- Villecerf
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Villecerf Administration Pays France Région Île-de-France Département Seine-et-Marne
(Melun)Arrondissement Fontainebleau Canton Moret-sur-Loing Code commune 77501 Code postal 77250 Maire
Mandat en coursMarie-Claude Bonnet
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Moret Seine et Loing Démographie Population 809 hab. (2007) Densité 74 hab./km² Gentilé Villecerfois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 60 m — maxi. 139 m Superficie 10,94 km2 Villecerf est une commune française, située dans le département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France.
Les habitants sont appelés les Villecerfois[1].
Sommaire
Géographie
La ville est traversée par la rivière l’Orvanne.
Lieux-dits, hameaux et écarts
La Fondoire, Pilliers
Communes limitrophes
Histoire
Les documents les plus anciens mis au jour aujourd'hui sont du XIe siècle. Aucun document direct n'a été trouvé. Villecerf faisait partie du Gâtinais, rattaché au royaume de France en 1061, sous le règne de Philippe Ier.
A cette période, la paroisse de Villecerf va dépendre de l'archevêché de Sens. Villecerf comprend nombre de fiefs et arrière fiefs : Villecerf qui donne donc son nom à la paroisse, Bezelet, La Motte aux Ratheaux, Le Dy, Pilliers qui sont tenus par des familles locales, qui toutes s'éteindront avant le XIVe siècle, plusieurs d'entre elles à la Croisade et un monastère Grandmontain Saint-Etienne de Trin. La paroisse de Villecerf comprend alors plusieurs châteaux et mottes féodales. A la suite des épidémies de peste du XIVe siècle et de la disparition de ces familles tenant fief, comme d'ailleurs nombre de familles du circonvoisinage, l'archevêché de Sens remodèlera l'emprise des paroisses. C'est ainsi que l'emprise du monastère de Trin sera inscrite dans la paroisse de Villecerf, alors qu'il dépendait primitivement de la paroisse de Villemer
Villecerf ne sera pas mentionné dans la prisée de 1332. De cette première période de son histoire, où sera construit dans la fin du XIIe siècle la première église paroissiale, il en reste des vestiges, et surtout des vestiges de décorations d'une extrême qualité : pierres sculptées, culs de lampes faits d'angelots ou de diables...
Les seigneurs de Villecerf disparus au XIIe siècle, la seigneurie et ses droits seigneuriaux seront acquis par les grandes abbayes parisiennes, puis par des familles du parlement de Paris, jusqu'à son achat par François le Charron, Chevalier, 1er baron de Saint Ange, Vicomte d’Orval, Baron d’Encours, Trésorier général de l’extraordinaire des guerres, Premier maître d’Hôtel de la Reine, Conseiller du roi en tous ses Conseils. François le Charron, détenteur des droits de justice de la seigneurie de Villecerf, qui avaient été rétablis à pour Anne de Pisseleu Duchesse d'Etampes en 1537, fera rétablir les fourches patibulaires alors à trois piliers en fourches à deux piliers, à la limite des deux seigneuries, celle de Saint-Ange où il résidait dans son château de Saint-Ange et celle de Villecerf. Ces fourches patibulaires resteront en place jusqu'à la Révolution. Elles étaient placées au lieu-dit plus tard le Bois des Couardes, peut-être à cause de l'effroi qu'elles suscitaient. François Le Charron augmentera les jardins d'eaux de Saint-Ange alimentés par la rivière de l'Orvanne, pour rivaliser avec ceux établis en amont à Dormelles, et en aval à Ravannes. L'exceptionnelle plaque tombale de François Ier Le Charron mort en 1651, est dans l'église Saint-Martin de Villecerf, où malheureusement elle se trouve, faute de soins appropriés, en grand danger.
La seigneurie de Saint-Ange devenue baronnie en 1628 puis marquisat en 1652 sera démantelée en 1790 lors de la création des communes. Le château et le finage de l'ancien fief de Beaumont sont alors attachées à la commune de Villecerf, tandis que les partie nord et est de la seigneurie sont rattachés au village voisin de Dormelles, avec son château fort de Challeau, l'ancien siège des droits seigneuriaux de la seigneurie de Challeau.
