fête était autrefois célébrée par des feux et des unions sexuelles, tradition combattue par l’église chrétienne.
  • Litha, (germanique) le solstice d’été vers le 21 juin. On célèbre le soleil/le dieu qui est à son apogée en allumant des feux (cf. la fête de la Saint Jean).
  • Lugnasad, (aussi appelé Lughnasadh, ou Lammas, celtique), le 1er août. Lugnasad est le moment des récoltes, alors que le soleil décline.
  • Mabon, l’équinoxe d'automne, vers le 21 septembre. Les jours raccourcissent, les forces du Dieu déclinent. C'est une période d'équilibre (notamment entre les durées de la nuit et du jour), de méditations et de réflexions. Chez certains, c’est le jour de la mort du dieu.

Esbats

Les esbats ont lieu lors des treize nuits de pleine lune de l’année ou encore une journée fixe de la semaine où cela a lieu (par exemple le lundi). La lune est le symbole de la Déesse et la pleine lune est le moment où celle-ci est dans sa plus grande puissance, ainsi les esbats sont principalement consacrés à glorifier la Déesse par des hymnes et des invocations qui conduisent parfois à des possessions de la grande prêtresse ou d’une participante par l’esprit d’une divinité féminine. Les esbats sont aussi les moments durant lesquels sont réalisés les rituels de passage que sont les cérémonies d’initiation, de baptême, de mariage et de commémoration mortuaire. C’est aussi durant ces esbats qu’ont lieu les travaux collectifs de wicca opérative.

Les traditions

On peut trouver plusieurs mouvements dans la Wicca:

  • Le gardnérianisme : découlant de Gerald Gardner. Cette pratique très stricte nécessite, pour être wiccan ou wiccane d'être obligatoirement en coven et d'avoir été initié par une lignée d'inititeurs remontant à un wiccan/e reconnu (en fait à Gardner). celui-ci a initié la plupart des membres qui ont démarré ce mouvement.
  • L'alexandrianisme : fondé par un disciple de Gardner, Alexander Sanders, c'est un dérivé du précédent.
  • La tradition aradrienne : fondé en 1999 par Charles Renaud, au Canada, ce mouvement décrit les divinités comme des parties indépendantes du Grand Dieu et de la Grande Déesse. Elles ont une indépendance d'esprit et d'action qui leur est propres, en opposition à d'autres mouvements qui les considèrent comme des parties intégrantes du Grand Dieu et de la Grande Déesse. Les wiccans aradriens reconnaissent clairement un Grand Dieu et une Grande Déesse, qui sont à leurs yeux égaux, bien que l'aspect féminin soit souvent privilégié. L'interaction entre les Hommes et les Divinités est décrit comme un moyen de connexion privilégié. Les wiccans aradriens décrivent, au sein de "forces énergétiques", un troisième joueur indépendant, le mal. Ceci différencie la Wicca aradrienne des autres mouvements,qui ne reconnaissent pas d'entité maléfique[5].
  • La tradition dianique : c’est une forme féministe de la wicca qui met à l'honneur la Déesse, favorisant son culte. Elle a été fondée par Zsuzsanna Budapest.
  • La tradition faerique ou «pictish wicca» : cette tradition est un peu plus sombre que les autres puisqu'elle reconnaît la part obscure de chaque être et ne cherche pas à la nier. Elle s'inspire davantage de la culture celtique. Elle se base essentiellement sur la nature. (par exemple, dans la pictish Wicca il n'est pas nécessaire de fabriquer un pentacle : une pomme coupée dans le sens horizontal en offre un parfait)
  • L'éclectisme : ce terme désigne les covens n'appartenant à aucune tradition précise. Chaque coven possède ses propres règles, souvent beaucoup moins strictes que celles de Gardner. Il y est souvent considéré qu'être wiccan est avant tout une affaire de foi plutôt que de rites initiatiques. En conséquence la hiérarchie habituelle (initié, prêtre, grand-prêtre) est soit inexistante soit l'attribution est laissée au vote des membres du coven.
  • La tradition reclaiming, est une sorte de mélange entre de la spiritualité wiccane et un activisme politique (écologie, féminisme, etc.). Elle a été fondée par Starhawk.
  • La church of Wicca est une sorte d'école qui propose des cours par correspondance. Leur vision de la Wicca exclut la Déesse.
  • La celtic Wicca est basée sur le panthéon celtique. Cette tradition est individualiste : chacun suit son chemin. Elle est principalement basée sur la guérison et la nature dans leurs rituels de groupe ou individuel pour honorer l'Ancien Lumineux et la Terre. C'est une des voies dites celtisantes très populaire.

