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Wah-wah
Wah-wah (ou Oua-oua en français) est une onomatopée décrivant le son d'une altération de résonance des notes musicales pour en étendre l'expressivité, les faisant sonner comme une voix humaine prononçant la syllabe Oua, imitant ainsi des pleurs ou des ricanements. L'effet wah-wah est un glissement spectral, une « modification de la qualité voyelle d'un son »[1].
Bien qu'il ait été à l'origine utilisé par les cuivres, cet effet, généralement utilisé en pédale, est essentiellement connu pour son utilisation faite par la guitare électrique.
Sommaire
Utilisation par les cuivres
Wah-wah est le nom d'une sourdine généralement en caoutchouc (un déboucheur d'évier est souvent utilisé) ou en métal utilisée par les trompettistes ou trombonistes principalement, pour modifier le timbre de leur instrument. Cette sourdine s'adapte hermétiquement au pavillon et est percée d'un trou central dans lequel coulisse un petit tube cylindrique terminé par un pavillon. Le son change suivant la position du tube. En agissant sur l'ouverture du tube avec la main pendant le jeu, on obtient l'effet wah-wah.
Par extension, ce terme désigne aussi le style des musiciens qui emploient ce procédé, surtout mis en valeur chez Duke Ellington durant la période jungle. Les principaux spécialistes de ce style sont : Bubber Miley, Cootie Williams, Rex Stewart, Cat Anderson, King Oliver, Hot Lips Page, Snooky Young, Charlie Green, Quentin Jackson, Al Grey.
Pédale wah-wah
La pédale wah-wah est utilisée pour la guitare électrique, par exemple sur Voodoo Child (Slight Return) de Jimi Hendrix, mais également pour la basse électrique (comme chez Parliament ou encore Cliff Burton de Metallica), voire pour tout autre instrument amplifié électriquement, comme le violon joué par Jean-Luc Ponty ou parfois aussi Didier Lockwood. Mark Wood, violoniste de l'orchestre rock Trans-Siberian Orchestra, a créé sa propre pédale wah-wah[2].
Technologie
La pédale wah-wah est composée d'un filtre passe-bas/passe-bande dont la fréquence de coupure est variable, on fait varier cette fréquence à l'aide de la pédale.
Ce type de filtre accentue légèrement les fréquences situées juste avant la fréquence de coupure, dans le but de faire ressortir l'effet. Ce pic d'amplification est appelé la résonance.
Utilisation
La sourdine wah-wah :
- East St.Louis Toodle-oo de Duke Ellington
Quelques musiciens et groupes utilisant la pédale wah-wah :
- Jimmy Page, guitariste de Led Zeppelin
- Kirk Hammett, guitariste de Metallica
- Eric Clapton (avec Cream)
- Miles Davis à partir de 1970
- Jimi Hendrix
- John Frusciante, guitariste des Red Hot Chili Peppers
- Brian Robertson, guitariste de Thin Lizzy
- Roger Hodgson, guitariste de Supertramp
- Joe Satriani
- Zakk Wylde, guitariste de Black Label Society et de Ozzy Osbourne
- Frank Zappa
- Dimebag Darrell, guitariste de Pantera
- Tom Morello, guitariste de Rage Against The Machine, qui jouera ensuite dans Audioslave
- Slash, guitariste de Velvet Revolver, ex Guns N'Roses
- Buckethead (sur Jordan par exemple)
- Steve Vai
- Jack White, guitariste des White Stripes
- Mathieu Chedid, guitariste dit -M-
- Dean Pleasants, guitariste d'Infectious Grooves
- Matthew Bellamy, guitariste de Muse
- John Petrucci, guitariste de Dream Theater
- Jon Bon Jovi
- David Gilmour, guitariste de Pink Floyd, qui joue les chants de baleines sur la chanson Echoes grâce à une pédale wah-wah branchée à l'envers
Genres musicaux qui emploient la pédale wah-wah :
- Le funk
- Le rock psychédélique
- Le jazz
- Le reggae
- Le metal
Notes et références
- ↑ Robert Erickson, Sound Structure in Music, University of California Press (1975) (ISBN 0-5200-2376-5)
- ↑ (en) Mark Wood is Rocking the Rafters - All Things Strings
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