Une route construite lors de la réalisation des « grands chemins de communication » sous la Restauration, en l'espèce celui de Montigny à Voulx, l'actuelle départementale D22, sépare le château de Saint-Ange de son jardin nord, en passant au pied même des murs des terrasses.
Des champs de pylônes électriques à très haute tension sur trois unités en champ, défigurent la plaine de Villecerf, en séparant maintenant le village de Villecerf de son site de Saint-Ange sur son versant ouest, brisant l'élégance et la profondeur de la vue. Le non-respect des règles d'attribution des permis de construire a laissé se créer une zone pavillonnaire ou encore d'habitat isolé, à l'intérieur du périmètre de protection du site classé (IRMH: Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, classements de 1923 et 1951)[réf. nécessaire].
Politique et administration
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité août 1966 mars 1971 Jacques Delfortrie n.c. mars 1971 mars 1977 Jacques Delfortrie n.c. juin 1977 10 mai 1979 (décès) Michel Paepegaey Agriculteur juin 1979 2007 (décès) Henri Paquet Professeur 16 février 2007 Marie-Claude Bonnet Secrétaire Population et société
Démographie
Économie
Carrières, cultures maraichères, fabrication de fromage.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine religieux
- Église Saint-Martin (XIIe siècle).
- Le prieuré grandmontain de Trin alias Train ou Trains.
Monuments et lieux touristiques
- Montagne du Trin (145 m, belvédère et vaste panorama), rives du Loing, vallée de l'Orvanne, site pittoresque aux abords de la vallée du Loing, où se trouvent les vestiges des anciennes routes gauloise et romaine, les restes enfouis des anciennes forteresses féodales du château Dy, et du château de la Motte deux des cinq fiefs de la seigneurie de Villecerf
- Les vestiges des fondations du château de Bézelet.
- Le château de Saint-Ange (XVIe siècle)
Personnalités liées à la commune
- Anne de Pisseleu, la duchesse d’Étampes, la bâtisseuse de Challeau-Saint-Ange à Villecerf
- Anne de Boulogne, l'épouse de François Ier Le Charron, qui fait entrer Port-Royal Saint-Ange à Villecerf
- Ennemonde Servien, l'épouse de François II le Charron, qui fait entrer la littérature et les salons parisiens à Villecerf
- Jeanne de Richebourg, fait entrer la nouvelle manière de servir son prochain, avec la fondation d'un prieuré des filles de la Charité à Villecerf, et soutient Voltaire qu'elle et son mari recueillent à Saint-Ange
- Virginie de Rennel, marquise de Roys c'est l'entrée de Saint-Ange dans la littérature moderne au tiers du XIXe siècle avec Honoré de Balzac
- Thérèse Geoffroy, marquise de Roys, l'âme de la tradition séculaire française, au service de ses proches pendant le temps de l'occupation allemande, au service des juifs persécutés par les Nazis, qu'elle recueille et abrite à Saint-Ange, au service de ses concitoyens en étant maire de Villecerf.
- Don Denis MARTIN, moine bénédictin, prieur de l'Abbaye bénédictine de TOUMLILINE au Maroc qui vint s'installer au monastère de Villecerf en 1968 lorsque Hassan II, roi du Maroc, a demandé aux moines de quitter la montagne pour s'installer en ville. Le Père Denis a rejeté cette exigence et est venu à Villecerf avec une partie de ses moines; les autres étant partis renforcer les effectifs des monastères de Bouaké (Côte d'Ivoire) et de Koubri (Burkina Faso ex haute Volta). Le monastère de Toumiline ouvert en 1952 était un essaimage de l'Abbaye d'En Calcat près de Toulouse. Les scènes d'extérieur du film "des Hommes et des Dieux" sorti en 2011 ont été tournées au Monastère de Toumiline qui est maintenant un centre de vacances. Le Père Denis est décédé à En Calcat où il a été enterré. Plusieurs moines bénédictins ont été enterrés au cimétière de Villecerf, en particulier Hubert Saint Georges Chaumet qui s'est tué en mobylette à l'âge de 36 ans.
Voir aussi
Sources
Liens externes
Notes et références
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