Les covens

Un coven peut être défini comme un regroupement de wiccan qui se rassemblent pour célébrer les sabbats. Il peut être mixte ou non, affilié à un rite reconnu ou pas. Les célébrants sont parfois nus ("skyclad", littéralement vêtus du ciel), surtout dans les covens gardnériens. Traditionnellement, il y a 13 personnes dans un coven, dont une grande prêtresse et un grand prêtre. Les hommes sont initiés par la prêtresse et les femmes par le prêtre. Il y a souvent 3 degrés d'initiation dans un coven, le dernier donnant la possibilité d'être grand prêtre ou prêtresse et de fonder un nouveau coven. Les wiccans éclectiques pratiquent seuls, en dehors de toutes hiérarchie et sans suivre de rite établi.

Notes et références

  1. Bonewits, I (2005)[http://www.neopagan.net/HowManyPagans.html How Many "Pagans" Are There?
  2. American Religious Identification Survey, City University of New York. Consulté le 2007-06-05
  3. Rapport parlementaire français sur les sectes de 1995
  4. (en) Joanne Pearson, Nature Religion Today: Paganism in the Modern World, Edinburgh University Press, Edinburgh, décembre 1998 (ISBN 0-748-61057-X) (OCLC 39533917), p. p. 6 
  5. Tradition Aradrienne

Bibliographie

Études sur la Wicca

En anglais

  • Margot Adler, Drawing Down the Moon, Beacon Press, 1986.
  • Raymond Buckland, The Tree : Complete Book of Saxon Witchcraft, Samuel Weiser, 1974.
  • Raymond Buckland, Buckland's Complete Book of Witchcraft, Llewellyn, 1986.
  • Raymond Buckland, Wicca for Life, Citadel Press Books, 2001.
  • Vivianne Crowley, Wicca - The old religion in the New Age, The Aquarian Press, 1989,
  • Vivianne Crowley, Phoenix from the Flame, Pagan Spirituality in the Western World, Aquarian, 1994.
  • Ronald Hutton, The Triumph of the Moon, a History of Modern Pagan Witchcraft, Oxford University Press, 1999.
  • Prudence Jones & Nigel Pennick, A History of PAgan Europe, Londres, Routledge, 1995.
  • Aidan Kelly, Crafting the Art of Magic, A History of Modern Witchcraft, St Paul, Llewellyn Publications, 1991.
  • Leo Ruickbie, Witchcraft Out of the Shadows, Robert Hale, 2004.

En Français

  • Christian Bouchet, « La Wicca, retour de la vieille religion ou mystification ? », Cahier du cercle Ernest Renan n° 215, 2000.
  • Christian Bouchet, Wicca, Pardès, 2004.
  • Anne-Marie Lassalette-Carassou, « L’aventure transatlantique du Wicca », in Bernadette Rigal-Cellard, Missions extrêmes en Amérique du Nord, Pleine page, 2005.
  • Jean-Pascal Ruggiu, « La Wichcraft », in XXX, Sexualité et ésotérisme, L’Autre monde n° 127, 1991.

Ouvrages écrits par des wiccans

  • Marie des Bois, Forêt celtique et forêt sorcière, Beltane, 2002.
  • Marie des Bois, S comme Sorcière ..., Beltane, 2000.
  • Scott Cunningham, La Wicca, Editions du Roseau, 1999.
  • Scott Cunningham, La Wicca vivante, Editions du Roseau, 2000.
  • Frederic Lamond, La Religion sans dogme, Publibook, 2003.
  • Gerald Gardner, Le Livre des ombres, Camion noir, 2007.
  • Oberon Zell-Ravenheart, Le Grimoire de l'apprenti sorcier, Cristal, 2006 (ISBN 9782848950396).
  • Oberon Zell-Ravenheart, Compagnon de l'apprenti sorcier, Vol II, Cristal, 2007 (ISBN 9782848950402).
  • Starhawk, Femmes, magie et politique, (postface d’Isabelle Stengers), Les Empêcheurs de penser en rond, 2003 [The Spiral Dance, en anglais].
  • Olivier Michaud (Athénos), Charmes et sortilèges Wicca, éd. Exclusif, 2005 (ISBN 9782848910451).

Ouvrages d'influence

Les films représentant les wiccans

Liens externes

  • Portail des religions et croyances Portail des religions et croyances

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